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 don't you want me baby?

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MessageSujet: don't you want me baby?   don't you want me baby? EmptyLun 27 Aoû - 20:54

    « Putain, ma tête. » Gregory se redressa lentement, une main tenant sa tête comme s’il avait peur qu’elle ne tombe et roule à ses pieds. Le jeune damoiseau surveilla d’un air dubitatif sa tourelle de prince, qui ne ressemblait en rien aux dortoirs des Poussouffle. Le blond fronça des sourcils. Le fuque. Où avait-il atterri ? Il n’était pas sûr de comment il avait atterri ici, mis à part qu’il avait accepté de tester un nouveau produit de son cousin, qui lui avait promis qu’il s’agirait d’un effet calmant plus qu’autre chose. Au bout d’un instant, un hululement mécontent se fit entendre, ainsi qu’un bruissement d’ailes. Depuis la paille où il était assis, il aperçut des dizaines de petites silhouettes se détacher du mur, et d’innombrables orbes oranges et dorées le fixer d’un regard mauvais, avant de recommencer à pousser leurs cris stridents. « J’vais vous transformer en tarte au pigeon et vous donner à mon chat, vous allez voir ! » Idée géniale, Greg, sauf que ces bêtes-là ce sont des hiboux, pas des pigeons. Les sorciers trouvent apparemment que ces prédateurs nocturnes sont des facteurs plus logiques que les pigeons voyageurs. Et puis tu penses sincèrement qu’elles te croient ? Les animaux savent très bien que t’es incapable de leur faire le moindre mal, même si tu les hais. L’ancien Moldu soupira ; bon, il fallait qu’il se bouge. Il n’avait aucune idée de l’heure qu’il était, mais il ne devait pas être très tard, le soleil ayant tout juste pointé le bout de son nez. Et visiblement les hiboux attendaient qu’il parte pour pouvoir se recoucher. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire : lorsqu’il tenta de se lever, sa tête émit un bourdonnement de protestation, et il faillit se recoucher. La sensation lui rappelait ce qu’il imaginait qu’un chat écrasé ressentirait dans ses derniers instants, et comme vous pouvez l’imaginer, ce n’était pas en bien. L’image de l’animal atomisé qui vint à son esprit lui donna la nausée, et il se pencha brièvement sur un bac qui traînait là pour rejeter le peu de nourriture qu’il avait consommée la veille. Cette journée s’annonçait absolument géniale. Nonobstant, il prit son courage à deux mains et sortit de la volière, prêt à étriper son scélérat de cousin. Il le trouva tout juste réveillé, s’apprêtant à se diriger vers la Grande Salle pour petit déjeuner. Rapidement, il l’empoigna par le col de sa chemise mal boutonnée, et le plaqua contre un mur, trop fatigué pour se montrer réellement énervé. « Bordel Rudy, c’était quoi ton invention de l’autre soir ? J’me suis réveillé dans la volière avec la tête comme une montgolfière explosée… Et j’ai fait des rêves de tarés : j’ai rêvé qu’un ornithorynque violet dansait la cariooooca en chantant la vieille pub là, carglass répare, carglass remplace, avant d’exploser en mille morceaux sur l’air de God Save the Queen, avec pendant tout ce temps un orchestre de flamants roses déterminés à jouer du violon avec des sabre-lasers. Tu m’avais promis un truc pour me détendre, mais me faire partir à la conquête des étoiles. » L’autre, pour toute réponse, lui décocha un regard qui n’aurait pas fait honte aux petits polissons des contes de sa grand-mère. Incroyable, il arrivait à le regarder avec une innocence si bien faussée que son cousin lui-même ne pû bientôt que rire, et partir avec lui chercher à manger, un bras autour de son épaule. Un membre du club de lecture lui conseilla même de manger une tentacule de pitiponk pour se guérir des effets secondaires, ce qu’il se procura non sans devoir se séparer de quelques gallions. Heureusement, la chose baveuse et caoutchouteuse fit son effet, si rapidement même qu’il put assister aux cours sans problèmes, et même faire son entraînement de Quidditch. Peut-être que cette journée n’était pas aussi maudite que ça.

