THE OTHER NIGHT, YOU WOULN'T BELIEVE THE DREAM I JUST HAD ABOUT YOU AND ME.

« Pousse ton cul King, je vois que dalle. » Tornade première du nom entreprend de pousser un peu le Serpentard pour pouvoir voir les premières années s'amuser sur le lac gelé. La période de Noël, la période où les flocons tombent et où le lac de Poudlard gèle. Il se trouve toujours quelques imbéciles heureux pour patiner sur le lac... Et cette année, des nouveaux sorciers se sont mélangés aux sorciers. Franky n'est pas contente. Déjà elle meurt de froid dehors, à croire que le sortilège lancé sur sa cape pour la chauffer un peu plus n'a servit à rien, et en plus l'hiver bah ça la met dans un état de chat sauvage, genre comme si elle avait ses règles pendant trois mois. Superbe ambiance, on est d'accord. Alors c'est sûrement cette humeur, ou alors sûrement sa compagnie -Rudy et Austin, deux charmants Serpentards- qui la pousse à agir comme ça, sur un coup de tête, mais elle s'élance déjà vers le lac. « Pitié. » S'il y avait eu une personne censée lors de cette récréation, elle se serait jetée sur Franky pour l'arrêter. Mais il n'y a personne, alors elle sort sa baguette et la pointe sur l'eau gelée. Des flammes jaillissent de sa baguette et voilà que la glace fond et que les pauvres anciens moldus se retrouvent à l'eau dans un plouf sonore, quelques premières années qui les accompagne. Un sourire se fend sur les lèvres de la Poufsouffle. Là, ça va mieux. Enfin pas pour longtemps parce que le directeur de sa maison est déjà entrain de lui foncé droit dessus, mais tant pis. Ca libère, bon dieu oui, ça libère de ne plus les entendre rire comme si c'était leur propriété. Personne ne connaissait Poudlard avant ces foutus bonbons, personne, alors ils ne sont pas chez eux, voilà tout. Et Noël va pas changer quelque chose là-dedans. « Miss Hemingway, pourquoi ? Qu'est ce qu'il vous est passé par la tête, mais... » Elle n'écoute pas vraiment, tout ce qu'elle entend c'est le mot ''retenue''. Et puis merde.

Vingt heures. Les devoirs supposés terminés et les élèves supposés dans leurs dortoirs, Franky marche jusqu'à la salle des trophées. Faire briller tout les trophées à la manière moldue. Astiquer, frotter, cracher dessus ouais. Elle a déjà envie de se tirer une balle dans la tête, et le pire c'est qu'il n'y a personne quand elle arrive, juste le matériel. Genre bien fait pour elle, en plus elle a pas prit sa baguette avec en se disant qu'elle préférait mourir que de la voir confisquer par un professeur. Merde. C'est vraiment vraiment pas de chance. Alors elle se laisse tomber au sol, au milieu de trophées et souffle super fort pour bien montrer qu'elle est pas contente. I need a hero, he's gonna be strong, and he's gonna be fast and he's gonna be fresh for the fight. La blonde attrape la première coupe qui lui passe sous la main avant de commencer à la frotter en se rendant compte que c'était de l'or, du vrai or, et qu'il lui était facile de le mettre dans sa poche et de le voler pour le ramener à sa mère. Elle pouvait, personne ne la regardait ici de toute manière, il n'y avait personne pour lui dire que c'était mal et qu'elle n'avait pas le droit. Sa mère était fauchée, et un peu d'or, elle allait pas cracher dessus. Franky passe son bras sur la coupe et commence à frotter. A qui elle appartient ? Mcklaquoi ? Boh, connaît pas. Ni vu, ni connu, elle déboutonne son chemisier et glisse la coupe contre sa peau. Personne. Ou presque. Un raclement de gorge la fait sursauter et d'un bloc elle se retourne. Habillée, pas habillée, on s'en fou. Elle pince ses lèvres en reconnaissant son frère et se lève en faisant tomber la coupe au sol dans un bruit assourdissant. Merde. « T'es venu te foutre de ma gueule, c'est ça hein ? » Son regard se fait plus suspicieux alors qu'elle se glisse sur la pointe des pieds jusqu'à lui et lui donne un coup de coude. Généralement ça commence comme ça une bagarre de Hemigway, par une Franky suspicieuse et qui se la joue catwoman. Quelle fourbe. Franchement, on se demande encore comment elle a fait pour attérir chez les Poufsouffles.

