&merde ! J'ai eu le même fail que dans mon R avec Zeppy ! J'ai tout effacé en voulant prendre mon code, j'ai oublié que j'étais dans "éditer". Comment je suis trop dégoutée...Je vais me pendre.

Beauty, beauty and the beast. Beauty from the east, beautiful confessions of the priest!

Paraît qu’il est temps de dire stop, que maintenant on joue plus. Je n’arrive pas à réaliser ce que je compte faire pour me racheter une conscience, pour tenter de devenir « responsable », pour protéger quelqu’un à qui je tiens. Oui. Je tiens à Cooper. Fort. Elle ne le saura surement jamais. C’est dommage. Je ne suis pas quelqu’un de bien & je l’entraîne sur la pente descendante. Je m’en veux de la mettre si souvent en danger avec des jeux stupides. Moi je veux la voir vivre. Pourtant je sais qu’elle est comme moi, elle a besoin d’adrénaline pour vivre. Mais je préfère être le seul qui se fout en l’air parce que je ne supporterais tout simplement pas de la perdre. Pour le coup ça me donnerait une raison de me foutre en l’air de manière définitive. Ce serait à cause du poids de la culpabilité. Pourtant je me sens tout aussi coupable de lui infliger cette blessure au cœur, de lui dire tout ça. J’aimerais tellement qu’elle puisse être heureuse un jour…Elle surmontera. C’est bien d’essayer de se rassurer mais finalement je n’en sais rien, je ne peux qu’espérer. Est-ce que je serais capable d’aller jusqu’au bout ? Serais-je capable de résister si des larmes coulent le long de ses joues, si elle me supplie de rester ? Je secoue la tête pour éviter d’y penser. On verra ça plus-tard, pour le moment je n’ai encore rien dit. Lâcheté. Son visage se ferme. Ce beau sourire -qu’elle n’accorde qu’aux gens de confiance- quitte progressivement ses lèvres. La réalité du froid la rattrape & j’assiste impuissant à la réalité d’une Cooper démunie & frissonnante. Je ne peux par me permettre d’être candide maintenant, sinon je ne parviendrais jamais à terminer ma phrase. Je sens que des larmes perlent au-bord de mes yeux, menaçant de s’écouler le long de mes joues à chaque instant. Je n’ai pas de veste moi non-plus alors je grelotte aussi. Nous restons un moment comme ça, en silence dans le froid. Je sonde ses prunelles & on dirait que la vie les a quittées. Il manque cette lueur que j’ai coutume de voir, cette lueur qui fait d’elle une personne vrai & pleine de vie. On dirait qu’une ombre s’insinue partout en elle. Je ne sais pas quoi faire ! « Evan... Je t'en prie...». Ce que je redoutais le plus, les supplications. Merveilleux. Elle s’approche & fait quelques pas maladroits mais je m’évertue à reculer un peu plus. Maintenir une distance qui m’évitera de craquer. Je commence à ronger méticuleusement l’ongle de mon index droit pour éviter de la regarder dans les yeux. Aujourd’hui j’endosse le costume de bourreau mais j’avoue que je n’assume pas. Nos larmes ont coulé en même temps. Comme un ultime lien, comme un ultime adieu. Elles ont roulé à la vitesse de l’éclair pour toucher le sol en silence. Il n’y a plus que ça entre nous : le silence. Elle s’approche & pose sa main sur mon cœur. Je renonce à m’éloigner encore, parce que c’est peut-être le dernier moment que nous partageons ensemble. Surement. Peut-être que si elle aperçoit la trainée d’eau salée sur ma joue, elle comprendra que je regrette ? Que ça me coute autant qu’à elle. « Ne fais pas ça... Pourquoi tu veux tout gâcher ? Pitié...». Finalement ne suis-je pas juste l’esclave de ses mots ? Non, il faut que je tienne, il faut que je fasse appel à toute ma volonté. Je dois sacrifier ce lien, pour la protéger…de moi ? Je fais un pas pour combler les quelques centimètres qui restait entre nous & l’attire contre moi. J’entoure mes bras autour d’elle comme si elle était un objet précieux. Une dernière étreinte pour me donner du courage. Pour me convaincre que j’en aurais profité jusqu’au bout. « Tu es très forte. Tu as tout de suite deviné…Je suis désolé Coop’ mais je n’ai pas le choix. C’est dans ton intérêt. C’est pour te protéger. Je refuse que tu continues à mettre ta vie en danger ! Mais moi je ne peux pas arrêter. Alors c’est la seule solution, tu comprends ? J’aimerais tellement que tu comprennes ». Ça rendrait ça moins difficile. Je dépose un baiser sur son front, dans un souffle, aussi léger que la brise glacée qui nous enveloppe dans son épais manteau. Je me laisse tomber à genoux, parce que j’appréhende sa réaction, parce que je sais que mon cœur saigne déjà.

Beauty, beauty and the beast. Beauty from the east, beautiful confessions of the priest!

