« Cooper. J'vais peut-être commencer par là, parce que je sais que tout le monde se demande pourquoi une fille porte un prénom de garçon. En réalité, l'union de mes parents fut le fruit d'un savant calcul entre deux familles de sang pur et de l'aristocratie britannique, voulant perpétrer leurs valeurs, au delà de leurs morts. Seulement, il y a eu un hic, un couac, un incident de parcours, et ce fut une fille qui finit par pointer le bout de son nez. Pensez-vous qu'ils auraient changer leur plan ? Grand Dieu tout puissant, jamais ! C'était un garçon, il aurait du être le digne héritier de son père et l'espoir de sa mère pour ne pas voir sa famille partir dans l'oubli. Ainsi, la petite fille hérita du prénom de son géniteur ; Cooper Junior. Cooper, tout court, pour les intimes. 
Obéissante ? Pas vraiment. Ce fut, sûrement le plus grand malheur de ma chère mère ; voir que sa fille n'est en rien l'enfant parfait. Outre ses parties génitales, elle n'a aucune manière et ne fait rien pour se conformer au formalisme qu'entend souverainement l'aristocratie. Aucunes aptitudes en tant que maîtresse de maison, une absence cruelle de savoir vivre pour recevoir des invités et, surtout, jamais bien coiffée ou habillée. Une véritable honte, un blasphème si j'ose dire.
Oppressée ? Comment ne pas l'être dans une famille qui ne vit que sur les apparences et sur le qu'en dira-t-on des voisins un peu trop curieux ? L'absence d'enfance n'aide pas au bon développement de l'enfant, tout pédiatre et psychologue à trois mornilles vous le dira. Ce n'était, cependant pas l'avis des géniteurs. Cooper et Nora -d'où Cooper Nora, merci de noter l'incroyable inventivité de mes chers parents- n'étaient absolument pas de cet avis. Cette enfant, si imparfaite soit-elle, était la leur et il était bien forcé qu'un jour ou l'autre, elle finirait par être l'exactitude de leurs désirs. Je pense donc dire que j'ai pu être oppressée par cette famille qui de toute évidence possède un éclair de feu -oui une Gomette 360 vous nous prenez pour des pauvres ou quoi?- dans le cul.
Perfectionniste ? Etrangement, oui ! S'il y a bien une chose que l'on ne peut pas me retirer, c'est que je travaille à l'école. Mais voyez-vous, il n'y a pas de fumée sans feu, et la seule passion qui m'anime est de partir de la prison qui me sert de maison. Prison, château, manoir, ce que vous voulez, ça reste un endroit où je suis enfermée entre quatre murs. De ce fait, je travaille à l'école, au moins, c'est déjà un point sur lequel je ne fais pas honte aux géniteurs. Ils sont tellement fiers de pouvoir scander à leur relations tout aussi bougeoises qu'idiotes, que je suis un prodige, une vraie tête, et qu'avec des facultés intellectuelles comme les miennes, je ne pourrais qu'avoir une fonction noble dans la société magique anglaise. Les pauvres si ils savaient qu'en vérité, j'aimerai être dresseuse de dagon, je crois qu'ils en mouraient.
Effrontée ? bon dieu qu'elle l'est. Jamais dans l'histoire de la dynasie Wakefield, il n'a été donnée de voir une enfant aussi mal élevée de Cooper Junior. Cettte petite idiote n'a jamais écouté personne, de ses parents à ses professeurs. Elle est beaucoup trop insolente et je m'en foutiste. C'est pour cette raison que sa pauvre mère se fait des cheveux blancs. Jamais elle n'aurait cru que le fruit de son union avec un homme, tout aussi parfait qu'elle l'est, aurait pu créer un monstre tel que sa fille. C'est une honte pour la famille. Parallèlement, c'est sûrement le trait de caractère dont je suis la plus fière, allez savoir pourquoi.
Rayonnante ? Outch, on arrive sur le point sensible. Plus profond que la carapace pourtant solide que je suis construite avec le temps pour lutter contre la famille complètement sénile à laquelle j'appartiens, j'ai bien évidemment mon petit jardin secret. Je hais mon prénom, son deuxième prénom, et aussi mon nom de famille. Je veux ma propre famille, une famille que j'aurais choisis. Bien sûr, j'aime la valeur de mon sang, il ne faut pas confondre sorciers et gobelins, mais je me fiche de cette aristocratie qui ne vaut même pas une noise. Je rêve de ce jour où je pourrais enfin claquer la porte de chez moi, vivre ma vie, avec des personnes trié sur le volet par mes soins. Là, et seulement là, on pourra dire que je suis rayonnante. »

« Excusez moi, j'allais partir sans vous parlez du grand événement de ces derniers temps. Faut pas en vouloir aux sociers, mais depuis que le petit Voldemort s'est fait réduire en poussière par un binoclard, il ne s'était pas passé grand chose par chez nous. Alors voilà, je vous explique ; un petit malin a ensorcelés une masse importante de moldus à l'aide de bonbons ensorcelés. D'un côté, je me dis que ce mec est un véritable génie parce que ça fou un tel bordel que c'est très rigolo. Mais, d'un autre côté, j'suis pas sûre de vouloir côtoyer des personnes qui ne sont pas de mon monde. Le monde a été créé d'une certaine façon, que chacun reste à sa place et tout ira bien. Sauf moi, bien entendu, moi je suis l'électron libre. ».