I LOVE YOU EVERYDAY,
DON'T GET AWAY, TAKE ME AWAY.

Franky s'éloigne, ses grands yeux posés sur son frère, un sourire amusé aux lèvres. Ils auraient pu être de parfaits inconnus dans Poudlard, ils auraient pu faire comme s'ils ne se connaissaient pas, personne n'aurait pensé qu'ils étaient jumeaux. Surtout quand on voit les cheveux blonds de Franky et ses yeux clairs, alors que Phoenix, lui, a les yeux et les cheveux foncés. Ils auraient pu oui, mais jamais de la vie Franky n'aurait accepté ça, pour rien au monde elle aurait décidé que Phoenix n'était plus son frère. Au contraire. S'il y avait bien une seule personne dans tout Poudlard qui pouvait se vanter d'avoir toute l'attention et l'affection de la Poufsouffle, c'était bien lui. La seule personne qui compte réellement. « Non je suis venu rendre sa coupe à celui à qui tu l'as volé, je suis la police t'sais. Et toi tu te prends pour Catwoman maintenant ? C'est nouveau, t'es pas un chat pourtant. Plutot... Un rat. » Et la voilà qui perd son sourire, comme si elle avait mal entendu. Pardon ? Elle un rat ? Ca jamais. Le Catwoman avait fait monté un élan de fierté aussitôt ravagé par cet horrible animal.
Sans attendre, elle donne un coup de poing dans le bras de Phoenix et se mord la lèvre. Non, elle n'est pas un rat, et lui n'est pas la police. Ils sont les voleurs tout les deux, qu'il arrête de jouer son Batman un peu. Ils volent pour offrir à leur mère, comme toujours, comme lorsqu'ils étaient petits, et l'appel de l'or devant elle n'a fait qu'accentuer les souvenirs. Elle aurait tout donné pour revenir à ce temps et ne jamais se séparer de son frère, jamais ne se voir attribuer des maisons stupides -parce que Poufsouffle, sérieusement ? Elle porte tellement peu d'estime pour les gens de sa maison, pour les gens en général en fait. Qu'est ce qu'elle faisait là ? Bizarrement, il y a des moments où on se rend compte que la maison qu'on a toujours cru accueillante et bonne pour nous ne l'est pas le moindre du monde. On se rend compte qu'on appartient pas réellement à ce monde et qu'il y a quelque chose de mieux ailleurs qui nous appel. Rien qu'à cette pensée, Franky se sent étrangère.

« Un rat. » lâche-t-elle finalement pour dissiper le malaise qui c'était installé, et son humeur féline reprend le dessus. Un rat, elle ? Mais n'importe quoi. « Je crois que t'as oublié qui j'étais ma pauvre petite licorne. Mais je vais te rafraîchir la mémoire. » Parole de Hemingway. Et il doit en connaître un rayon là-dessus, pas vrai Phoenix ? Alors Franky se jette sur son frère sans prévenir, parce que voilà, la surprise c'est quand même mieux. Elle le fait tomber au sol et finit par rouler au-dessus de lui, ses jambes de chaque côté du Gryffondor, et elle resserre un peu plus sa prise. On ne se moque pas de Franky, ça non jamais, encore moins pour la traiter de... rat. Toujours à moitié déssapé -parce que ça donne un côté plus félin, sisi- la Poufsouffle s'empare alors de son rouge à lèvre toujours soigneusement mis dans la poche avant de son jean et entreprend de redécorer la jolie face de son frère.
Phoenix ne ressortirait d'ici que transformé en fille, c'était obligé. Assise sur lui à présent, Franky commence à mettre le rouge à lèvre sur les lèvres du Gryffondor avant de sourire d'un air moqueur. « Eh bien mon chat, tu aurais oublié de te maquiller avant de sortir ? Tu fais vraiment peur aujourd'hui. » No make-up ? Uh, uh, mauvaise idée. Que Franky corrige automatiquement, en débordant un peu, agrandissant grossièrement la bouche de Phoenix à l'aide du maquillage. C'est qu'elle s'amuse en plus, c'est que ça la fait rire de se venger de cette manière sur son frère, sur son tout petit frère adoré, sur sa moitié, sur son tout. Oui, son tout. Phoenix était tout pour elle, jamais elle ne pourrait le laisser, jamais elle ne pourrait le voir s'éloigner, ça la rendrait malade sans aucun doute. Alors même s'il la traitait de rat, elle l'acceptait -en lui faisant payé certes. Ca fait, un sourire de victoire s'étale sur les lèvres de la Poufsouffle qui se dandine un peu sur son frère, une danse ridicule pour une victoire ridicule, évidemment.

