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 JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.

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JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. Empty
MessageSujet: JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.   JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. EmptyJeu 30 Aoû - 20:36

Trois fois ! C'est la troisième fois cette semaine qu'il me fausse compagnie ! Et laissez moi vous dire avec plaisir qu'on est mercredi ! On pourrait pensé qu'en septième année à Poudlard, les gens connaissent l'importance des préfets, surtout les préfets eux même ! Mais non, visiblement ce n'est absolument pas le cas ! Enfin j'ai entendu personne d'autre se plaindre, je dois être tombée sur la seule personne qui est pas foutue de prendre quelques minutes de son temps tous les soirs pour vérifier que tout le monde est bien rentré dans sa salle commune et que plus aucun élève ne traîne dans les couloirs. En même temps je le savais déjà ! J'ai bien dis à Austin de pas lui dire qu'il était pas obligé de venir la dernière fois, mais elle m'a pas écoutée, et maintenant il se croit tout permis ! On est sensées faire comment nous, si on est toutes seules à faire la ronde ? Enfin je veux dire, franchement ! Est-ce que c'est normal ? Je crois pas non ! Il dirait quoi le dirlo s'il était au courant ? Je pense pas qu'il soit très content ! Enfin en même temps, je crois qu'il vaut mieux que l'autre abruti ait peur de moi plutôt que du directeur. Parce que soyons honnêtes, je suis bien plus effrayante que lui, et tant qu'il est pas au courant, je peux faire ce que je veux... C'est pas plus mal après tout. Même si Austin sera pas contente... Bah, de toute façon elle désapprouve tout ce que je fais en ce moment. Et puis je fais ça pour elle ! Elle se fait utiliser par tout le monde et elle s'en rend pas compte ! Ces gens là ils savent pas ce qu'elle a vécu, ils savent pas ce dont elle a besoin ! Tout ce dont ils sont capables, c'est lui sourire, lui raconter des blagues et faire comme s'ils la connaissaient ! Ils connaissent rien. Oh et puis au diable ! C'est pas comme si des débiles handicapés mentaux comme eux allaient réussir à me l'enlever. Personne ne peut me l'enlever, on est bien trop proches. Et puis elle sait qu'aucune de nous deux ne survivrait si on venait à se séparer. Ça serait impossible. Ça serait comme s'arracher une moitié du coeur.

Même l'autre pourrait pas me l'enlever, c'est impossible...

Austin inspira profondément. Delilah était tout le temps énervée, tout le temps jalouse, tout le temps défensive. C'était pourtant pas grand chose, au fond... Oui, l'autre préfet de Serpentard lui avait encore une fois faussé compagnie, mais comme d'habitude, Delilah était excessive. Austin irait lui parler le lendemain matin, et ça s'arrêterait là. Il n'était pas méchant, juste un peu gamin sur les bords, et avec la menace de Deli derrière, Austin savait qu'il ne protesterait pas. C'était toujours un peu dur d'avoir en permanence l'influence de Delilah derrière elle, mais la jeune fille avait finit par s'y résigner, et essayait d'ignorer les personnes qui avaient peur d'elle, pour se concentrer à la place sur celles qui l'appréciaient.

Comme d'habitude, les couloirs des cachots étaient totalement vides. La brunette savait pertinemment que si les élèves voulaient rester en dehors des dortoirs en pleine nuit, ça ne serait certainement pas dans les cachots qu'ils iraient - mais c'était sa zone, et elle s'y conformait méticuleusement, presque tous les soirs depuis le début de sa sixième année. Elle avait découvert avec surprise qu'ils ne se résumaient pas à la salle commune des Serpentards et à la salle du cours de potions, mais s'étendaient en fait sur des dizaines de corridors sombres et de salles obscures, mal éclairés par des torches fixées sur les murs froids. A force, Austin avait commencé a apprécier ces moments qu'elle passait à errer seule dans les couloirs, au milieu du silence seulement troublé par ses pas. C'était un des seuls moments où elle était seule, et où elle retrouvait la seule chose qu'elle regrettait de sa petite chambre sans fenêtres : la quiétude. Se mélangeaient alors la paix et la peur qui étrangement résultaient en un calme profond... Que seule Delilah pouvait troubler. En général, elle la laissait tranquille, parce qu'elle savait que c'était son moment, celui où elle voulait être totalement seule, avoir l'impression que plus rien n'existait. Mais parfois, quand elle était trop énervée, alors la voix de Deli résonnait dans son crâne, et elle se faisait toute petite jusqu'à disparaître. Bien sûr elle savait que Delilah ne s'en rendait pas compte, mais c'était tellement...

Ne le dis pas. S'il te plaît, je sais, je suis désolée.

Et Austin ne pouvait pas lui en vouloir, parce que c'était Delilah.
Les portes défilaient, toutes closes sur des pièces inutilisées que sûrement personne ne connaissait dans le château. C'était les même portes que d'habitude, et la jeune fille arriva bientôt à son endroit préféré des cachots. Elle restait souvent de longues minutes ici, le soir, amenait parfois un livre. C'était un couloir qui se terminait par un cul-de-sac après un tournant. Tout en haut du mur se trouvait un petit soupirail qui surplombait un banc creusé dans le mur. Ce n'était certes pas l'endroit le plus confortable ni le plus joli de Poudlard, mais il était bien plus agréable pour Austin, car elle était seule. Personne ne connaissait cet endroit, à part elle. Elle savait qu'au fond, c'était faux... Mais peu lui importait vraiment : pour elle c'était vrai, et c'est tout ce qui comptait.
Elle s'assit et leva la tête vers l'ouverture – ses grands yeux rencontrèrent les étoiles qui se détachaient du bleu nuit du ciel, perdues entre les feuilles de mûrier qui obstruaient en partie le soupirail et les nuages qui occupaient le ciel, ce soir là.
Elle restait souvent ainsi, longtemps, sans rien faire. Au début, Delilah avait eut peur que ce soit encore une de ces crises d'angoisse qui saisissaient la jeune fille aux moments les plus inattendus, mais elle avait vite compris que c'était son propre choix, et que dans ces moments, elle n'était saisie que par le contentement le plus total.

Enfin ça, c'était d'habitude ; aujourd'hui, la métisse fut très vite perturbée dans sa méditation. Pour la première fois depuis qu'elle avait découvert ce petit coin de paradis – sombre paradis, certes, mais qui peut prétendre en détenir la véritable image ? -, elle entendit un bruit près de l'entrée du cul-de-sac. Un bruit de pas.
En soupirant bruyamment, Austin se leva et se dirigea silencieusement vers le couloir principal. Les pas étaient lents, et son allure preste et légère suffirait aisément à rattraper l'individu sans qu'il ait le temps de s'enfuir en courant. Mais quelle idée de venir se cacher dans les cachots pour faire le mur alors que le parc était plus grand qu'une forêt domaniale ? La jeune fille secoua la tête doucement ; elle ne pouvait pas vraiment se plaindre, c'était la première fois depuis le début de l'année – presque depuis qu'elle était préfète – qu'elle avait à s'occuper d'un cas comme celui là.

Elle tourna à droite au bout du couloir, en direction des pas et, surprise, elle s'arrêta net. Ses pieds claquèrent sur le sol et ses yeux s'agrandirent. La silhouette qu'elle distinguait à la lumière des torches, elle l'aurait reconnue entre milles.
Grand, mince, une tignasse noire et une démarche qui donnait l'impression qu'il volait, Rudy semblait prendre la direction de la salle commune. Il se retourna en l'entendant, et comme à chaque fois qu'elle les voyait, ses yeux presque transparents la firent rougir, et une fois de plus elle remercia ses parents d'avoir croisé deux cultures et de lui avoir offert une peau mat qui camouflait ce léger désagrément. Austin sentit Delilah se renfrogner et commencer à bouillir de l'intérieur.

Putain mais ce mec est partout c'est pas possible ! Il va voir ce que je vais lui faire s'il continue de...