    Enfin, c’était sans compter qu’aujourd’hui, c’était la répétition de la chorale. Depuis bientôt deux semaines, Gregory avait assidument séché ces réunions, et ce malgré son rôle de soliste. Pourquoi ? Parce qu’il s’était réveillé un matin dans le lit de Garrett Moriarty, le professeur de potions qui supervisait la chorale. Je n’ai pas besoin de vous faire un portrait des évènements s’étant produits entre eux ; d’ailleurs, il aurait été impossible de le faire, puisque ni l’un ni l’autre ne se souvenait de ce qui avait bien pu précéder leur passage d’ennemis jurés à amants d’un soir. D’ailleurs, Gregory ne se souvenait qu’à peine de la nuit elle-même ; seules quelques bribes lui revenaient-elles de temps à autre, brutalement, sans qu’il puisse faire autre chose que frissonner au souvenir de caresses et de murmures à demi remémorés. Bref. Gregory secoua brutalement sa tête, chassant ainsi les impressions brouillonnées de cet évènement qui, de toute façon, ne se reproduirait jamais. Il n’était ni gay, ni bi, et cette histoire ne changerait rien à cela. Ils avaient simplement un peu trop bu, même beaucoup trop bu, et le résultat était là. Il était temps qu’il se change les idées. Alors qu’il chantait joyeusement Mambo N.5 dans les couloirs de Poudlard, se dirigeant vers sa Salle Commune où il comptait bien s’affaler sur un canapé et récupérer de sa folle journée, quelqu’un s’empara de son bras, et commença à le traîner dans la direction opposée. Se tortillant dans tous les sens, il aperçut qui le retenait prisonnier : c’était Franky, bien déterminée à ce qu’il ne laisse pas à nouveau seule Poussouffle dans les rangs. Merde ; avec elle, pas moyen qu’il ne puisse s’échapper, ou même prétexter une fatigue suite à l’entraînement, puisqu’elle était sa capitaine. Résigné, il la suivit jusqu’à la Grande Salle, où le reste du groupe les attendait. Il eut le droit à quelques regards surpris, voir même hostiles, de ses camarades, et même un « c’est pas trop tôt ! » murmuré, mais il s’en fichait royalement. Ce qui l’intéressait, c’était l’homme venant de rentrer, et dont le regard s’était posé sur lui. Gregory déglutit. Voilà, il l’avait vu, il ne pouvait plus s’éclipser. « Malkin. J’ai besoin de te parler après les cours. » Putain. Sur le coup, son cœur s’était déréglé, devenant brindezingue sous le choc. Garrett voulait lui parler seul à seul, après les cours, quand tout le monde serait déjà parti. Calme, Malkin, calme. Il devait surtout avoir envie de l’engueuler à propos de ses absences à répétition, rien d’autre. De toute façon, il y avait deux bonnes heures jusque-là.

    « Vous pouvez y aller. » Ca y est, la répétition était finie. Gregory remis lentement ses partitions dans son sac, regardant progressivement la salle se vider, comme un sablier comptant les dernières secondes le séparant de l’instant fatidique. Franky disparu en dernier, non sans lui avoir fait signe qu’elle l’attendrait dans la Salle Commune pour descendre dîner. Et puis ils furent seuls, à la grande horreur du plus jeune des deux. Un peu plus et ce serait l’armageddon dans son froc. Faisant mine de rien, Gregory s’approcha du professeur, méfiant. Il tripotait l’épingle à nourrice dans le cartilage de son oreille droite, un réflexe qu’il avait à chaque fois qu’il se retrouvait face à une situation qui le laissait perplexe. Depuis la chemise entrouverte du brun, il pouvait apercevoir une légère marque sur son cou, une marque dont l’origine ne faisait pas de doutes. Gregory rougit ; putain, il l. Lui-même avait une même trace sur son épaule, trace qu’il se gardait bien de cacher aux yeux de tous, ayant même été jusqu’à troquer son éternel marcel pour un T-shirt rouge sur lequel Mao, Castro, Lénine et Staline faisait la fête en dessous des mots « Communist Party ». S’ils gardaient encore des séquelles physiques de cette nuit sur leurs corps, c’est que leurs ébats avaient dû être sauvages, pour le moins dire ; et cette idée dérangeait le beau blond au plus haut point. Non seulement Garrett était un professeur, âgé d’une vingtaine d’années de plus que lui, et quelqu’un qu’il avait jusqu’alors sûr de ne pas pouvoir supporter, mais c’était un homme. Un homme. Arrivé devant Garrett il le dévisagea de la tête aux pieds, mâchouillant sa lèvre nerveusement. Il s’était laissé prendre par cet homme, l’avait embrassé, touché, caressé de son plein gré. Cette vérité bien imprimée dans son esprit, il leva doucement ses yeux bleus vers ceux de ceux de Garrett.
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MessageSujet: Re: don't you want me baby?   don't you want me baby? EmptyMar 4 Sep - 17:22