« JE suis la meilleure, et je ne suis pas un rat, sauf si tu trouves autre chose à redire mon cher et tendre, dans ce cas il est temps de faire tes prières. » Et elle se penche sur lui, frôle leurs nez avant de venir le mordiller un peu. Des oursons. Il arrivait à leur mère de les comparer des fois à deux oursons entrain de jouer, et quand ils se battaient, ils tenaient plus du tigre. Deux tempêtes, deux tornades infernales. Un seul cœur qui bat.

De toute façon Phoenix c'est le plus beau. Les autres ont beau se pavaner dans tout Poudlard, ils ne sont rien comparé à son frère, ils ne lui arrivent même pas à la cheville. Les pauvres. Et même si Phoenix a une tonne de rouge à lèvre sur la figure et qu'il repense à Joker, c'est toujours le plus beau. Et en plus ça lui rappelle à Franky lorsqu'ils étaient petits et qu'ils volaient le maquillage de leur belle-mère pour se faire le même carnage. Sauf qu'à ce moment là Franky pensait savoir bien se maquiller et pensait que les garçons aussi, ça devait mettre du rouge à lèvre. Ouais. Maintenant elle balisait de voir une trace de rouge à lèvre sur son col qui n'était pas à elle. La vie. Faut bien que ça commence à changer un peu. Mais elle n'a pas envie de voir tout ça changer, elle n'a pas envie d'être séparée de son frère. Elle veut passer ses ASPICS et ouvrir un magasin de farce et attrape et de bonbons et de mafia avec Phoenix. Elle veut vivre avec sa moitié, avec son cœur. Personne d'autre. Juste Phoenix et pour la vie. Elle est lié à lui pour toujours et elle ne veut pas voir ça disparaître.
Et alors que Franky semble triomphante, c'est le retournement de situation, c'est Phoenix qui la plaque au sol à présent. Et si n'importe qui entrerait à cet instant, il penserait certainement à une vraie bagarre. Mais c'est la façon aux terreurs Hemingway de se dire qu'ils s'aiment. Et sa tête heurte la coupe, et ça lui lance une décharge dans toute la tête. Ca fait mal, merde. Surtout que c'est près de l'oeil, elle aurait pu devenir aveugle en l'espace de quelques secondes tsais ,et une capitaine de l'équipe de Quidditch aveugle, ça le fait pas trop. « Franky ! » Elle aimerait lui dire que ça va, mais elle n'arrive pas vraiment à pleurer, sa gorge est serrée parce que ça fait quand même mal. Mais elle ne va pas lui dire à lui qu'elle a mal, certainement pas. Elle est toujours forte devant Phoenix, et ça ne va pas changer maintenant. Mais son silence doit être bien prit puisque son frère enchaîne déjà. « Et ben, un oeil au beurre noir, on est quitte, non ? En plus, il te va à ravir mon rat. » Putain en plus elle est défigurée quoi. Il fait tellement pas les choses à moitié son frère.