Mais la voix de Deli disparut. Les deux jeunes gens se fixaient, et le temps semblait s'être arrêté. C'était toujours comme ça avec Jazzy. Les immenses yeux verts de la jeune fille se perdaient dans ceux gris perle du jeune homme, et ils semblaient se livrer un combat pour savoir lequel arriverait à lire dans les pensées de l'autre. Il la fascinait, et elle savait qu'elle le fascinait. Ce n'était pas quelque chose qu'Austin s'expliquait, et elle ne voulait pas d'explication. Tout ce qu'elle savait, c'est que c'était là, et qu'il y avait ces palpitations étranges dans son cœur, et cette chaleur sur ses joues, et cette intensité dans son regard, et ces chatouillements dans l'estomac, et cette main qui serrait doucement sa gorge et l'empêchait de parler. Mais aussi agréable cette sensation soit-elle, la jeune fille la mis de côté dans son esprit, et sourit doucement au jeune homme. Elle fit quelques pas dans sa direction sans pour autant rompre le lien entre leurs regards, et s'arrêta à deux mètres de lui.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu sais que t'as pas le droit de traîner dans les couloirs pourtant non ?

La métisse s'appuya contre le mur. Ce qu'elle aimait le plus chez Rudy, à part le fait qu'il soit libre et indépendant et toutes ces choses qu'elle n'était pas, c'est qu'il était autant perdu dans son petit monde qu'elle l'était dans le sien, et qu'étonnement, ils semblaient tous les deux avoir envie de rentrer dans celui de l'autre.
Et puis aussi, elle adorait sa voix.
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Rudy Jazz-King

Rudy Jazz-King

GREEN KING ▽ admin

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▽ date d'inscription   : 24/08/2012
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▽ âge du personnage   : 17 yo.
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MessageSujet: Re: JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.   JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. EmptyVen 31 Aoû - 16:04


jesus, i love chemistry.



Un. Deux. Trois. Quatre. Il compte à voix basse. Cinq. Six. Ses pupilles suivent attentivement le mouvement. Sept. Huit. Neuf. Trop de buée, il n’y voit plus grand-chose, mais à dix tout pile Rudy lâche sa baguette, arrêtant d’un coup la flamme qui chauffait le dessous de la fiole. Oui, une fiole, encore une. A croire que JKing passe vraiment sa vie derrière ses horribles lunettes en plastique. Parfois il se prend lui-même à penser qu’il est un cas désespéré, mais cette idée le quitte bien vite sous l’impulsion d’une nouvelle illumination. Il n’est pas vraiment compliqué Rudy, il se contente de peu. Une petite pièce bien illuminée, un plan de travail nickel, de la nature tout autour, une douche propre et un elfe disposé à lui fournir nourriture et boissons. Offrez ça à JJ et je pense qu’il serait capable de ne plus jamais sortir de son repère. Un peu comme un ours qui hiberne.
Bref. Encore un soir de semaine en solitaire. Quand Phoenix se fout de la gueule de Rudy, il lui répond souvent qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Et puis tout n’est que question de point de vue et de référentiel. Si on considère que les plantes ne sont pas des objets inanimés, alors on peut dire que Rudy est très bien accompagné. Il se prend souvent à leur parler, comme s’il s’agissait d’une quelconque personne. Il leur dit de rester bien à leur place, tandis qu’il les classe par ordre alphabétique, en commençant par l’absinthe et en terminant par le sureau. Quand il voit toutes les petites boites inutilisées Rudy se prend à rêver. Il rêve de quand l’année prochaine il virevoltera sur les berges de l’Amazone, à la conquête de nouvelles espèces. Peu à peu il réussira à étiqueter chacune de ces petites boites encore vides et comme le grand Linné avant lui Rudy pourra se vanter d'avoir établi une classification du vivant. Le Serpentard ne sait pas grand-chose de ce qu’il lui adviendra dans le futur, mais s’il a bien une image nette c’est celle d’une énorme serre aux parfums frais et exotiques. Un espèce de jardin d’Eden. Des étagères de bois d’acajou massif couvertes par des milliers de bocaux, des fleurs carnivores – comme celles qu’on voit dans les dessins animés d’enfants – au quatre coins de la pièce, et des fioles, des bouteilles, des bouquins, des trucs, plein de trucs, pour casser, broyer, diluer, distiller. Merlin ce sera incroyable. Quand il y pense Rudy en a presque une boule à l’estomac.

Le garçon agite doucement le bras, au bout duquel une grosse pince en bois enferme la fiole de verre. Une petite fumée se dégage encore de l’objet transparent, mais bien vite on peut apercevoir une lueur dorée. Rudy se mord la lèvre. Non ça ne va pas. C’est rare qu’il se trompe JKing, surtout quand il s’agit simplement de suivre une démarche écrite dans un bouquin, alors quand ça arrive je peux vous dire que dans sa tête ça part direct en stand-by. Il ne comprend plus grand-chose. Le génie des cavernes barbu s’est fait tout petit et lui murmure à l’oreille une espèce de chansonnette qui fait « t’es con tu t’es trompé ». Le salaud, il lui foutrait bien trois coups bien placés avec une batte de quidditch, mais la rationalité reprend vite le dessus et Rudy se calme. De sa main gauche il soulève ses lunettes qu’il remonte au niveau de son front, puis lentement commence à se dégager de tout ce qui est encombrant. Il pose la pince et la fiole sur la table devant lui, et s’enlève la vieille cape de sorcier qui lui fait office de blouse. Ses deux mains enfin libres viennent se croiser au niveau de son torse et JKing se repenche sur le bouquin. Silencieusement il se remémore les différentes étapes de la préparation. Rien d’anormal. Ce n’est pas normal.
Le brun attrape la fiole qui a eu le temps de refroidir, et approche son visage de la mince ouverture. De ses gestes d’expert il l’agite, observant le liquide doré danser la samba au fond du récipient. Sourcils froncés il se passe une main dans sa tignasse puis attrape un bouchon de liège et enferme le produit de ses heures de travail. A force, Rudy a compris que lorsqu’un mur se dresse aussi facilement entre lui et son esprit logique c’est qu’il lui faut faire une pause et rejoindre l’air frais.

Tout est minutieusement remballé. Les différentes poudres sont classées par couleur, les plantes séchées par nom, et les substances chimiques par (quantité de matière)/(volume). D’un coup de baguette il nettoie son plan de travail puis attrape la fiole, le bouquin (« la chimie organique à travers les âges », volume III ‘les génies rattrapés par la folie de leur création’), jette un dernier coup d’œil à l’ensemble et appuie sur la poignée rouillée. Mais c’est un incorrigible Rudy, il attrape le livre et l’ouvre à la page 73. Hoffmann et le LSD. Bientôt on y lira : Hoffmann et le LSD – Jking et le LSD amélioré. Ses doigts parcourent les lignes tandis qu’il continue à marcher d’un pas félin. Si personne n’est jamais allé jusqu’à découvrir son antre, c’est parce que JJ est non seulement un sorcier, mais aussi un illusionniste. Y’a pas à dire, son égo est souvent flatté. Par lui-même, mais surtout par les autres. Il en est encore au stade où le mythe qui s’est dressé autour de lui le fait bien sourire, même s’il ne l’avouera jamais. Chacun a ses petits pêchés mignons pas vrai ? Comme lire la rubrique potins de la Gazette de Poudlard, chose qui n’est naturellement pas dans les habitudes de JKing.
Ses pas feutrés parcourent les cachots, mais d’un coup il sent une autre présence. C’est si rare de croiser quelqu’un ici qu’il en tomberait presque de son piédestal. Pourtant garçon, suffisait de regarder l’heure pour voir que c’est le moment du trivial pursuit des préfets. Tu as été négligeant Rudy, ce n’était vraiment pas ta soirée. Il le sait et intérieurement peste déjà. Mais sans un mot il se retourne, tandis que sa main glisse le bouquin dans la poche de son sweat. Et alors qu’il se sent pris au piège, il croise le regard des deux émeraudes. Austin.