Je suis désolé. Ces trois petits mots se répercutent dans ma tête de manière obstinée & je ne peux rien y faire. Je suis coupable. Je croule sous le poids de la culpabilité. Elle ne voudra sûrement pas me croire. Pour elle je suis, une sorte de bourreau ? Quand elle quitte mes bras, je sais que je lui ai infligé une blessure qui jamais ne cicatrisera. Au fond tout est pour son bien. J'assume de lui faire du mal moralement, pour qu'elle reste en vie. Même si c'est difficile. C'est bien trop dur. Moi je tombe au sol & les gouttes salées me brûlent les paupières comme autant de coups de lame. Elle s'éloigne & son regard n'est pas accusateur, il est dévasté, il est perdu quelque-part. Dans un monde que je n'arrive pas à voir. Je me sens exclu de son désarroi. Je ne parviens qu'à voir sa peine. Je crois que nos deux cœurs souffrent à l'unisson. Mais que faire ? Il faudra attendre que la douleur passe. Il faudra faire de la patience une alliée précieuse. Est-ce seulement possible ? J'aimerais tellement qu'elle puisse comprendre. Ce n'est pas que je lui tourne le dos. Je suis juste trop dangereux pour elle, pour sa vie. Je continue de la regarder. C'est un instant ou le temps semble suspendu mais pas dans le bon sens. Une sorte de calme dérisoire qui précède une tempête dévastatrice. Je détruis son bonheur, je le brise à coups de mots. J'ai envie de disparaître mais je dois être fort pour nous deux, même si elle ignore tout de mon action pour la protéger. Je tiens tellement à elle que je ne supporterais pas qu'il lui arrive quoique ce soit. Je suis le seul qui a le droit de foutre sa vie en l'air. Pour moi ce n'est pas grave. « Evan, tu... ». Mes yeux cherchent instinctivement le sol quand elle ouvre la bouche. Pourquoi ? Je sais que les mots qu'elle va égrainer seront comme une dague en plein cœur, je n'ai pas besoin d'ajouter à ça son regard accusateur. Mon regard se perd dans le vague & je frisonne encore à cause du froid de l'endroit et des nombreux courants d'air. Je me prépare comme je peux à la tempête. « Tu penses qu'en m'éloignant de toi, je vais arrêter ? Et bien tu te trompes ! JAMAIS JE NE POURRAIS ARRÊTER ! » ! Coup de poignard. Certes, je ne veux pas être responsable de sa déchéance mais je ne veux pas de déchéance du tout pour elle ! Pourquoi s'obstine-t-elle à ne pas comprendre mes intentions ? C'est Cooper & croyez moi, elle est loin d'être stupide. Je la vois essuyer les larmes qui marbrent ses joues, ce qui a pour conséquence de faire couler les miennes. C'est pas vraiment grave, au point ou on en est. « Fais pas ça Coop'. Tout ça c'est que des conneries ! Moi je veux te voir vivre, ok ? Si tu tombes, je tombe. Alors je ne veux pas te laisser foutre ta vie en l'air. Je tomberais déjà bien assez tôt tout seul. Moi je veux que tu vives, ok ? JE VEUX QUE TU VIVES » ! J'ai crié. Tout comme elle. Je crois qu'on s'emballe un peu. C'est bien dans la continuité de notre relation tout ça. Un truc intense, toujours. Bientôt tout sera terminé & derrière nous. Je devrais résister à chaque fois que je la verrais. Je devrais m'empêcher de la prendre par la main pour courir le plus loin possible à en perdre haleine. Nous étions libres. Nous étions beaux. Mais je sais pertinemment que ce n'est pas comme ça que fonctionne la vie. Elle est bien plus garce, la vie. Elle ne laisse jamais les gens en paix. Complètement retourné par les événements, je ne sais plus ou j'en suis. Lorsqu'elle allume une clope (sûrement pour tenter de se calmer), moi je fouille dans la poche de mon jean pour en sortir une pilule quelconque. Je ne ais pas ce que ça me fera. La plupart du temps ça ne fait pas grand-chose, mon organisme ayant développé une certaine accoutumance. Je mets le truc dans ma bouche & l'avale difficilement. « Je pensais que tu me comprenais, que jamais tu ne me laisserais. Mais tu as raison, je suis forte. Bien plus que tu ne le crois...». Quand elle tourne les talons, j'ai la certitude qu'elle va faire une connerie, un truc qu'elle regrettera plus-tard. Moment de furtive nostalgie quand je repense à ce que nous faisions à deux, avant. Je ne peux pas la laisser faire un truc irréfléchi ! Je me lève d'un bond et trottine jusqu'à elle. Je lui attrape le poignet, la forçant ainsi à me faire face. « Je tiens bien plus à toi que ce que tu penses Coop'. Ta réaction là, elle est totalement immature. Quoiqu'il en soit, si tu tombes, je tombe. Si tu tiens encore un peu à moi, tu arrêteras. J'ai pas beaucoup d'espoir en te disant ça mais...Je suis désolé ». C'est tout. Les trois petits mots sont enfin sortis. Ils n'auront aucun impact, mais au moins elle sait le fond de ma pensée. Je ne plaisante pas. Je refuse de la perdre, cette fois-ci de manière définitive.

'Cause we are broken.