Le Gryffondor se penche pour l'embrasser juste à côté où ça fait mal et son cœur s'apaise un peu, mais rien qu'un peu parce qu'elle va pas se laisser faire. Alors son poing s'abat sur son épaule, mais sans vraiment faire trop mal, juste qu'il le sente bien passer. « Espèce de troll. » Elle effleure un peu son œil du bout des doigts et c'est vrai que ça fait vraiment mal, alors elle grimace un peu. Mais c'est pas grave parce que Phoenix n'a pas fait exprès, et ça elle le sait... il manquerait plus qu'il fasse exprès de lui mettre des yeux au beurre noir et le monde ne tournait plus rond !
Franky se redresse alors et passe ses bras derrière le cou de son frère pour se serrer contre lui et elle soupire un peu. Ca fait mal, certes, mais ça fait toujours moins mal que d'être séparé pendant tellement de temps. Ca faisait une éternité qu'elle ne s'était pas retrouvée seule avec son frère, et des fois elle avait l'impression que Rudy remplissait plus la condition que Phoenix. Ca aussi, elle ne peut pas réellement le supporter, elle n'aime pas passer après, encore moins lorsqu'il s'agit de son jumeau. « Ca fait mal, et en plus t'es jamais là quand j'ai besoin de toi, t'es vraiment un mauvais frère Phoenix. » Parce que c'est trop compliqué ce qu'il se passe en ce moment dans sa vie, dans sa tête, Franky a l'impression d'être mille Franky à la fois, c'est obligé qu'il y a un combat Daphnée/Francesca/Franky/Ariel dans sa tête. Et même Phoenix bientôt si ça continue, si son frère commence à trop être dans sa tête. Enfin bon. Elle compte pas le relâcher de si tôt, elle compte même pas le laisser s'enfuir, et en plus ils avaient un travail qui les attendaient : nettoyer les coupes !

Finit de pleurer et de s'apitoyer sur son sort, la Hemingway repousse son frère et finit par se lever du sol, avec la grâce d'une princesse, ou du moins quelque chose qui y ressemble. La Poufsouffle passe une main sur son chemisier pour en retirer la poussière et le reboutonne, tant pis pour la coupe, de toute manière elle lui faisait beaucoup trop mal à l'oeil. Bordel, elle allait être défigurée quoi. Et finalement elle enfonce ses mains dans son jean en s'approchant d'une armoire pour jeter un coup d'oeil aux coupes -et surtout à son œil dans le reflet de la vitre- avant de marmonner : « Dis moi que t'as pensé à prendre ta baguette parce que je veux pas nettoyer ça à la main, je ne suis pas une pauvre moldue. » De toute manière, tous les moldus sont nuls sauf sa maman, narmol, la base quoi.
Et là elle se souvient alors et elle se retourne d'un coup vers son frangin, le pointant du doigt d'un air accusateur. Oui, elle vient de se souvenir dans un éclair furtif du cadeau de Phoenix, de ce qu'il avait eu dans le calendrier de l'avent. « Emmène moi avec toi dans ton igloo et on est quittes alors. »

« T'as droit de me taper plus fort. Très fort et de me casser le nez si tu veux. » La Poufsouffle hausse un sourcil et le regarde un instant. Défigurer Phoenix ? Très peu pour elle. S'il y a bien quelque chose qui la met en rage, c'est quand on s'en prend à son frère, alors elle n'allait pas elle-même briser cette règle. Certainement pas. Et puis dans le fond, elle le sait que Phoenix n'a pas fait exprès. Alors jamais elle ne lui casserait le nez à son frère, ça non ! Autant mourir tiens.
Franky, cependant, ne dit rien. Elle ne dit rien parce qu'elle fait des reproches, des reproches terribles même, des reproches qu'une sœur ne devrait jamais faire à son frère, encore moins quand on est des jumeaux Hemingway. Elle s'en veut déjà d'avoir dit ça. Mauvais frère. Oui mais c'est qu'en ce moment Franky ne sait plus, elle est perdue et elle a juste besoin que son frère soit là pour la rassurer. Elle ne veut pas qu'il traîne avec les autres, elle veut faire sa possessive obsessionnelle et le garder avec lui pour toujours. C'est possible ça ? Et puis il l'embrassera sur el cœur, et il n'y aura plus aucun soucis. « Qu'est-ce qui se passe Franky ? Qu'est-ce qui ne va pas dis moi... » Et l'espace d'un instant elle se sent rassurée contre son frère, sauf que voilà, elle se rappelle aussi qu'elle ne peut pas en parler, parce que Franky fait des serments débiles et les regrette ensuite. Un mot, et COUIC, plus de sœur. Alors elle préfère garder tout ça pour elle que de devoir abandonner Phoenix.