C’est une sensation étrange qui le saisit. Du bonheur peut-être, ou du soulagement. Enfin, ce n’est pas comme s’il croisait n’importe quel ami, parce qu’il l’a bien senti cet espèce de soubresaut qui lui a parcouru les entrailles. Il pourrait lui dire « Hey » mais rien ne sort, parce qu’avec Austin c’est comme ça, il ne sait pas trop quoi dire. Il a pourtant passé tellement d’années à l’observer, à l’étudier, à tenter de résoudre ce mystère qu’elle représentait à elle seule. Un énorme défi pour quelqu’un comme Rudy, qui aime les énigmes. Pourtant Austin n’estpas n’importe quelle énigme, elle est devenue son énigme. Son énigme qui le rend un peu fou. Pas la folie qu’il connaît d’habitude, non. Une folie avec beaucoup moins de sciences et de calculs, mais avec beaucoup plus de trucs qui se passent dans son cœur, dans son corps, dans sa tête, dans ses yeux. Enfin, un peu partout quoi. Et il aurait même envie de dire « c’est grave docteur ? » s’il ne savait pas très nettement lui-même ce qu’il se passait au fond. 1+1 = ? L’équation la plus facile du monde, aucune inconnue, mais beaucoup trop de tout le reste. Ah il se sent un peu con, alors il sourit à son tour tandis qu’Austin accourcit les distances. « Pris sur le fait » PALAPAPAM. Touché, coulé Ruru, homme à la mer. « Je rentrais d’une petite escapade, et, bon, je n’ai pas vu l’heure passer » Il baisse le regard, comme un petit enfant honteux de sa faute. Mais au fond il ne regrette rien, parce que sans cette erreur de parcours il n’aurait pas croisé la belle métisse. Seule. C’qui est marrant, c’est que quand il est avec Austin, tout ce qu’il y’a dans sa tête (aka, la chimie, pour ceux qui n’auraient pas suivi depuis le début) disparait, et c’est plein d’autres trucs qui prennent le dessus. Des sensations, des odeurs, des couleurs, des formes. Austin. « Tu es seule ? Un peu de compagnie ? » Parfois, il en oublie même qu’elle n’est jamais seule. Mais ça, ce n’est qu’un détail. Et avec elle il a envie de négliger les détails, oublier les calculs et laisser un peu cette folie les enivrer.
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MessageSujet: Re: JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.   JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. EmptyVen 31 Aoû - 22:17

Austin a un peu l'impression de fondre de l'intérieur, parce que d'habitude Rudy à l'air si froid, mais là tout de suite c'est comme s'il était nu, comme s'il y avait plus de carapace, et ça la touche bien plus que ça ne devrait, parce qu'au bout de sept ans elle aurait du s'habituer non ? Mais non c'est toujours pareil à chaque fois, quand il baisse la garde comme ça, ça la tue un peu, comme si elle se prenait un coup de fusil en plein coeur, ou qu'on allumait un bûcher à l'intérieur, ou qu'on l'écartelait, et puis elle sent Delilah qui panique et qui s'énerve, mais ça parait tellement lointain parce que Rudy est tellement proche. Elle voudrait rire mais elle en trouve pas la force, elle sait plus comment on fait, elle a peur de faire un bruit bizarre et que Jazzy croit qu'elle s'étouffe - même si c'est un peu ça. Alors elle se contente de hausser les épaules, et elle essaie de parler sur un ton détaché mais elle sait pas trop si ça marche.

- Ouais, l'autre préfet m'a encore lâché. C'est la troisième fois cette semaine... Et on est putain de mercredi ! ... mais je pense qu'il recommencera pas.

Elle a failli lui dire que ça plaisait pas à Delilah, qu'elle était en colère, parce qu'elle a envie de lui dire et de lui en parler. Elle sait pas trop pourquoi elle parle pas de Delilah, parce qu'au fond y a rien de bizarre là-dedans non ? Mais Deli lui a dit de pas parler d'elle, de faire comme si elle était pas là. C'est pas facile bien sûr quand elle s'énerve tout le temps au fond de sa tête, quand elle prend sa place et crie sur les gens. Après tout ils ont bien du se rendre compte non qu'elle était là ? Ou alors ils sont vraiment cons ? En tout cas, Rudy a compris, c'est obligé. Sinon il baisserait pas la garde comme ça, à moins qu'il s'en foute, à moins qu'il soit fou. C'est peut-être un peu les trois, mais Austin pense vraiment qu'il a deviné, même si c'est toujours Austin quand il est là, parce que Delilah arrive pas à passer devant. Quand y a Rudy, c'est Austin qui brille, et personne d'autre. Ça lui plaît bien de se sentir briller, surtout quand c'est Rudy qui la regarde.
Et puis il a envie de rester avec elle, alors elle fond un peu plus, mais au final elle se laisserait fondre entièrement, et se ferait embraser sur place si c'était pour entendre des trucs comme ça sortir de la bouche de Jazzy. Mais en même temps, si elle le faisait, elle pourrait plus le voir et lui parler et se sentir briller, alors il vaut mieux éviter. Elle se redresse en poussant avec ses mains contre le mur, et elle se balance un peu sur ses pieds. Elle aime bien faire ça, comme elle est grande et maigre et légère elle a l'impression d'être sur une balançoire, à deux points de s'envoler, ou alors comme dans ces rêves, quand on est à moitié endormis et qu'on tombe d'une falaise, ou d'un escalier, et qu'on se réveille en sursaut avec l'impression de tomber dans le vide. Personne aime cette sensation. Austin, elle, elle adore. Elle observe quelques instants le sol et ses pieds qui vont d'avant en arrière, d'arrière en avant, et ses cheveux qui se balancent avec les boucles qui rebondissent, puis elle se stabilise et elle relève la tête, et elle croise les yeux de Rudy encore une fois, et elle a l'impression qu'il y a comme un trou qui se comble en elle, quelque part près de son coeur, et elle sourit, avec des étoiles dans les yeux et toute la chaleur dans son coeur qui ressort par les iris, le genre de sourire que Delilah est incapable de faire parce que la seule personne à qui elle veut le faire c'est à Austin et que c'est un peu compliqué.

Austin elle, là tout de suite, elle a envie de rire et de courir partout et de s'allonger et de crier et de pleurer et de vivre à la fois, c'est trop con parce qu'il s'est rien passé depuis tout à l'heure, mais c'est comme ça et c'est plutôt, et puis c'est le genre de truc, quand tu essaies de le contrôler ça devient encore pire, alors ça serre pas à grand chose, et puis Austin a pas envie de le contrôler, parce que c'est cool, un peu comme quand Franky lui fait manger ou fumer des trucs, sauf que là ça vient tout seul, comme si ses cellules faisaient la fête et avaient commencé les tequillas paf, et puis elle s'en fout parce que ça se voit pas trop, elle se contrôle plutôt bien, avec toutes ses crises d'angoisse elle a pas le choix, elle est obligée d'apprendre à cacher ce qu'elle ressent. Elle aimerait bien prendre la main de JKing, parce qu'elles sont super grandes et qu'elles ont l'air douces et chaudes, ou alors lui faire un calin parce qu'il est super grand et qu'il a l'air doux et chaud, ou alors lui faire un bisou parce que ses joues sont grandes ont l'air douces et chaudes, ou même l'embrasser parce qu'elle se sentirait petite et que ses lèvres ont l'air douces et chaudes. Mais elle se contente de se tourner en direction du prochain couloir, parce qu'elle a pas envie qu'il découvre son coin à elle, pas encore, et que de toute façon il faut continuer la tournée parce qu'à chaque fois elle commence par lire, puis elle finit le tour, de sorte que de toute façon les élèves ont eut le temps de s'enfuir de la salle commune trente-deux fois avant qu'elle ne se décide à vraiment surveiller ce qu'ils font, mais ce soir ils ne pourront pas, parce que Rudy a pas eut de chance et est passé au mauvais endroit au mauvais moment, et que du coup elle va écourter son moment de répit, parce que faire une tournée avec Jazzy c'est presque mieux que lire sous les étoiles, et que ça arrive vachement moins souvent aussi.

- Enfin si ça t'amuse de le remplacer, je dirai pas non. Et puis on a jamais vraiment le temps de parler, y a toujours Phoenix qui flippe et qui se barre en courant quand je suis là.

Cette fois elle rigole parce que Delilah rigole aussi à l'image de Phoenix qui les regarde avec des grands yeux et qui fait demi-tour aussi vite que possible en tirant Rudy par le bras. Elles sont pas souvent d'accord quand le grand brun est dans les passages, mais le Gryffondor les fait tellement rire qu'elles arrivent à s'accorder pour une fois, et alors le rire d'Austin est naturel et ressemble à un vrai rire, pas un rire immense mais un rire quand même, et c'est toujours mieux que ces bruits bizarres qu'elle sort la plupart du temps, quand elle est mal à l'aise ou qu'elle a pas vraiment compris la blague, ni l'allusion - et ça lui arrive plutôt souvent parce qu'elle connait pas trop ces choses là et qu'elle s'y est jamais vraiment intéressée, Austin elle veut tout apprendre et tout comprendre, mais le fonctionnement des relations humaines ça viendra sûrement en dernier parce que c'est un peu trop complexe et un peu trop dangereux et un peu trop effrayant pour elle - et qui ressemble pas vraiment à des rires mais plutôt à des ricanements neutres où aucune émotion ressort. Là elle glousse peut-être un peu, mais elle est vraiment amusée et ça s'entend, et même si Rudy risque de pas vraiment comprendre pourquoi elle rigole, parce que c'est un peu une private joke entre Delilah et elle, au moins il saura que c'est pour de vrai. Elle pousse un petit soupir de contentement, parce que c'est terriblement agréable quand elle s'entend parfaitement bien avec Deli et qu'elle arrête de se sentir déchirée en deux, et parce qu'elle rit pas souvent comme ça et qu'au fond elle adore rire, puis elle s'étire, les bras en l'air et les mains jointes, et elle ressemble à un chat comme ça, à une panthère, avec ses longs cheveux bruns et sa peau à peine plus claire, et ses yeux perçants, elle est féline, et puis elle pose ses mains sur ses hanches et d'un geste de la tête montre la suite du couloir.

