i didn't know i could hate someone like this until i met you

Quand tu viens d'un lycée privé super élitiste de Londres, avec tous les gosses de stars/politiques/famille royale, tu te dis que, c'est bon, t'as survécu à la jungle quand t'es arrivé au sommet. T'as plus peur de rien, si t'as réussi à les écraser eux. Sauf que ça, c'était genre un autre monde. Poudlard, t'as d'la magie. C'est plus les mêmes règles. Enfin, sur le fond ça reste pareil. Mais là, tu débarques. Faut que tu trouves ta place. Donc y a du fight, c'est violent, c'est barbare, y a plus de conventions sociales, let's play at war bitches. C'est plus les mêmes gens, faut tout r'commencer. A Poudlard, on s'la joue remix de Game of Throne. Et parmi tous les nouveaux gens, y en a, t'as juste envie de les tuer. Ou de leur faire du mal. Tu sais pas pourquoi. C'est physique. C'est dans tes gènes, c'est en toi, de ton génotype, à ton phénotype, tu les hais. C'est pas ta faute, c'est pas toi. C'est le Destin, c'est écrit comme ça, t'oserais pas remettre ça en doute, ça serait pas bon pour ton karma.
On est un jour impair ET multiple de trois. C'est bon pour le karma. Impact. Aïe. Ah. Apparemment, ton karma était pas si extraordinaire que ça aujourd'hui. Cersei t'avais forcé à manger un croissant ce matin, tout s'expliquait. La nourriture et les gens comme Lorelei, c'était la même chose, c'était mauvais pour le karma. Autre point commun évident, les deux me faisaient vomir. Tu lèves un oeil mauvais sur la blondasse qui t'écrase de tout son poids, et la pousse sans ménagement pour pouvoir te relever avant d'expulser le contenu -certes quasi nul- de ton estomac dans ses cheveux. Tu souris. La Bad Saphyr est de sortie... We're gonna have so much fun... Trois secondes plus tard, une fois ton apparence redevenue normale, faisant oublier ton entrevue surprise avec le sol bien trop poussiéreux pour toi, c'est LE regard que tu lances. Mélange de mépris et de haine envers Loreleï. Elle devait être née un jour pair, tu pouvais le sentir d'ici, tu sentais que tout son être n'était que pure opposition à ta personne, elle était ton exact opposé, et ça, t'aimais pas. « Faire attention où je vais ? Laisse moi rire une seconde. C'est toi qui dit ça ? Toi qui vient de me rentrer dedans et de me faire tomber ? Les gens normaux, s'excuseraient. Mais c'est toi, c'est pas comme si ça me surprenait que tu sois impolie en plus du reste. »
Raconter des choses sur elle. De suite, les grands mots. Tu souris. Ce n'était pas totalement vrai. Mais pas vraiment faux non plus. Laisser entendre des choses, ça c'était toi. C'était bien plus marrant de laisser les gens faire des déductions de tes petites bombes, de tes petites œuvres. Bien plus marrant. Raconter des choses, c'était trop facile, tu ne t'abaisserais pas à ça. I'm Saphyr bitches. Tu as seulement repéré, les petites commères de Poudlard, qui ne savent pas tenir un « secret », que tu leur aurais confié -par mégarde bien sûr, car qui pouvait prouver le contraire après tout ? Les filles comme toi, qu'elle était mignonne. Il n'y avait pas de filles comme toi. Tu avais été élevée à la manipulation et au mensonge. Les rumeurs, c'était un art, pas un vulgaire passe temps de petite conne qui veut se venger. Mauvais choix, Grimm. Elle a fait un mauvais choix. Pour attaquer une Silverstone sur son propre terrain, il faut être suicidaire. « Pas mal, Grimm, pas mal. Mais n'essaye pas de me menacer, parce que pour l'instant, on ne fait que jouer. Tu n'as encore rien vu. Rien du tout. »