Dans un bureau de Sorcière Magazine, une journaliste attend que son invité arrive. Elle se recoiffe, elle se pomponne lorsque l’on toque à la porte, elle sursaute, et son visage prend une légère teinte rosée.

« Bonjour Monsieur Grey, installez-vous je vous prie. Alors, vous êtes enfin rétabli ? J’en suis heureuse ! Eh bien, passons aux choses sérieuses. Vous avez lu dans le hibou que je vous ai envoyé que nous aimerions vous interviewer. Ce n’est pas la première fois, mais étant donné que vous venez de sortir de Sainte Mangouste et que vous avez été nommé professeur de vol à Poudlard, nous avons pensé que ce serait une bonne occasion d’en savoir plus sur vous. Vous êtes prêts ? Alors allons-y ! »

Le jeune homme en face d’elle lui sourit et répond par un « Allons-y ! » enthousiaste. Cette fois, la jeune femme devient rouge pivoine. La Plume à Papote prend place au dessus du parchemin…




Ce mois-ci, je vous propose de découvrir les secrets de Peter Grey, le jouer prodige de Quidditch, qui avait été gravement blessé lors de la dernière coupe du monde. Il est sorti il y quelques mois de Sainte Mangouste, et a accepté de répondre à mes questions. Je dois vous dire, Mesdames, qu’il n’a en rien perdu de sa beauté !

Alors, racontez-moi, Peter, comment était votre jeunesse ? Quand avez-vous découvert ce don pour le vol ?
Déjà gosse, j’aimais voler. Non, non, je n’étais pas un voleur ! J’aimais voler sur un balai. J’ai reçu mon premier balai-jouet lors de mon troisième anniversaire. Dans ma famille, le Quidditch est une passion comme une autre, on y jouait très souvent et cela nous amusait beaucoup. Mes frères et sœurs voulaient être aurors, médicomages, gardiens de dragons, mais pas joueur professionnel. Moi si. Sans vraiment le vouloir, je suis devenu le frère différent, celui dont on ne parle pas vraiment, qu’on évite de mentionner dans les conversations. Et pour cause …

Oui, en effet il y a eu énormément de rumeurs sur votre … sexualité assez débridée, si j’ose dire.
Déjà à Poudlard, les filles ET les garçons me trouvaient sexy. J’ai très vite arrêté de draguer seulement les demoiselles, et j’ai découvert à quel point on pouvait s’éclater avec des garçons. (rires) Mon statut de poursuiveur prodige dans l’équipe de Gryffondor m’a beaucoup aidé dans ma quête de notoriété. J’étais populaire et très bon élève. Dans toutes les matières, je brillais, et les profs m’adoraient. J’avais tout : le physique, l’intelligence et le charme. Ça n’a pas plût à tout le monde. Mes frères me menaient la vie dure quand je rentrais à la maison, et même à Poudlard. Les insultes fusaient, et bien sûr, les coups. J’ai fini par ne plus vouloir rentrer pendant les vacances, et puis l’été, je partais le plus possible avec des amis dans la région des lacs, un endroit magnifique. On s’amusait énormément, et bien sûr, on jouait au Quidditch. Mes amis étaient et restent ma seule famille. Ils ont toujours étés là pour moi. Avec eux, même un jour de pluie devient ensoleillé. (grand sourire et clin d’œil)

Les amis ont donc joué un très grand rôle dans votre vie. Et vos frères ? Comment votre famille a-t-elle prit la décision de devenir joueur pro ? Car, si je ne me trompe pas, c’est lors de cette période que vous avez prit votre décision.
Les années ont passé, et mes frères étaient toujours aussi infects avec moi. J’ai fini par déclarer à un des rares repas de famille auquel j’ai assisté, que je deviendrais poursuiveur professionnel, que ça plaise ou non aux Grey. Mon père m’a laissé faire, alors que ma mère, de son côté, faisait tout me dissuader de devenir joueur professionnel. J’ai fini par poser un ultimatum. Soit ils me laissaient réaliser mon rêve, et en contrepartie, je devais avoir les notes maximales a mes ASPICS, soit je ne leur parlais plus et je devenais langue de plomb. Ça a marché. Pour eux, les langues de plomb étaient des bons à rien et des, je cite, « enfoirés ». Cela aurait déshonoré la famille qu’un fils Grey devienne l’un d’eux.