- Je viens de commencer, il reste pas mal de temps, donc on ferait mieux d'y aller tout de suite si on veut dormir un peu cette nuit. Je sais pas si t'as déjà fait le tour des cachots, mais c'est vraiment immense. Je crois que ça couvre toute la surface du château, et puis certaines parties sont sous le parc, y a des ouvertures dans le plafond parfois.

Elle sourit encore - encore ! -, puis elle commence à marcher doucement. Elle marche doucement, contrairement à d'habitude où elle finit le tour le plus vite possible, parce qu'aujourd'hui elle a pas envie de finir vite, elle veut prendre son temps, prendre le temps de Rudy, et mettre leurs temps côte à côté pour que ça fasse le double de temps, et même si c'est pas possible et que ça veut rien dire, l'idée lui plaît bien, elle est plutôt cool, surtout que c'est une heure de la journée qu'elle aime bien, et qu'elle est avec une personne qu'elle aime bien, et que ça fait beaucoup de choses à aimer pour un seul moment, mais en fait elle s'en fout. Elle se fout un peu de tout en général, mais quand Rudy est là, elle se fout de tout sauf de Rudy, alors elle a plein de place pour lui.
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Rudy Jazz-King

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JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. Empty
MessageSujet: Re: JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.   JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. EmptySam 1 Sep - 17:24

Cinq pas, peut-être. Oui, cinq-six pas, ça doit être ça qui sépare les deux Serpentard. Cinq-six pas qui ne cessent d’obséder JKing. C’est beaucoup cinq-six pas, c’est ce qu’il se dit Rudy. Beaucoup trop. Mais malgré tout il ne bouge pas, parce qu’il n’arrive pas à quitter les yeux de Austin. Ils sont tellement beaux, un peu comme la couleur de l’Amazonie, et d’un coup il a envie de plonger dedans. Il a envie de se retrouver sur son balai à effleurer la forêt, avec Austin évidemment. Il veut voler à toute vitesse, rire, respirer, puis se laisser tomber et plonger directement dans l’eau. Main dans la main. C’est marrant, parce que c’est la première fois qu’il pense à ce type d’images à travers quelqu’un. D’habitude quand Rudy s’imagine tous ces trucs, toutes ces sensations qu’il veut vivre dans un an, c’est qu’il est en train de s’amuser dans son labo et qu’il rêve les yeux ouverts. Mais là, c’est dans Austin qu’il voit le futur. Enfin, pas seulement à travers elle, mais avec elle. C’est un peu perturbant pour l’handicapé des sentiments qu’il est, mais il se dit qu’au fond peut-être que y’a un sens à tout ça, et que ce sens va finir par éclater. Au grand jour. Comme ça. BOUM. Comme quand à la rentrée il a voulu être un peu trop ambitieux en jouant à imiter Mustard et que tout a pété. Life is life, ça s’est passé, il n’y peut rien et ne regrette vraiment rien. L'un des meilleurs moments de sa vie. Un peu comme maintenant.
Alors il sourit JKing, il ne peut pas s’arrêter de sourire. Pourtant c’est pas un gars comme ça, qui sourit pour un rien. C’est plutôt celui qui rôde silencieusement et vous observe minutieusement, avant de décider s’il a des raisons de vous sourire ou pas. Un bon gars au fond, qui n’attend que ça de rigoler, mais pas avec n’importe qui. Avec Austin il a terriblement envie de sourire. C’est plus fort que lui. En fait, faut comprendre que ça fait bien six bonnes années qu’il l’observe, elle. Y’a six ans il l’a croisée sur le Poudlard Express et il s’est tout de suite dit qu’elle avait un truc spécial. Au début il pensait simplement qu’elle cachait un petit secret de famille marrant, le genre d’histoire qu’un amoureux des potins comme lui voulait absolument savoir. Sur une tante cracmolle qui avait gagné le concours de mangeurs de tartes aux citrouilles, ou d’autres débilités de ce genre qui peuvent traverser 24/24h son esprit ahuri. Et puis il a fini par comprendre que c'était un peu plus compliqué, et un peu moins comique. Il s'est dit qu'il fallait être sérieux et concentré pour comprendre Austin. Parce qu'elle avait quelque chose de plus. Quelque chose de plus. Ou quelqu'un de plus.

"Ah le con... Si t'as besoin d'une petite potion ou quelque chose de marrant pour te venger, tu sais à qui t'adresser" Il ne l'aurait pas lâchée, lui, Austin. Il aurait marqué en gras, police 36, dans son agenda cérébral l'heure de la ronde, du rendez-vous, de n'importe quoi. Et puis il l'aurait entouré en rouge, avec des paillettes et tout. C'aurait pas été très beau, mais il s'en serait foutu, parce que l'essentiel c'est de s'en souvenir pas vrai ? En fait, je crois que pour Austin il n'aurait pas oublié, même sans les couleurs, les paillettes, les post-it un peu partout. D'ailleurs, c'est très rare que Rudy oublie des trucs, simplement parce que quand il prend un engagement, il le prend jusqu'au bout. C'est quelqu'un de structuré, qui aime pas trop qu'on vienne perturber sa routine, et même si Phoenix se fout un peu de sa gueule bah il s'en fout. C'est un peu un papi parfois, et il n'aime pas qu'on le dérange. Mais là avec Austin c'est différent.
Y'a toujours ces foutus pas qui les séparent, et quand il baisse les yeux il se rend compte qu'il est terriblement con. Parce que c'est pas très compliqué d'avancer, de laisser l'ordre de son cerveau animer ses muscles striés squelettiques avec les neuromédiateurs primaires et secondaires qui s'agitent ici et là, interagissent ou interagissent pas. Enfin, tout ce baratin qu'il a appris, mais qui lui paraît très très loin maintenant. Alors il est soulagé quand il voit qu'elle commence à bouger elle aussi. Il se dit qu'il va pouvoir arrêter de faire le poteau et reprendre un peu son calme. Lancer un silencio à tout ce bordel qui gueule dans sa tête et agir normalement (si normal il y a pour JKing. Mais ça, on en reparlera une autre fois). Il avance un peu vers elle. Elle est cool quand elle est comme ça Austin, comme une sirène un peu, qui se balance contre le mur. Alors il repense à ses yeux verts, à l'Amazonie, au plongeon dans le fleuve, et il se demande si'l y a des sirènes là-bas. Puis il se souvient que de toute façon Austin sera avec lui, donc pas besoin d'une autre sirène. Elle sera là. Avec lui. JKing il connaît tout des sirènes, il sait qu'elles sont un peu maléfiques quand même. Elles attirent les hommes et les ensorcèlent. Il se demande si lui aussi il s'est laissé ensorceler ? Mais en fait il s'en fout. Parce que tout ce qu'il veut maintenant c'est nager avec elle.