AND I DON'T WANT THE WORLD TO SEE ME

CAUSE I DON'T THINK THEY'D UNDERSTAND






    Gregory Malkin… Ce jeune homme était un phénomène et lui faisait un effet monstre. Bon, bien sûr cela il ne l’avouerait jamais. D’ailleurs, il n’y a même pas deux semaines il se mentait à lui-même en se disant qu’il ne ressentait strictement rien pour lui. Juste un autre gosse à la tête d’ange et qui paraissait parfait qui l’insupportait. Non, il y a quelques jours il n’était seulement qu’un gamin qui le mettait hors de lui, avec qui il n’arrivait pas à se contrôler et lui lançait le plus de pics méchantes et sarcastiques possibles et inimaginables. Ces putains de boucles blondes qui le rendaient plus innocent qu’il ne l’était, et qu’il avait envie de raser dès qu’il les apercevait. D’ailleurs, à chaque fois que lui-même menaçait de se les raser, l’ainé ne pouvait s’empêchait de l’encourager à le faire, même lui proposer de le faire. Genre Moriarty en mode coiffeur, t’sais. Enfin bref. Mais tout avait changé depuis qu’il s’était réveillé un matin dans son lit – jusque là tout va bien – avec une personne à ses côtés, qui n’était pas Alistair – comme vous auriez pu le deviner – mais bien le jeune homme en question. Et pour une fois, ce n’était pas l’ancien Gryffondor qui avait fui, mais bien le cadet. Il avait été encore plus choqué que lui par la situation, la révélation de ce que cela voulait dire aussi. Et oui, déjà il se passait bien quelque chose de plus profond que méchant entre les deux hommes, de plus il restait très têtu sur le fait qu’il était tout à fait hétérosexuel. Quelle connerie. Lui ? Il était resté… pas blasé, mais complètement bouche bée. Il n’était pas un petit puceau inexpérimenté en amour. Non non. Loin de là. Et même si parfois il le niait, il se rendait compte quand il était attiré par quelqu’un. Surtout quand c’était aussi fort comme pour Malkin. Mais non, pas cette fois il fallait croire. C’est vrai que la ressemblance physique avec Alistair était extrêmement troublante. Et lorsque Garrett l’imaginait adulte, ayant l’âge de son amant, il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir l’image du professeur de métamorphose en tête. Peut-être que c’était cela qui avait caché ses sentiments ? Parce qu’il avait déjà couché avec des élèves – oui, il sait c’est interdit, mais cela se saurait s’il respectait les règles – mais peut-être qu’au final il ne ressentait pas autant que pour le Poufsouffle.

    Deux semaines qu’ils ne s’étaient pas vus. C’était clair et net que Gregory l’évitait depuis cette nuit. Il avait séché toutes les répétitions de chorale, et lorsqu’ils s’entre apercevaient au détour d’un couloir, c’était limite s’il ne partait pas au courant. Putain, qu’est-ce qu’il était rapide ce gamin. En même temps, il comprenait le trouble du petit. Ils avaient vingt ans de différence, puis c’était un professeur, et un sorcier qui plus est. Haha. Même maintenant qu’il n’était plus là, son ami Thomiius Mustard arrivait encore à foutre la merde dans sa vie intime. Quel enfoiré. Donc bref. Il avait laissé du temps au jeune homme pour qu’il fasse le vide dans son esprit, éclaircisse ses pensées, mais maintenant deux semaines, c’était bien assez. Il ne savait pas s’il voulait une relation avec lui, qu’ils s’ignorent, ou même qu’ils reviennent à leur relation d’avant. Seulement, il savait qu’il fallait qu’ils parlent sinon il ne pourrait pas clôturer cette histoire. Oui, je parle bien au singulier, car il n’en savait foutrement rien pour Malkin. Au final, il avait vraiment du mal à comprendre ce gosse. C’était peut-être aussi ce qu’il l’attirait autant chez lui… Bordel ! C’est pourquoi il se mettait déjà en tête de partir à la chasse à Gregory Malkin lorsqu’il pénétra dans la Grande Salle pour la répétition de la chorale et aperçut le jeune homme en question. S’il n’avait pas un minimum de self contrôle, il serait planté là, la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés de surprise. Non, il bugua seulement, très discrètement, avant de s’éclaircir la gorge et ordonner à tout le monde – il aimait bien mettre en avant son autorité – de se mettre en place pour commencer sans tarder. Pendant que c’était encore un peu le bordel des préparations, il en profita pour s’approcher de Malkin sans se faire remarquer, et lui glisser : « Malkin. J’ai besoin de te parler après les cours. » Il aperçut du coin de l’œil le tressaillement du blond à la tête d’ange – qui ne l’énervait plus, mais lui foutait plutôt des picotements dans le bas ventre maintenant – mais jugea meilleur de ne pas faire de commentaires. Cela aurait été déplacé, en plus il y avait du monde autour d’eux, puis la donne avait changé. Si avant il n’aurait pas hésité à se moquer, il préférait le ménager pour le moment.