Alors, vous avez réussi ?
J’ai obtenu les notes maximales à mes ASPICS comme promis et j’ai passé les sélections pour plusieurs équipes de Quidditch. J’ai été reçu dans le Club de Flaquemare, l’équipe la plus ancienne de Grande-Bretagne. J’avais dix-huit ans, et ma carrière à tout de suite décollé. Au bout de quelques mois, j’étais intégré à l’équipe, et Balais Magazine m’avait élu meilleur espoir de la saison. J’étais tellement fier et heureux ! (rires) On gagnait match sur match, et deux ans plus tard, nous avons fini en Finale de la Coupe du Monde. Rien que ça ! La pression était énorme, mais mon équipe est restée très soudée. C’est là que tout s’est écroulé. J’imagine que la chance m’a reprit ce qu’elle m’avait offert. Notre attrapeur à attrapé le Vif d’Or au même moment que le batteur adverse m’envoyait un cognard. La chute aurait pu être fatale, mais non, je m’en suis « sorti » avec trois vertèbres brisées et l’impossibilité de rejouer en professionnel. (soupir)

Mon dieu, je m’en souviens, nous avons toutes eu tellement peur ! C’est donc pour cela que vous avez passé tant de temps à Sainte Mangouste ! On dit aussi que c’est là que vous avez été affecté au poste de professeur de vol…
J’ai passé un an à Sainte Mangouste. Les médicomages ont fait un travail plus qu’exceptionnel. Je pouvais à nouveau me déplacer et même voler, mais j’avais interdiction de suivre un entrainement intensif. Je devais me résigner à devenir commentateur ou carrément me reconvertir. Peut-être que le monde de la mode sorcière m’ouvrirait ses portes. Sorcières Magazines m’avait élu l’homme sexy de l’année. « Plus jamais nous ne pourrons admirer Peter Grey dans sa belle tenue bleue, mais nous avons espoirs de voir ses abdominaux et son visage charmant dans des défilés. » Voilà ce qu’une journaliste à déclaré. Elle avait peut-être raison. C’est ce que je pensais, jusqu’à ce que je reçoive une lettre de Poudlard, me demandant de devenir professeur de vol. D’un coup, le monde s’est illuminé. Après maintes discussions avec mes médicomages, j’ai été autorisé à devenir le professeur de vol et arbitre de Poudlard, le plus jeune depuis trèèèèèèèès longtemps. (rires)

Alors, vous êtes heureux d’être professeur à Poudlard ?
Tout à fait ! Je ne peux qu’être honoré ! Quoi de plus intéressant d’aider de jeune gens à apprendre le vol ? Il faut dire que j’étais l’un deux il y a encore quelques années ! Je pense que ce sera une expérience très enrichissante. Et puis, j’ai quelques projets qui intéresseront les élèves de Poudlard. (clin d’œil)

Nous ne doutons pas que vous serez un très bon professeur, mais ce que nous voudrions savoir, c’est si vous n’allez pas regretter votre carrière de poursuiveur …
Oh, bien sûr que la compétition me manquera, mais je dois dire que toute cette pression m’avait rendu très angoissé, et je suis bien heureux d’en être débarrassé. Néanmoins, je retournerais encourager mes ex-coéquipiers dès que j’en aurai le temps.

Concernant Poudlard, vous allez enseigner à d'anciens moldus. Quel est votre avis sur l'affaire fizwizbiz ?
Je crois que sorcier ou pas, sang pur ou pas, chaque personne est unique et vaut la peine d'être aidée si elle en a besoin, aimée, car sans amour nous ne sommes rien. Je suis fait ainsi, et mes élèves, quelles que soient leurs origines, seront traités de la même manière : avec respect. Les nés-moldus sont souvent de très bons sorciers, et je pense que ces nouveaux sorciers seront brillants et intéressants. Je ne suis pas raciste, ni puriste, ni je ne sais quoi d'autre, et j'aime la Terre entière. (rires)

Merci beaucoup pour ces réponses, Peter ! Je vous souhaite une bonne rentrée et j’espère vous revoir bientôt !
Mais avec plaisir ! (embrassades) A bientôt !