Il rigole. Oui, c'est vrai qu'ils n'ont jamais le temps de parler. C'est quant même bizarre de repenser à tout ça, parce que là il a vraiment l'impression d'être à des années lumières de la Terre, de Phoenix qui fait le trouillard, et de toutes ces rencontres anodines avec Austin. Ce soir c'est différent. La rencontre, elle a beau s'être faite complètement par hasard, elle n'a vraiment rien d'anodin. Franchement, Rudy c'est vraiment pas quelqu'un qui croit au Destin et à tous ces Machins là, mais là il sent que ce soir c'était prévu, ça devait avoir lieu. Comme ça. Il devait tomber sur Austin. "Oui... Je crois que tu l'impressionnes un peu". En fait c'est pas ça. C'est juste qu'il n'a rien compris Phoenix, il ne voit pas la même chose que Rudy. Il ne les voit pas, toutes les deux. La dernière fois il lui a même demandé comment elle s'appelait la jumelle de Austin, la méchante. Merlin, je peux vous dire que Rudy ne s'en est pas remis de si tôt. Il a ri, toute la nuit. Mais il n'a rien dit. Pas parce qu'il voulait emmerder Phoenix ou quoi, mais simplement parce qu'il pense que c'est une question de respect. Il a compris, mais il est certain que d'autres ne comprendraient pas. Et JKing ne veut pas faire du mal à Austin. Surtout quand il la voit rire comme ça.
On la voit rarement rire la Serpentard. Rudy il trouve ça sacrément dommage, parce qu'elle est vraiment belle quand elle rit. Comme si un masque tombait. Quand elle rit Austin c'est un peu comme quand un rayon de soleil vient vous chauffer le visage le matin. C'est juste terriblement agréable. On a envie que ça ne s'arrête jamais. Il en oublie même son expérience ratée de tout à l'heure, et il se dit qu'il est vraiment bien comme ça avec elle. Qu'ils sont bien tous les deux. Austin et Rudy. Juste Austin, et Rudy. Il comprend qu'il y a un truc qui se passe, parce que derrière les yeux verts de la métisse il ne voit plus cette espèce d'autre flamme frémir, où alors juste un peu. Tout doucement. Un peu comme une bougie qu'on pourrait souffler et éteindre. Mais il ne veut pas l'éteindre, après tout c'est pas le but. Pas à lui, en tout cas. Cette bataille, c'est celle d'Austin.

Alors ils se mettent à avancer. "C'est vrai qu'on n'a pas souvent l'occasion de parler. Enfin, je crois que c'est un peu de ma faute aussi. Je suis pas souvent là" Il agite les mains, pour se faire comprendre. JKing est toujours dans le coin, mais jamais l'esprit au rendez-vous. Il se passe souvent trop de trucs dans sa tête pour que son attention soit complètement monopolisée par une réunion de groupe, d'amis, de Mafia, tout ça. Souvent il arrive, dit bonjour, deux trois mots et puis s'efface. Il écoute tout, mais ne participe pas. C'est pas un gars très agité Rudy, il préfère enregistrer toutes les informations, faire le tri, et garder le plus intéressant. Les détails surtout. C'est surtout les détails qui rendent les gens intéressants. Leurs petites particularités, leurs tics et leurs manies. Comme cette petite flamme dans les émeraudes d'Austin. Ou alors sa peau qui brille au soleil. Mais il sait qu'elle le comprend. Il sait qu'elle a compris ce qu'il voulait dire. C'est comme ça entre eux. Ils n'ont jamais beaucoup parlé, mais y'a un truc plus fort. Un lien, un fil, un truc doré qui le entoure, comme un aura qu'eux seuls partagent. Et il ne veut le partager qu'avec elle.
"Oui, et par là y'a le lac. Ca se sent, il fait plus humide" C'est marrant, parce que les cachots ils ont l'air de les connaître tous les deux très bien, pourtant aucun n'a jamais trouvé la cachette de l'autre. Comme si ces lieux devaient rester secrets, encore un certain temps, peut-être pas pour longtemps, faut voir. Il se demande si un jour il montrera son bout de Paradis à Austin. Et c'est marrant parce que la réponse lui vient naturellement, oui. Oui oui. Un jour il aimerait bien lui montrer. Comme ça, pas vraiment pour une raison particulière. Mais juste parce que c'est son secret, et qu'il aimerait bien qu'il ne soit plus si secret pour elle. On lui a souvent dit qu'il était mystérieux, mais lui ne pense pas. C'est une connerie cette idée de mystères. Y'a juste des trucs comme ça, qu'on n'a pas envie de montrer à n'importe qui. Sauf à elle. Avec elle c'est comme si toutes les barrières tombaient, les sécurités, les cadenas à double tours, tout. Il se sent libre, léger, sans toutes ces formules dans la tête. Je crois qu'on dit que c'est de l'alchimie. Scientifiquement parlant, Rudy trouve ça terriblement con. Mais là il s'en fout des sciences. La seule chose dont il se fout pas, c'est d'Austin.

Sauf que y'a un bruit. Y'a un rire. Et Rudy ne voit rien venir. Ca le rend dingue, parce que d'habitude il ne rate aucun détail. Mais Peeves a été plus fort. Ca se passe trop vite. Il ne voit rien. Il ne voit rien d'autre qu'elle.

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JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. Empty
MessageSujet: Re: JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.   JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. EmptyMar 4 Sep - 7:59

Austin hoche la tête. Oui, c'est bien le lac par ici, d'ailleurs quand il pleut vraiment beaucoup y a des gouttes qui tombent du plafond, et elle est jamais vraiment rassurée quand elle passe dans ce couloir toute seule. Enfin si jamais y avait un effondrement, il vaudrait sûrement mieux qu'elle soit seule, parce qu'un seul mort vaut mieux que deux, mais quand même, ça lui fait un peu peur, et puis elle a pas envie de mourir seule, elle est déjà née seule, alors elle aimerait bien être accompagnée, un jour, pour au moins une partie du voyage.
Enfin pour l'instant, le voyage qu'elle fait il est plutôt court, sur toute une vie, parce que ça va durer quoi, 30 minutes, trois quarts d'heure peut-être ? Et puis elle est pas seule, elle est avec Rudy, et wouah, elle adore l'idée de faire un voyage avec Rudy, aussi court soit-il. Elle se voit bien voyager comme ça avec lui, et puis il aime autant voler et ouais ça serait vraiment super qu'ils volent ensembles un jour. Comme ils marchent, le coeur d'Austin s'est un peu calmé, même si elle sent la présence de Rudy à côté d'elle et qu'elle peut imaginer ses moindres mouvements sans le regarder, de la manière dont ses cheveux bougent quand il marche, jusqu'au balancement de ses bras.

Seulement voilà, il commence à se faire tard, ils sont deux, et y a plus de profs dans les parages, juste tous les deux, des petits élèves sans défense - enfin pas vraiment mais c'est ce qu'il pense de tous les élèves de toute façon - et du coup bah y en a un qui est content et qui attendait que ça. Et cette personne c'est Peeves - si on peut appeler ça une personne bien sûr, étant donné que c'est un esprit frappeur -. D'habitude il vient pas dans les cachots, mais d'habitude à cette heure là c'est le silence total en même temps, et il a du les entendre, ou alors il a un sixième sens, ce qui serait pas étonnant parce que maintenant qu'il a perdu tous les autres à par l'ouïe et la vue, il faut bien qu'il compense ; enfin quoi qu'il en soit il les a repérés et maintenant il est déterminé à les prendre comme cibles de la soirée, parce qu'il arrive avec son rire à la con, super aiguë qui vrille les tympans, et Rudy et Austin sont pris au piège.
La seconde d'avant, ils étaient là en train de marcher et de discuter un peu, tranquillement, juste comme ça parce qu'ils étaient ensembles et qu'ils étaient contents d'être ensembles, et la seconde d'après, c'est le chaos, et Austin jette un coup d'oeil vif à Rudy, et il la regarde aussi, et c'est bizarre parce que ça la chatouille de savoir que sa première pensée quand il a sut qu'il allait avoir des ennuis, ça a été elle, et puis d'un coup elle voit plus rien, elle tend la main pour attraper le bras de Rudy mais elle est pas assez rapide, et elle se retrouve ballottée dans tous les sens. Y a des centaines et des centaines de ballons qui tombent du ciel, elle lève les yeux sans trop comprendre. C'est comme si ça se passait au ralenti, y a ces ballons tout ronds, de toutes les couleurs, qui tombent lentement vers le sol, y en a une juste au dessus de sa tête même, et elle a tout juste le temps de fermer les yeux que le temps reprend sa vitesse normale et PAF ! Un ballon jaune poussin lui explose dessus, et là elle comprend ce que c'est la blague de Peeves, parce qu'elle sent une cascade d'eau glacée qui se déverse sur elle, et les bouts de ballons qui lui glissent sur le visage. Elle se sent électrifiée, et si encore y en avait eut qu'un ça serait allé, mais là...