    La séance passa beaucoup plus vite qu’il aurait pu le penser. Phoenix gueula comme d’habitude, Franky le menaça de lui donner des coups de batte, Hamish riait très fort et sautait sur Franky pour protéger son amant. Ouais. Son amant car il se doutait très fortement que quelque chose se passait entre les deux jeunes hommes, et bien plus que du sexe. Il connaissait son élève, et était plutôt un connaisseur en la matière. Mais bon, bien sûr quand cela en venait à lui, c’était une toute autre histoire. « Vous pouvez y aller. » Inconsciemment, il avait dit cela d’une voix plus grave qu’il ne le pensait, et il souffla, essayant de calmer son cœur qui commençait à s’emballer. Allez… Il n’était plus un adolescent à son premier amour, mais il était toujours autant un boulet quand cela en venait à l’heure des discussions. Tout le monde repartit en riant, sautant pour Hamish – on dirait que ce mec ne savait pas marcher normalement –, gueulant pour Phoenix comme à son habitude, mais ne frappant personne parce qu’il y avait encore un professeur dans les parages. Cet enfant – oui parce que de son point de vue il n’était encore qu’un enfant qui n’avait pas muri – était vraiment un phénomène, un cas social, comme certains diraient. Il observa Gregory ranger ses affaires très lentement, on pouvait presque imaginer ses mains trembler. Il avait flanché aujourd’hui, plusieurs fois, mais il gardait une voix magnifique qui faisait de plus en plus d’effet sur Garrett. Sale môme. Il aperçut également Franky lui faire un petit signe de la main. Et il se demanda l’ombre d’un moment si elle était au courant, si il en avait parlé à quelqu’un. Cela les aurait peut-être aidé… Dans tous les cas, le jeune homme s’avança vers lui, qui était appuyé contre le piano sur lequel il avait joué pendant deux heures, la tête baissait, n’osant pas le regarder dans les yeux, et agissant comme un gamin qui venait de faire une belle connerie. Il déboutonna les deux premiers boutons de sa chemise, maintenant étant seul avec celui qui lui avait fait ces marques, et n’ayant donc aucune obligation de les cacher. Deux semaines jour pour jour qu’ils avaient eu leurs ébats, et pourtant il avait encore des marques. Pour lui en tout cas, pour Gregory il n’en savait trop rien. Et ouais, il n’avait pas eu une autre occasion de voir son corps. Cela avait donc dû être passionné. Malheureusement, il ne s’en souvenait pas. Mais alors de rien du tout. Seulement du baiser qu’ils avaient partagé à la porte de sa chambre, et comment le jeune homme aimait être embrassé. Sinon rien. Et il s’en désolait un peu. S’il ne devait avoir qu’une seule relation sexuelle, il aurait bien aimé sans souvenir. La plupart du temps il s’en foutait tant qu’il avait pris son pied, mais pour lui ce n’était pas la même chose. Puis, il leva la tête tout doucement, planta son regard bleuté dans le sien, et le professeur se fit violence pour rester de marbre. Lorsqu’enfin il allait ouvrir la bouche pour abréger ce silence de souffrance, des plaisantins rentrèrent dans la Grande Salle, et il grogna de frustration, rugissant presque en leur demandant – ou plutôt ordonnant – de déguerpir le plus vite possible, et leur ferma la majestueuse porte aux nez. Il revint près de Gregory, s’asseyant sur une table sans gêne et sortant une cigarette. Il lança le paquet au jeune homme, comme pour lui signifier que s’il en voulait une, il pouvait en prendre et qu’il ne le dénoncerait à personne. Il alluma son bâton toxique, avant d’en prendre une grande tirade, comme pour se motiver et se lancer. « Écoute Malkin, je n’ai jamais été doué pour les discussions, mais je ne vais pas te bouffer non plus. » Ouais… La subtilité de Moriarty, c’était bien connu hein ? Il passa sa main gauche, ou celle qui était libre, dans ses cheveux pour les ébouriffer, se rendant quand même compte que ce n’était pas des plus fins ce qu’il venait de dire. Il soupira bruyamment, son cœur battant beaucoup trop vite. Il tapota la place à côté de lui, indiquant au noir et jaune de s’installer à ses côtés, pour facilité la conversation que s’ils sont à trente mètres l’un de l’autre. Une fois que ce fut fait, et qu’il ne se décidait toujours pas à parler, Garrett repassa une main dans ses cheveux, et émit un léger gémissement. « Je veux juste qu’on règle ça, pour qu’on puisse passer à autre chose, quelque soit ce autre chose, Gregory. » Oui, il avait opté pour Gregory, se disant peut-être que l’appeler par son nom de famille était déplacé dans ce genre de situation.