Et comme elle s'observe tant bien que mal dans la vitrine, elle ne peut s'empêcher de lancer un regard suspect à sa moitié quand il pose ses mains sur ses épaules. « Tu comptes m’assommer à présent ? » murmure-t-elle, l'air un peu boudeur. Non, en fait il compte la tuer à coup d'avada kedavra pour aller plus vite. D'un côté elle a peur aussi de lui raconter ce qu'il s'est passé avec Rudy, parce que bon voilà, elle a peur qu'il s'énerve. Mais Phoenix lui lance un sortilège qui fait qu'elle ne sent plus la douleur au niveau de son œil, et elle se détend automatiquement, ça va mieux quand ça ne fait plus un mal de chien. Par contre pour le camouflage, elle est presque sûre que Phoenix s'est loupé, tout ça pour le coup d'oeil qu'il lui lance. Okay, ça dure même pas une seconde, mais Franky sait décrypter son frère. Même pas le temps d'y penser qu'il la soulève déjà pour lui faire un énorme câlin. « Je suis désolé Franky. Dis, tu vas jamais me pardonner ? » C'est difficile de ne pas bouder après ça en fait.
Bon d'accord. Elle capitule un peu en répondant au câlin de son frère, et elle hausse les épaules. « Je sais pas, faut voir... » Parce qu'on ne pardonne pas si facilement non plus. Faut pas croire, eh ! « Quoi mon igloo du calendrier de l'Avent ? Eh mais... Je pensais y aller avec une meuf. Ou un mec. Enfin tu sais pour... jouer... du sucre d'orge ! » Si ça le fait sourire, Franky reste de marbre. Ouais non, il allait y aller avec personne d'autre qu'avec elle, sinon elle allait se mettre dans une colère monstre, et elle allait le dévorer. Oui voilà, pour la peine. Non parce que de toute manière quand tu ramène pas la Queen dans l'igloo, bah l'igloo il devient naze même si t'as la meuf la plus belle du monde à côté de toi. Parole de Hemingway.

« Bon. D'accord. T'es la seule personne qui le mérite de toute façon. Les autres c'est des gueux. Tu veux qu'on y aille maintenant ? » PEASANTS. Franky ne peut s'empêcher de sourire cette fois, et elle vient déposer un baiser sur le front de Phoenix, parce qu'il reste le plus adorable et l'homme le plus parfait de la vie à ses yeux. Donc bref, du coup c'est la royauté qui va s'éclater dans l'igloo, et Franky glisse sa main dans la sienne, la serre doucement. « Maintenant ? » On s'en fou de la retenue de toute manière, au pire ils en étaient pas à leur première, du coup les jumeaux Hemingway frappent à nouveau, haha. Les pauvres professeurs qui doivent déjà s'en mordre les doigts -et qui ne se doutaient pas une seconde qu'ils les avaient mit tout les deux en retenue ensemble.
« D'accord, vas-y on y va, on les emmerde de toute manière avec leurs coupes. » En plus s'ils peuvent même pas les voler, à quoi elles servent ? Franky commence déjà à marcher vers la porte lorsqu'elle se rappelle de la royauté, et son cœur bat un peu plus vite lorsqu'elle se retourne vers Phoenix. « Tu crois qu'il faudrait qu'on demande à King de venir avec nous ? » C'était la première fois qu'elle plaçait son nom dans une phrase depuis que Phoenix l'avait rejointe. Du coup elle se mord un peu la lèvre et réfléchit un moment, c'était presque impossible que son frère soit passé à côté de la bagarre Isaak/Rudy, et puis surtout de l'oeil au beurre noir de Rudy. Et de Isaak en fait aussi. Putain, mais ils étaient tout les trois amochés au final. Chacun son swagg eh.