PUTAIN DE MERDE DE CONNARD DE SA RACE DE PEEVES CET ENFOIRE VA VOIR A QUI IL A AFFAIRE NON MAIS C'EST PAS POSSIBLE MAIS PUTAIN MAIS PEEVES T'ES QU'UN GROS... RAAAAAAAAH ! Putain putain putain c'est froid il est où ce petit con, reviens là tout de suite tu vas voir, ah ça y est t'as vu une baguette et tu fais moins le fier hein ! Putain mais y en a combien quand est-ce que ça arrête de tomber ces merdes il fait trop froid sérieux je sens plus mes doigts, limite je vais lâcher ma baguette là, T'EN AS FAIS COMBIEN DES BOMBES A EAU ABRUTI D'ESPRIT FRAPPEUR, T'AS VRAIMENT TANT DE TEMPS A PERDRE QUE ÇA ? Oh mon dieu celui la je vais le buter je vous jure que je vais le buter c'est incroyable, ce putain de couloir est complètement inondé, et en plus il a jeté un sort pour retenir l'eau JUSTE DANS LES TRENTE MÈTRES QUI NOUS ENTOURENT ? TU VEUX QU'ON SE NOIE C'EST ÇA ? Doit y en avoir au moins mille, oh mon dieu c'est pas possible mais quel con quel con quel con,, et tu vas me dire qu'on peut pas sortir nous non plus c'est ça ? Tu vas me dire que je suis coincée avec l'autre timbré dans TRENTE MÈTRES REMPLIS D'EAU ? FRIGORIFIÉE ? ET POUR COMBIEN DE TEMPS, TU PEUX ME DIRE ? « PEEVES ! » Oh oui je fais peur et alors ? Avec un peu de chance ça fera flipper le savant fou et il me lâchera enfin les basques, et Austin sera plus accaparée par lui et on pourra revenir à la normale, comme avant qu'on arrive à Poudlard, quand il y avait que nous deux face au reste du monde ! « SI TU CROIS QUE TU VAS T'EN SORTIR COMME ÇA C'EST RATÉ ! OH MON DIEU QU'EST-CE QUE TU VAS PRENDRE TU PEUX MÊME PAS IMAGINER ! » Putain mais qu'est-ce qu'il fait froid c'est insupportable, et l'autre qui dit absolument rien, il veut que je lui sauve la vie aussi, c'est une princesse ou quoi ? « T'ES UNE PRINCESSE OU QUOI ? TU VAS M'AIDER A LE TROUVER CE CON ? IL EST FORCEMENT QUELQUE PART PAS LOIN A SE FOUTRE DE NOUS, AIDE MOI MERDE ! » Mais qu'est-ce qu'il fout pourquoi il réagit pas il... Oh non, pourquoi j'ai tourné la tête ça y est c'est Austin qui...

Austin s'attrape le coeur, elle agrippe la peau qui le recouvre et elle serre, elle pince, elle griffe, putain ça fait mal. C'est quoi ce regard dans les yeux de Rudy, pourquoi il la regarde comme ça hein ? Comme si elle était une putain d'expérience scientifique. Putain de Delilah qui arrive toujours au mauvais moment, putain de Peeves qui fait toujours ses conneries quand il faut pas. Sa respiration est saccadée, elle panique, mais elle veut pas que Delilah vienne l'aider cette fois, c'est peut-être bien la première fois qu'elle l'envoie balader, qu'elle la rejette alors qu'elle a besoin d'elle. Elle doit se calmer, elle doit absolument se calmer sinon Rudy voudra plus lui parler, comme les fois d'avant où Deli est apparue et où il est parti pendant des semaines entières parce qu'il avait peur, ou parce qu'elle en sait rien pourquoi, mais ça faisait tellement mal de se dire qu'il avait peur d'elle, tellement peur qu'il voulait même plus la regarder. Elle sait que ses yeux sont fous et grands ouverts, qu'ils bougent dans tous les sens et qu'elle doit être effrayante, mais elle veut pas putain, elle veut pas lui faire peur, et elle se fait peur à elle même là tout de suite, alors elle serre les yeux aussi fort qu'elle peut et elle respire le plus profondément possible. Elle se recroqueville sur elle même, elle est presque complètement dans l'eau maintenant, et qu'est-ce qu'elle peut avoir froid, mais le froid la calme en quelque sorte, et les battements affolés de son coeur se déplacent jusque dans se bras et ses jambes, et maintenant c'est plus de panique qu'elle tremble, mais de froid.

Elle reste recroquevillée comme ça quelques minutes, les yeux fermés, parce qu'elle a peur de ce qu'elle va voir quand elle va regarder Rudy. Mais elle sait qu'un jour ou l'autre il faudra bien qu'elle affronte ces choses là, et qu'elle peut pas toujours compter sur Delilah parce que Delilah approuve pas tout ce qu'elle fait, et là ça fait partie de ces moments là, alors elle se redresse en se tordant les mains, et elle garde les yeux rivés au sol parce qu'elle peut pas encore le regarder, mais au moins elle est debout et c'est déjà un premier pas, et elle tremble mais elle se dit que c'est pas grave et qu'au fond elle a vécu bien pire pas vrai, c'est pas si grave que ça, elle a survécut six ans enfermée dans une secte, alors une petite blague de Peeves ? Une petite crise d'angoisse ? Ouais, au fond c'est pas grand chose quand on prend les évènements sous cet angle, mais merde c'est quand même super dur là tout de suite, même si elle essaie de se raisonner et tout. « Je... Je hum... Je suis désolée. Désolée. ». Elle aimerait bien avoir le courage de relever les yeux et de voir ce qu'il y a dans ceux de Rudy, mais elle est pas très courageuse, Austin, alors elle se contente de rester plantée là, les eux rivés au sol, en se tordant les mains, et elle se sent très conne toute trempée qu'elle est, avec les cheveux qui dégoulinent et les vêtements qui lui collent au corps et qui la rendent encore plus maigre qu'elle n'est déjà. Ouais elle doit être pitoyable Austin, et ça lui donne presque envie de pleurer, mais elle est bien trop fière pour ça, et puis elle va pas en rajouter une couche non plus, Rudy il doit être assez dégoûté comme ça après la crise de colère de Delilah et sa crise de panique à elle, alors une crise de larme en plus non, ça serait vraiment la goutte d'eau qui fait déborder le vase - sans jeu de mot pourri.
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Rudy Jazz-King

Rudy Jazz-King

GREEN KING ▽ admin

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▽ date d'inscription   : 24/08/2012
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▽ clubs/associations   : chef des chimistes de la mafia. très très grand adepte de la lecture.

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MessageSujet: Re: JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.   JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. EmptyMar 4 Sep - 15:06

C'est vraiment un abruti complet ce Peeves. Déjà qu'il passe ses journées à faire chier tout Poudlard avec ses blagues de gamins (bon, peut-être pas tellement de gamin parce que c'est souvent arrivé aux Hemingway et JKing d'avoir les mêmes idées que Peeves, mais je sais pas si on peut dire que c'est des références en maturité ces trois là), faut en plus qu'il vienne les emmerder quand ils sont tranquilles à faire leur devoirs et tout. Enfin, Rudy c'est pas vraiment ses devoirs, c'est plutôt qu'il s'incruste comme passager clandestin à bord d'une virée dans les cachots avec Capitaine Wren, mais c'est pas très important de le préciser ça pas vrai ? Capitaine Wren, ça sonne pas mal tiens ! Ca le fait un peu se sentir comme un matelot qui suit le mouvement sans trop savoir quoi faire, et à vrai dire c'est vraiment une image adaptée à la situation.
Parce que rembobinons un instant le tout. Austin et Rudy marchent dans le couloir, en mode tranquille, ils ont l'air plutôt contents tous les deux d'être là. Tout va bien, le château est silencieux, les gens bien pioncent, les gens moins bien font la fiesta dans leurs lits, les loups garous crient dehors et les hiboux chantent dans la volière. C'est un peu leur moment quoi. Leur moment, à eux. Ils maîtrisent la situation, ils règnent sur le château, Rudy se sent comme un vrai préfet plein de responsabilités et tout ! Ah oui ça il se sent sacrément puissant. Même s'il n'est pas préfet, et même s'il n'a aucune responsabilité au sein du château, à part peut-être éviter de trop faire de conneries dans ses mélanges parce que sinon c'est lui qui s'tapera les problèmes d'overdose. Au fond il est certain qu'il aurait pu faire un bon préfet, surtout pour menacer Franky et Phoenix quand ils étaient plus jeunes. Mais bon, c'est une autre histoire ça. Il n'est pas préfet, il est juste grand Manitou des chimistes et c'est très bien comme ça.