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MessageSujet: Re: don't you want me baby?   don't you want me baby? EmptyMer 5 Sep - 10:15

    L’histoire serait plus facile si, au fond de son être, Gregory n’était pas à moitié conscient du fait que le professeur de potions l’attirait énormément. S’il avait pu justifier son hostilité et ses commentaires narquois à son égard par une simple haine dénouée de tout sous-entendu, il aurait pu regarder Garrett droit dans les yeux et lui dire que cette nuit n’avait été qu’une erreur, une gigantesque erreur résultant d’une trop grande consommation de shots ou de bière. Il aurait pu jurer que cela ne se reproduirait plus jamais, et quitter la Grande Salle d’un pas sûr, sans se retourner pour voir l’effet qu’il aurait eu sur Garrett. Seulement il savait bien que tout cela était parfaitement faux, et qu’il s’était efforcé à simuler une animosité qu’il ne ressentait pas, dans l’espoir d’éviter exactement ce scénario. Avoir couché, embrassé ou même été attiré par un homme, dans le milieu où il traînait, était synonyme de faiblesse, de féminité, et d’autres stéréotypes homophobes du genre ; et même si lui-même n’éprouvait aucune antipathie à cet égard, il savait très bien que ce n’était pas le cas pour ses amis liverpooliens, à qui il n’aurait jamais pu admettre avoir rêvé du prof de sport dans son short bien moulant ou de Vigo Mortensen. Même Rudy, qu’il savait pourtant parfaitement gay-friendly – et avec un meilleur ami comme Phoenix, difficile de faire autrement – n’en savait rien, ni même sa propre famille, tout simplement parce qu’il avait trop peur qu’une remarque innocente, un oubli temporaire ne suffisse à remonter jusqu’à sa bande, et qu’il se voit définitivement exclu d’une communauté qui voulait tout dire pour lui. Pire, à force d’ignorer cet aspect de sa personnalité, de se refouler et de faire semblant, il en était arrivé à penser qu’il pouvait devenir hétérosexuel à 100%, débarrassé à jamais de son penchant pour les bruns plus âgés que lui. Seulement là, un brun plus âgé que lui, il y en avait un devant lui, qui lui rappelait que la sexualité ne marchait pas comme ça, un brun qui lui avait fait découvrir combien c’était bon de succomber à ses désirs.

