Allongé sur le canapé du manoir de mon oncle, je contemplai le feu de la cheminée. Certes on se trouvait encore en été vu qu'on était fin août mais l'air semblait être comme une brise venant se frotter à un visage, assez frais. Le silence régnait en maître. On pouvait entendre le bruit de certaines bûches qui prenaient feu dans la cheminée mais sans plus. J'aimais ce genre d'atmosphère car je pouvais réfléchir tranquillement. Je me plongeais dès lors dans mes pensées, pensées qui faisaient référence à ma nouvelle année que j'allai passer à Poudlard. Avec cette affaire de Fizwizbiz, la mentalité de Poudlard allait certainement changer. Moi pour ma part, j'étais partager. Dans un sens, je voyais cette affaire d'un bon côté vu que je pourrais, à Poudlard influencer plus de personnes mais dans un autre sens, je pouvais également me faire plus d'ennemis que j'en avais déjà. Un risque très grand mais l'affaire avait été fait, je ne pouvais plus rien faire maintenant. A part user de mes talents de serpentard pour m'en sortir du mieux uq eje pourrais. Enfin j'allai voir tout cela en temps et en heure car pour l'instant, un autre conflit m'attendait. Un elfe de maison me réveilla de mes pensées et je m'assis sur le canapé en lui jetant un regard noir. « Pourquoi m'as-tu dérangé ? J'espère que tu as une bonne raison ! » Il me répondit alors qu'un jeune homme voulait me voir. Je me demandai bien, sur le coup, qui était ce jeune homme et ce qu'il me voulait. Je n'avais pas reçut de visite durant tout l'été et là paf, un homme voulait me voir. Je me levai de mon canapé, ordonnant à l'elfe de me laisser seul avec mon invité. J'arrivais enfin à la porte du salon et je découvris par surprise que mon invité n'était autre qu'un de mes plus vieux amis. Je fis un léger sourire et l'invitai à s'asseoir sur le canapé. Moi j'allai directement vers la cheminée, contemplé les flammes. « Alors qu'est-ce qui me vaut ta présence ? Je doute que tu es venu là pour boire le thé ? » En parlant de thé, je demandai à mon elfe d'aller m'en chercher un car je commençais à avoir soif et la conversation avec mon ami n'allait qu'aggrandir cette soif, je le sentais. Pendant que l'elfe de maison m'apportait mon thé, mon ami m'expliqua la raison de sa venue ici. « Abraxas, tu sais pourquoi je suis là ! Ne fais pas l'innoncent avec moi. Ta folie devient trop grande, on a peur pour toi. On ne veut pas qu'il t'arrive quelque chose. » On ? Il avait dit "on". Cela voulait dire qu'il avait le soutient de certains de mes amis aussi. Hum... Je ne pensais pas qu'un jour, on s'inquiéterais pour moi mais je ne voyais pas en quoi ma folie dérangeait. Et puis je n'étais pas fou juste stratégique. Je pris la tasse de thé en main et j'en bus une gorgée. J'esquissais un léger sourire en coin en entendant de telles paroles. « Je sais ce que je fais encore mon cher. Alors remballes tes doutes et passons à autre chose tu veux bien ! » Cela relevait de ma vie privée et je n'aimais guère qu'on s'imisse dedans de la sorte. Regardant les flammes j'attendais de la part de mon ami une réponse qui allait me satisfaire. Mais en réalité, le destin en voulait autrement. « Non Abraxas, depuis que tu es allé revoir ta maison familaile, ça ne va plus du tout ! On sait que ce fut difficile mais reprends toi ! » Il y avait quelques semaines de ça, j'avais décidé de revenir dans ma demeure familaile à Oslo, là où j'avais vu le jour. Une longue histoire et sombre période de ma vie pour moi. C'était dans ma maison familiale que j'avais vu la mort de ma mère, mort provoquée par mon propre père. Je me rappelerai toujours de cette scène, là où je vis encore le jet vert et le cadavre de ma mère. Après ça, mon oncle avait du venir me chercher pour me proteger. Je m'étais juger de me venger. Me rappeler ça n'était pas bon. Ma main commençait à trembler légèrement. La tasse faisait de même. Je me retournai vers mon ami, tout en déposant ma tasse de thé sur le coin de la petite table. « Ne me parles plus sur ce ton et ni de ceci ! Je suis gentil mais faut pas pousser mémé dans les orties ! Mon passé reste passé ! Je vis dans le présent. » J'avais menti certes car la mort de ma mère était un souvenir douloureux mais je préférais y penser le moins possible. Mais il y avait toujours des gens pour m'y rappeler. Ce qui avait le don de m'agacer et de me mettre de très mauvais poil. « Abraxas, je ne veux que ton bien et tu le sais. Alors reprends toi et fais comme nous. Tu trempes dans la magie noire sans avoir de trop grandes ambitions. » Une colère commença à m'envahir et je donnais un coup de main sur la tasse de thé qui allla sur le sol. « Comment oses-tu me dicter ma conduite ? Je fais CE QUE JE VEUX et quand JE VEUX ! » D'un coup de baguette, je l'envoyai contre un mur avec un expelliarmus. Je demandai alors qu'on le mette à la porte. Il n'aurait pas du faire ça. J'avais horreur qu'on me dicte ma conduite après m'avoir rappelé de tels souvenirs. Je montai dans ma chambre tandis que l'elfe de maison du nom de Ambroise vint ramasser le thé. Arrivant dans ma chambre, je pris ma guitare et m'installai sur le lit. Je grattai un peu quelques notes et me mis à chanter une chanson moldus. Le nom ? Wherever you will go. Après ça, une personne frappa à ma porte et d'un air monotone, je fis un léger "entrez". Je vis mon elfe arriver. « Est-ce que mon maitre va bien ? » J'essuyais quelques larmes de mon visage et le regardai d'un drôle d'air. Je ne comprenais pas pourquoi il me demanda cela. Je le maltraittai et pourtant le voilà qu'il vint se soucier de moi. Etrange ? Peut-être que je devrais essayer d'être plus souple avec lui ? Je me levai et allais à la fenêtre de ma chambre. « Pourquoi suis-je aussi méchant ? Hein ? Je veux être plus souple avec certains car je sais que j'aurais besoin d'eux un jour ou l'autre mais je n'arrive pas. » Je regardai alors Ambroise qui se dirigeait vers moi. « Mon maitre devrait peut-être voir moins loin dans ses rêves pour l'instant et se concentrait sur l'instant présent. » Je ne voulais abandonner mon rêve mais il n'avait pas tort. La rentrée à Poudlard s'annonçait peut-être mal et j'allai devoir la jouer serrer. Je fis un léger sourire à Ambrosie, comme si une nouvelle relation venait de naître entre nous deux. Les elfes ne devaient peut-être pas être de si mauvaises créatures. « Je veux que ça reste notre secret Ambroise, je ne veux pas qu'on sache que je suis gentil avec toi. Je dois garder une réputation. Mais je sais pas, j'aime parler avec toi. » L'elfe fit un léger sourire et s'en alla, me laissant dans ma chambre. Je regardais le dehors et allais me coucher pour oublier ce qui venait de se passer. Je devais également préparer ma rentrée. Ah cela allait me rappeler des souvenirs : le jour où je suis allé sur le chemin de traverse pour acheter ma baguette avec joie, le jour où j'ai pris le Poudlard Express pour la première fois, le moment où je suis allé à Serpentard. Tant de souvenirs qui resteront dans ma mémoire....