Du moins ça allait très bien jusqu'à ce que l'autre esprit frappeur montre sa sale gueule et décide de leur faire prendre une douche. Une douche bien revigorante, à la dure, glaciale. Un tsunami même. Bateau à la dérive. Dans l'absolu il aurait pu trouver ça marrant Rudy, parce que cette blague de Peeves c'est un peu un cocktail explosif de couleurs. Des bombes à eau de toutes les tonalités de l'arc-en-ciel. S'il n'avait pas vu le fantôme il aurait même pu croire qu'il s'agissait d'une farce à retardement de Phoenix. Mais le tout est que les voilà complètement trempés, et ce genre de surprise quand on ne s'y attend vraiment pas ça fait pas du tout, mais alors pas du tout plaisir. En fait c'est sûrement le rire méchant de Peeves qui s'éloigne qui est le plus perturbant, ou le fait qu'ils arrivent pas à se débarrasser de toute cette eau. Le salaud a lancé un vieux sort de merde pour les piéger jusqu'au bout. Là il se dit que quand même en fait il aurait préféré que ça soit l'autre McKellen à se taper la ronde, parce qu'au moins lui serait au chaud sous sa couette. Alors que là il se retrouve dans cette merde glacée sans aucune raison.
Et je crois que c'est pas ça le pire. Le pire c'est que d'un coup son esprit se remplit à nouveau de plein de formules et de sorts et de trucs magiques ou pas magiques qui pourraient les sortir de là - même si à ce stade il a presque envie de se taper une petite nage - et il en oublie un peu tout le reste. Il oublie les circonstances qui l'ont mené à être arrosé, et il en oublie qu'Austin a cherché à lui prendre le bras avant la fatalité du déluge. Il reste juste là, un peu con sans rien dire, à grincer des dents et à se demander quel putain d'enchantement il aurait du apprendre pour ce genre de situation. Et là il se dit même que Merlin tout le système éducatif de ce château est à revoir parce que putain pourquoi on leur apprend la métamorphose - qui ne sert strictement à rien - mais on leur apprend rien contre... ça ! Sans parler du niveau en potions et botanique qui, disons-le, est déplorable. M'enfin ça c'est une autre histoire... Et c'est rien comparé à ce qui arrive.

Y'a cinq minutes tout allait bien. Et maintenant la douche froide, mais au sens figuré cette fois-ci. Parce qu'Austin pète complètement un câble. Méchamment. C'est plus Austin, qu'il se dit Rudy. Genre comme ça d'un coup, paf. Sauf qu'il est malin JKing, et après six ans il comprend à l'instant ce qu'il se passe, même s'il a eu un petit moment de flottement. Il relève le visage qu'il avait jusqu'alors posé sur la vaste étendue d'eau et le tourne vers la préfète. Sauf que la Serpentard elle ne le regarde même pas, beaucoup trop enfoncée dans sa bulle de rage. Et il aimerait bien lui prendre la main, faire quelque chose, comme pour essayer de lui dire "eeeh tout va bien", mais il peut quand même pas nier que toute cette situation lui crée une boule à la gorge et au ventre, et un peu partout. Il se dit que peut-être que la brusquer ça sert à rien, ça lui fera juste plus de mal. Enfin c'est vraiment super déstabilisant de pas savoir quoi faire, surtout pour quelqu'un comme lui qui pense avoir des solutions à toute énigme. D'un coup il se trouve assez impuissant et il se dit que putain les sciences c'est d'la merde parce que y'a toujours une exception qui vient niquer le système.
Il dit rien, mais elle finit par tourner la tête. Et il voit la flamme, la grosse flamme rouge vif au fond de ses yeux, un peu trop menaçante à son goût. Il la voit mais elle finit par s'effacer, doucement, tout doucement. Et Austin aussi s'efface en même temps. Ses muscles tendus se relâchent et il voit que quelque chose change dans son regard, comme si elle avait peur. Ca va un peu trop vite pour Rudy, parce que malgré toutes les théories, malgré toutes les observations, les calculs, les hypothèses, les conclusions, bah il lui manque un peu de pratique. On leur apprend vraiment rien d'utile à Poudlard. Il le lui dira à l'autre dingue d'Abraxas la prochaine fois qu'il le voit au coin d'un couloir.

Mais quand il voit Austin qui réagit aussi brusquement il revient à la réalité. Il se sent terriblement mal pour elle, il se sent mal d'avoir rien fait, d'être resté comme un crétin. Alors il s'accroupit à ses côtés et après une dernière hésitation il lui pose une main sur l'épaule. Il aimerait bien la prendre dans ses bras tout court, en fait. "Eh Austin calme-toi tout va bien" Il tente même un petit sourire tandis que ces quelques mots sortent comme un murmure de ses lèvres vermeilles. Il a froid lui aussi et il se dit que peut-être qu'en se serrant un peu ils auront plus chaud ? Merlin il aimerait vraiment la serrer fort dans ses bras Austin. Surtout quand elle commence à s'excuser, parce qu'il voit clairement qu'elle est mal, et lui aussi se sent mal. Il se dit que peut-être s'il avait réagi tout de suite elle aurait pas du vivre ça. "Non mais je te jure, regarde-moi, tout va bien" Mais il sait pas trop quoi dire d'autre. "On va lui faire sa peau à Peeves" .
Alors il se redresse, et il force Austin à se redresser avec lui. Maintenant ils sont tous proches, trempés, et s'il n'était pas aussi mal pour elle il trouverait presque la situation amusante. Merlin c'est dingue ce qu'il aimerait qu'elle puisse rire un peu de tout ça avec lui, elle aussi. Sauf qu'elle grelotte, alors il pose ses deux mains sur les bras de la jeune métisse et tente de la réchauffer tant bien que mal. "Finite Incantatem, c'est ça non, qu'il faudrait essayer ?" Et puis il attend un instant avant d'ajouter "Tu es sûre que ça va ?" Il prie - il prie ! - parce que Merlin il veut qu'elle aille bien.

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JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. Empty
MessageSujet: Re: JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.   JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. EmptyMar 6 Nov - 8:02

    Elle ne veut pas pleurer, mais d'un coup elle sent sa présence juste à côté d'elle, et puis, quand au bout de secondes qui lui paraissent interminables, il pose sa main sur son épaule, elle reçoit comme un électrochoc, et ça la prend au tripes, elle se met à trembler encore plus fort, et elle a envie de vomir aussi, parce que merde comment il arrive à faire ça après ce qu'il a vu ?

    T'es dégoûtée c'est ça, je te dégoûte ? Je te donnes envie de vomir, de cracher tout ce que tu as dans ton putain d'estomac pas vrai ?

    C'est la première fois que ça lui arrive, peut-être parce que c'est la première fois qu'elle refuse l'aide de Deli. Du coup elle a pas envie de lui pardonner, et elle est pas obligée de le faire. Pour la première fois de sa vie, Delilah lui est redevable. Ça lui donne un sentiment de puissance, une putain de puissance, et si Rudy l'avait pas vu piquer ses crises et qu'il était pas là à la rassurer, elle serait sur le toit du monde, elle serait tout ce qu'elle voudrait parce qu'elle ne devrait plus rien à personne, et on lui devrait quelque chose. Au lieu de ça, elle sent cette boule insupportable dans sa gorge, et elle a peur de respirer parce que cette boule risquerait d'exploser. Mais lui il fait ses trucs et on dirait qu'il fait exprès, qu'il veut la voir pleurer, parce que pourquoi il mettrait ses main sur ses bras et essaierait de la réchauffer comme ça sinon ? Elle tout ce qu'elle sent c'est les larmes juste au bord de ses yeux, et si elle cligne encore une fois, elle sait qu'elles vont rouler sur ses joues. Le truc c'est que quand il est proche d'elle comme ça, à quelques centimètres seulement, qu'elle sent ses mains sur ses bras comme ça, ses mains immenses et chaudes malgré l'eau glacée, et qu'elle voit la moitié de son corps, tout trempé, elle a envie de rire et de pleurer et de le prendre dans ses bras, de se blottir contre lui, et de ne plus jamais partir.

    Mais elle n'ose pas, parce qu'elle a peur, terriblement peur, tout comme elle a peur de relever la tête et de regarder son visage, parce que même s'il est resté, il faut pas oublier qu'ils sont enfermés pour le moment, et qu'il s'en ira sûrement en courant dès qu'ils auront trouvé une solution pour sortir. Elle ne veut pas qu'il parte, elle ne veut pas qu'il la voit pleurer. Pour l'instant les larmes coulent silencieusement le long de son visage, et elle s'efforce de respirer doucement pour ne pas laisser échapper de sanglot. « Fini... Oui, oui ça doit être ça. ».

