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 I'm ok. No, no, I promise, I'm ok. Actually, I'm not ok... (Ninyr)

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Saphyr O. Silverstone

Saphyr O. Silverstone


▽ date d'inscription   : 26/08/2012
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MessageSujet: I'm ok. No, no, I promise, I'm ok. Actually, I'm not ok... (Ninyr)   I'm ok. No, no, I promise, I'm ok. Actually, I'm not ok... (Ninyr) EmptyDim 17 Fév - 19:11

I'm ok. No, no, I promise, I'm ok. Actually, I'm not ok... (Ninyr) Tumblr_mi2619c4P41s4643vo1_500

Un, deux, trois. Trois bracelets. Impair, multiple de trois. Nombre premier. Pas d'harmonie. Si j'en rajoute un, ça fait quatre. Pair, divisible par deux. Je les aligne, c'est mieux. Je souris. Je met des chaussures, réaligne les autres. Deux, quatre, six, huit, dix. C'est ça qui est bien avec les chaussures, c'est des paires, c'est jamais impair du coup. Je regarde l'heure. Sept heures cinquante neuf. Trop de chiffres impairs. Si je sors maintenant, la journée sera mauvaise, trop de chiffres impairs. Sept heures cinquante neuf et trente secondes. Impair. Encore, encore, encore. Je dois respirer. Inspirer, expirer, respirer. Je pose la main sur la poignée. Dix secondes. Inspirer, expirer, respirer. Huit heures. Je peux sortir, j'ouvre la porte. Là, il faut aller manger dans la grande salle, pleine de gens. J'aime bien les gens, j'aime bien le bruit. Mais ce matin ça va pas, je sais pas, ça va pas, ça arrive parfois, ça va pas. Il faut pas que je relâche la pression, je dois tenir, c'est un jour sans, y en a plein. Ça va aller. Ça va aller. Non ça va pas aller. Il faut que j'aille déjeuner, faire semblant de déjeuner, ils ne doivent pas se rendre compte. Je dois pas perdre contrôle, je dois pas leurs montrer, je dois faire illusion. Faire illusion, faut croire que c'est la seule chose que je sais faire. Les gens peuvent pas comprendre, c'est pas possible, mais c'est pas grave, je m'en moque moi. Moi, je souris et je dis que tout va bien. Il faut que tout aille bien. Non, il faut que tout semble aller bien, après à l'intérieur on s'en fout pas vrai ? Les gens vont pas regarder si, moi, à l'intérieur tout va bien, c'est mieux je crois. Inspirer, expirer, respirer. Tout va bien, toute cette nourriture, c'est rien. Je vais m’asseoir, je vais boire quelque chose, boire ça je peux, c'est bien, boire. Il manque des gens à la table des verts. Un nombre impair, on est impair, on est impair. Je peux pas m’asseoir, si je m'assieds, y aura un nombre impair, je peux pas. Putain de tocs. Ça allait parfaitement cette semaine. Mais pas aujourd'hui, pas ce matin. Je peux pas, je contrôle pas, je contrôle pas. Je fixais la table, j'étais debout. Je ne pouvais pas m'asseoir. A l'autre extrémité de la table, trois personnes se levaient. Trois en moins, ça fait impair, si je m'assieds, ça fait pair. Je regarde autour de moi, personne n'a remarqué, je souris, j'ai réussi ma première épreuve de la journée, je suis assise, je dis bonjour à mes amis, tout va bien, j'ai réussi. Mes yeux se posent sur la nourriture. Ma gorge se serre, ma respiration se coupe, j'étouffe. Je sers les poings, je ne dois pas craquer, toute l'école est là, je dois aller bien, je dois y arriver. J'observe, les gens, les serpentards, les autres maisons, j'observe. Ils déjeunent, ils sourient, ils sont content. Et ils mangent. Sucré, salé, les deux, moldus, sorciers, filles, garçons, ils mangent. Je les vois tous ouvrir la bouche, mâcher, répéter à l'infini ce geste. Ils mangent tous, ils mangent. « Saph, tu veux pas une tartine ? »  Je tourne la tête, pose les yeux sur ce morceau de pain. Beurre et confiture. Gras. Sucré. Je ne peux plus respirer, je vais vomir, je ne dois pas, je ne peux pas. « Si j'en voulais, ça serait déjà fait, t'occupes pas de moi, j't'ai rien demandé. » Agressive, je le suis. L'attaque, mon moyen de protection, je me protège, ils ne doivent pas savoir, personne ne doit. Je dois faire illusion, ne rien manger, trop visible. Je prends une pomme, le contact me fait frémir, je vais devoir manger. Je sers les lèvres. Inspirer, expirer, respirer. C'est la règle, je dois manger pour qu'on ne me voit plus, je dois manger, ne serait-ce qu'une bouchée, pour qu'on ne remarque pas. C'est fou, la psychologie humaine. Quelqu'un qui ne mange rien est regardé, observé, on réfléchit, on se questionne, on veut comprendre. Quelqu'un qui aura manger une bouchée, est innocenté, elle n'avait pas très faim dira t-on, ça arrive n'est ce pas ? Je croque dans la pomme, mes yeux sont humides, je ne peux pas manger, je ne peux pas, je dois. J'avale rapidement le morceau et repose la pomme. Mon corps proteste. Mon esprit proteste. Désaccord sur toute la longueur, quand l'un souhaiterait plus, l'autre souhaiterait moins. J'ai passé la deuxième épreuve. Entre, l'esprit et le corps, jusqu'à un certain point, c'est l'esprit qui commande. L'esprit disait que c'était mal de manger. Mais je devais continuer à faire croire, à faire oublier les soupçons. Le calvaire était fini, je pouvais m'en aller. Je me levais, il n'y avait plus qu'un nombre impair de personnes à la table, je me dépêchais de sortir. Je pouvais relâcher la pression, il n'y avait personne, j'étais seule. J'avais mangé. L'esprit et le corps se battent. L'esprit gagne, il gagne toujours. Je ne pouvais pas avoir mangé, j'avais ingéré quelque chose de solide. Je n'arrivais pas à respirer, j'avais la nausée, je ne pouvais pas. Le hall était vide. Tant mieux. Cinquante-deux dalles dans mon champ de vision. Cinquante-deux divisé par vingt-six ça fait deux. Deux divisé par deux, ça fait un. Un, une, je suis seule, je suis toute seule, et c'est tant mieux. Il fallait que je retourne dans les dortoirs, que j'aille au toilette, que je me débarrasse de ce morceau de pomme parasite. La pomme était très sucrée, trop sucrée, j'avais la nausée, je ne pouvais pas, pas aujourd'hui. Mon esprit avait gagné, mon corps protestait. Il voulait de la nourriture, il voulait manger. Je ne peux pas, c'est impossible. J'avais la nausée. Il fallait que je mange. Non. Il ne fallait pas. Il fallait que je vomisse, vite. Non. Je ne sais plus, je ferme les yeux. J'avais mal à la tête. Je posais la main sur le mur, je m'appuyais. Inspirer, expirer, respirer. Je ne devais pas pleurer, je devais me contrôler, ça irait. Ça irait.

Je le savais que cette journée allait être catastrophique. Je m'étais réveillée à cinq heures cinquante et une. Chiffre impair.
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