    Le professeur sortit un paquet de cigarettes et s’en pris une, attirant non-intentionnellement l’attention sur ses lèvres si bien sculptées, et Greg prit un instant à se rendre compte qu’il les fixait avec intensité, trop obnubilé par le souvenir de leur goût tandis qu’il se sentait poussé contre une porte, s’accrochant à l’autre pour ne pas tomber, ou pire, mettre fin au baiser qui lui brûlait les lèvres. Il se rappelait avoir brièvement souhaité que l’étreinte ne se finisse jamais, et ce fragment le força à revenir à la réalité, gêné par les détails qui lui revenaient maintenant qu’il était en présence de son amant d’un soir. Il accepta le paquet avec soulagement, y voyant une manière de retarder l’inévitable. La coinçant entre ses lèvres, il sortit son briquet de sa poche arrière et l’alluma, laissant la première bouffée de fumée imbiber ses poumons avec une vague de soulagement. «Écoute Malkin, je n’ai jamais été doué pour les discussions, mais je ne vais pas te bouffer non plus. » Ouais bah dis ça aux traces de morsures sur mes reins, tiens. Au début j’ai cru que Franky m’avait attaqué dans mon sommeil. Gregory ne répondit rien, se contentant de souffler des anneaux de fumée dans les airs, un truc appris auprès d’une cousine d’un pote qui passait son temps à fumer sur le porche de sa maison. Après avoir attendu une réponse, Garrett désigna la place à côté de lui, lui qui s’était déjà installé sur une table, étant visiblement passé du mode « professeur » à « être vaguement normal », voir même « humain ». Il hésita, ne sachant pas trop si se poster si près de lui était une bonne idée, mais finalement il lui paru malpoli de ne pas obtempérer, et il s’assis à son côté maintenant une distance acceptable entre eux deux. « Je veux juste qu’on règle ça, pour qu’on puisse passer à autre chose, quel que soit ce autre chose, Gregory. » Le cœur du Poussouffle fit un bond énorme. Il l’avait appelé Gregory, pas Malkin. Il voulait lui parler de cette nuit. Et puis… « quel que soit ce autre chose ». L’implicite de cette phrase le mettait dans tous ses états, bien qu’il tente de le cacher. Se mordant la lèvre, le blond tapota sa cigarette pour faire tomber la cendre, soudain fasciné par ses pieds. Putain, il se comportait vraiment comme un gamin. « C’est-à-dire que… Euh… » Magnifique, Gregory ; je sais que tu désespérais de pouvoir ouvrir la bouche, mais si c’était pour produire du charabia, t’aurais mieux fait de la garder fermée. Généralement il aurait caché son malaise avec une remarque cassante ou deux, et continuer à faire celui que rien n’affectait. Mais cette façade-là était tombée il y avait deux semaines exactement, brisée en morceaux par le secret qu’elle tentait de cacher. Doucement, il se tourna vers le beau brun à sa gauche, qui arrivait jusqu’au bout de sa cigarette ; ses yeux croisèrent les siens, ces yeux d’un brun si clair qu’il vrillait sur l’or. Merde.

    Sur le coup, Greg ne sut dire exactement le raisonnement qui le poussa à faire son prochain geste ; tout ce dont il se souvenait, c’était qu’un instant il était assis à côté du professeur de potions, jetant son mégot au loin ; celui d’après, il l’avait attrapé par le col de sa chemise et attiré contre lui, l’embrassant fiévreusement. Garrett n’eut même pas le temps de réagir que déjà il l’avait relâché, les yeux agrandis par le choc de ce qu’il venait de faire. Il sauta de la table, bredouillant un « Merde. Désolé, je… » Désolé de quoi ? Il ne savait pas trop, au finaL Il n’était absolument pas désolé de ce qu’il venait de faire, même il n’avait qu’une envie, recommencer. De toute façon, il ne pouvait plus reculer, c’était trop tard : tout espoir de faire passer cette nuit pour un accident venait de s’envoler, et le voilà obligé de faire face à des questions qu’il redoutait depuis si longtemps, des questions qu’il n’était pas prêt à affronter. Bon, alors autant repartir sur une autre direction, et obtenir une réponse à la seule question dont il voulait vraiment connaître la réponse. « Mais, euh… J’pensais que t’étais avec Prince… Enfin j’veux dire, le professeur Lovelace ? » C’était affaire connue que le professeur de potions et de métamorphose couchaient ensemble assez régulièrement, même si personne ne connaissait la nature exacte de leur relation, si ce n’est qu’ils semblaient tout de même être plus qu’un plan cul l’un pour l’autre. Or s’il était aussi bien connu que Garrett couchait tout de même à droite à gauche, il ne savait pas ce qu’en pensait son directeur de maison, et l’idée de venir se mettre en eux le mettait mal à l’aise, autant par jalousie envers le compagnon plus ou moins officiel de Garrett que par respect pour Alistair, un des rares professeurs ayant obtenu la sincère affection du blond. Planté devant le professeur, Gregory attendait une réponse, la lèvre presque en sang à force d’être mordue.
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