    « Tu es sûre que ça va ? »
    Ça va lâcher, tout va lâcher et elle va exploser, et alors il va partir, et elle ne veut pas, pas encore. Alors elle s’essuie les yeux d'une main, aussi discrètement qu'elle le peut, et elle attrape son t-shirt de l'autre. Il est trempé et glacé, et quand elle le sert il y a de l'eau qui coule le long de ses mains, mais il y a aussi l'odeur de Rudy qui envahit l'espace, une odeur de lessive propre, de produit chimique et de savon en même temps, une odeur acidulée et un peu fumée, une odeur fraîche, l'odeur de Rudy.
    Et aussi incroyable que ça puisse paraître, ça la calme, cette odeur. C'est la première fois qu'elle la sent aussi bien, d'habitude elle a juste des effluves vagues, presque imperceptibles. Mais là, elle ne sent que ça, rien d'autre, même pas l'eau sur ses jambes et le froid sur sa peau, juste les mains de Rudy qui sont toujours sur ses bras et son t-shirt dans sa main, et son torse derrière qu'elle sent sous ses doigts, et au final elle se dit que ça fait beaucoup de choses à sentir à la fois, et qu'elle est pas sûre de pouvoir tout retenir. Mais elle se sent un peu rassurée, alors elle lève la tête et elle regarde Rudy droit dans les yeux, et elle se dit qu'elle doit ressembler à un lémurien avec les cheveux trempés comme ça, et qu'il doit toujours y avoir cette putain de panique et quelques larmes dans ses yeux, mais en même temps elle essaie de faire passer autre chose, quelque chose de beaucoup plus important, et elle sent Deli qui fait la même chose, mais ce qu'elle essaie de dire Delilah, ça plait pas trop à Austin, pourtant elle arrive pas à la repousser elle a plus trop de forces, et elle espère juste que c'est son message à elle qui passera le mieux, et pas celui de Deli.

    Ne pars pas.
    Ne me la prend pas.


    Ce qu'elles ne savent pas, c'est que les deux messages passent en même temps dans les yeux d'Austin.
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Rudy Jazz-King

Rudy Jazz-King

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MessageSujet: Re: JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side.   JAZZIN ▽ Let's take a walk on the wild side. EmptyVen 9 Nov - 0:16

I want a perfect soul. I want you to notice, when i'm not around. You're so fucking special, i wish i was special.

C'est marrant parce qu'on dit souvent que les Serpents sont lâches. Ils fuient les affrontements, les problèmes, tout ce qui les pousse un peu trop à se mouiller. Mais mouillé, Rudy l'est déjà, et jusqu'au cou même. Il se dit que c'est vraiment con toutes ces idées préconçues, parce que regardez lui il est toujours là, près d'Austin. Pourtant des raisons de partir il en aurait plein. Enfin, pas vraiment de partir, mais de flipper. C'est vrai quoi, c'est pas forcément facile à encaisser ces brusques changements d'humeur - et encore c'est gentil comme description. On ne lui a jamais appris à gérer ça. Et tiens, il se dit qu'il est assez fier de lui-même JJ, parce qu'il n'a pas l'impression d'avoir fait de faux pas jusqu'ici. Faut dire que dans la tête d'un mec c'est pas toujours facile, et surtout dans la tête d'un Serpentard. Et puis en repensant à ça il a envie de rire, parce qu'on dit que les Gryffondor sont courageux, mais Merlin, regardez Phoenix ! Si y'a bien quelqu'un qui flippe face à Austin c'est bien le gars Hemingway.
Non, vraiment, faut arrêter les clichés, les Serpentards n'ont peur de rien, parce qu'au final c'est chez eux qu'on trouve toujours les plus niqués du cerveau, du coup faut bien se conditionner non ?

Mais tout ça JKing n'y pense pas vraiment là tout de suite. Parce que même si tout au fond de lui le stress et l'angoisse ont éveillé tout un tas de réactions qui ont mis en marche son système nerveux sympathique, il essaie de prendre le dessus. Il essaie de prendre le dessus sur cette idée de fuite qui résonne dans sa tête, il essaie de prendre le dessus sur cette putain de tachycardie qui s'est éveillée malgré elle, il essaie de prendre le dessus sur sa respiration effrénée, qui lui fait risquer une crise d'asthme. Il essaie, et il y arrive. Parce que ce simple petit contact avec Austin provoque une espèce de décharge électrique qui anéantit toute autre réaction physiologique de son organisme. Il n'a plus peur.
Caput, tout est fini.

C'est peut-être un peu facile à dire tout ça, mais c'est vrai. Il en oublie le froid, ses vêtements trempés, l'eau glacée qui les entoure. Il sent simplement cette main contre son torse, tandis qu'à son tour il sent ses bras se faire de plus en plus lourds sur les épaules d'Austin. Un frisson le parcourt, mais c'est une sensation différente, comme si quelque chose remontait tout droit de ses entrailles. Et il se sent vivant JKing. Il sent les mots sortir naturellement de ses lèvres vermeilles. Comme un murmure. C'est marrant parce que le couloir est vide, ils sont là enfermés et piégés par cet enchantement, et il n'arrive pas à relever son regard du visage d'Austin. C'est vraiment comme s'ils étaient dans une dimension à part, pourtant dans sa tête Rudy a vraiment l'impression de voir et contrôler tout ce qu'il se passe. Il entend ce bruit à l'autre bout du couloir, et il voit les tableaux surpris murmurer dans les recoins de leurs cadres. Il sent ses doigts qui se resserrent un peu plus fort sur l'épaule de la métisse, et il sent son corps maigre, leurs corps maigres, grelotter à l'unisson. Il a envie de la prendre dans ses bras. Mais est-ce qu'il a le droit ?
Et c'est là qu'il comprend qu'il y a un problème. Parce que normalement il ne réfléchirait pas. Il ne se demanderait pas s'il a le droit de serrer quelqu'un dans ses bras. Ca devrait être un geste naturel et spontané, comme boire un verre d'eau quand on a soif ou esquiver un cognard de Phoenix. Pourtant avec Austin il se sent obligé de réfléchir un instant, d'analyser. Avec elle c'est différent. Comme si tout cela pouvait avoir une conséquence énorme. Et c'est peut-être ça qui pour la première fois l'effraie un peu JJ.

Alors il murmure. "Finite Incantatem". Ca lui sort de nulle part, mais il se dit que c'est le moment d'agir. Et il sent qu'autour d'eux ça commence à bouger. Il sent le niveau de l'eau s'abaisser peu à peu, lentement, très lentement.
Et il croise son regard. Ses regards. Merlin, il a envie de baisser la tête. Parce qu'il ne sait pas quoi faire. C'est l'une des premières fois qu'un problème lui semble insurmontable. L'équation est trop compliquée et il n'arrive pas à la résoudre. Il sent qu'il n'a pas les outils pour y venir à bout. Pas de fin heureuse, pas d'Eureka. Juste un Rudy un peu perdu. C'est toutes ses convictions qui s'effondrent.
Il se mord la lèvre et pourtant ses mains essaient toujours de réchauffer Austin. Puis d'un coup il hésite, pose une main sur celle de la jeune femme qui serre toujours son tshirt. Il veut l'enlever, puis ne veut plus, et alors repose son bras sur l'épaule de la Wren. Putain qu'est ce qu'il se sent empoté. Il devra travailler sur tout ça, pendant les prochains jours. Il le sait d'avance, il risque d'éviter Austin, pour se laisser un peu de temps. Et il aimerait pouvoir lui dire, maintenant, parce qu'il saisit cet appel au fond de son regard. Lui dire qu'elle n'y est pour rien, qu'elles n'y sont pour rien. Mais une autre lueur l'en empêche. "On devrait essayer de se sécher"

C'est fini ? Comme ça ? L'enchantement a disparu et tout se termine ? Non, non non.
"Se réchauffer. Aller boire ou manger quelque chose peut-être. Où aller dans la salle commune. C'est comme tu veux. Comme tu le sens Austin." Austin. Il a envie de répéter son nom encore une fois, pour le rendre réel, pour les rendre réels. Et il aimerait rester encore un peu avec elle, parce qu'il sait qu'une fois séparés il leur faudra un peu de temps à chacun pour comprendre. Et Merlin ça l'effraie.

Whatever makes you happy. Whatever you want. You're so fucking special, I wish I was special...
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