Franky s'en veut aussi parce que Franky aurait peut-être du mettre Phoenix au courant avant que toute cette histoire ne commence, mais à quoi bon ? Elle pensait que voilà ça s'arrêterait là, que de toute manière ça n'irait pas plus loin. De toute manière. Apparemment elle s'était bien trompé, et la voilà maintenant prise au piège, avec un frère pas au courant et qu'elle ne peut pas prévenir, sinon COUIC, et elle-même-elle-sait que bon voilà quoi, elle a pas envie de mourir. Alors Franky sent une petite boule se contracter dans son ventre, et elle serre la main de Phoenix dans la sienne sans rien dire, sans rien pouvoir dire de plus. Mais le Gryffondor n'abandonne pas comme ça, elle le sait, en plus Franky est quasi-sûre à mille pourcent qu'il a encore rien comprit à ce que tout le monde se raconte depuis hier dans Poudlard. Mais que dire ? Rien. Attendre, c'est bien aussi, c'est plus sûr. I refuse to answer.
« Oh ben oui ! Mais... c'est que pour deux je crois... Tu crois qu'on peut le cacher dans un sac ? Je pense que ses cheveux passeraient pas. » Franky regarde un moment Phoenix et elle hausse un sourcil, de quoi il parle ? Ah oui c'est vrai qu'elle a voulu ramener le King avec eux, mais pourquoi ? Sans doute pour tenter une réconciliation, alors que hier soir elle s'est enfuit lâchement. Mince quoi. La Poufsouffle ne sait plus quoi faire, mais la remarque sur les cheveux de Rudy la fait sourire, et là elle repense au jour où Phoenix lui a présenter le Serpentard. Evidemment, elle était trop en mode Queen du style ''celui là il s'approche de moi je lui fais une technique de kenshiro et je lui bousille les organes vitaux'', et puis après elle s'est moqué de ses bouclettes et elle disait qu'en plus il était même pas beau. Et maintenant ?

« Non puis en fait. J'te veux pour moi tût seul. Je partage pas ma Franky, sauf avec un bain à bulle. » Okay, ça lui va aussi à la Poufsouffle, au moins elle pense pas à autre chose, elle préfère rester avec Phoenix et voilà. D'ailleurs, elle glisse son bras autour du sien et finit par hocher la tête en souriant. « D'accord, ça me va, après tout tu me suffis largement, pourquoi avoir besoin de quelqu'un d'autre dis moi ? » Et elle lui ébouriffe les cheveux, fouuu, sa tignasse est en l'air limite, et lui il lui pince le nez entre ses doigts. Non mais il cherche la bagarre c'est ça hein ? Il sait que Franks peut lui sauter dessus et le manger d'un coup si elle le voulait oh ? Alors elle lui fait une pichenette sur le front et voilà, on n'en parle plus.
Phoenix sort alors la clé de sa poche et il sait pas comment ça marche, ouais, mais Franky non plus elle sait pas, c'est son cadeau à lui pas à elle eh. Alors du coup elle ne sait pas quoi faire, et elle regarde bêtement son frère enfoncer la clef dans sa poitrine et clic, tenter de l'ouvrir. Même elle, elle retient un peu son souffle, elle est presque sûre que ça va marcher. Et puis finalement rien. Bah non fallait pas trop y croire non plus. La Poufsouffle repousse un peu son frère alors en arrière et se mord la lèvre. Voilà, Phoenix sait, Phoenix a l'idée de mettre la clef dans la porte et la tourner. « Pff, tu crois franchement que c'est si con que ç... Bah merde, ils se sont pas foulés ces sorciers. » lâche Franky lorsque la porte s'ouvre sur, genre, le paradis.

Un igloo et une piscine fumante, genre à mille degrés obligé, Franky est déjà toute contente. Elle entre à l'intérieur et sent le froid la prendre, et se dit que ouah, vaut mieux qu'elle arrive vite dans cette eau. Et Phoenix bave pendant une demi-heure sur le paradis trouvé alors qu'elle est déjà en sous-vêtements. Bon, il a pas finit lui ? Alors tant pis, elle le pousse d'un coup à l'eau avant de sauter juste après lui en mode BOMBE ATTENTION. Et voilà elle éclabousse tout et en plus elle noie son frère. Franky ressort de sous l'eau en mode sirène et rejette ses cheveux en arrière, c'est bon maintenant on dirait qu'elle a trois ans c'est la fin du monde. « Phoenix c'est trop beau, Phoenix l'eau est parfaite, Phoenix c'est trop cool. » Et elle se retourne pour voir la porte mais elle n'est plus là, elle s'est refermée, et dans la glace il y a juste une serrure avec la clef dessus. C'est vraiment magique en fait. Et la Poufsouffle a un grand sourire avant de venir pincer le nez de son frère. « Bah alors ma petite licorne, tu sais plus nager ? »