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 LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you

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LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you Empty
MessageSujet: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptySam 1 Sep - 16:25




Bury me, I am finished with you
Look in my eyes, you're killing me


Tu étais appuyé contre le mur, les bras croisés, le corps et l’esprit détendus. Tu savais que tu avais une bonne acuité des sens, mais pas à ce point. Tu observais tout le monde, décrivant mentalement une tête à la fois. Tu saluais les gens connus d’un vague signe de tête, tu offrais ton sourire aux inconnus. Sans le savoir, même immobile dans ton coin et à moitié perdu dans ton monde, tu charmes des personnes – étudiants, étudiantes ou encore, enseignants. Tu as des beaux yeux, tu as un magnifique sourire. Tu le sais mais tu ne t’en sers pas. Tout se fait inconsciemment, sans même que tu le saches. C’est presqu’à croire que ton cerveau veut des choses différentes que toi. Tu tournes la tête, dans un sens puis dans l’autre. Ton attention s’arrête sur un visage ici et là, tu t’arrêtes l’espace d’un instant puis continue ton passe-temps qui, finalement, ne sert à rien. Tu regardes ta montre, plus que deux heures avant le prochain match de Quidditch – c’est long. Tu soupires à peine et te remet à ta recherche indéfini. Quelques minutes passent, tu ne vois rien de nouveau. Les mêmes visages, les mêmes voix, les mêmes personnes, cette même routine que, présentement, tu n’aimes pas. Puis… elle arrive. Elle se place dans ton champ de vision et, sans un mot ni un regard, elle te fait voir une nouvelle vision du monde, sa vision, la tienne, peu importe. Elle est belle, est jolie, elle est délicate. Tu ne la connais pas mais la première chose qui te vient à l’esprit, c’est qu’elle ressemble à une fleur, en quelque sorte – une idée combien erronée et trompeuse. Tu es plus loin de la vérité que tout ce que tu aurais pu t’imaginer. Cette fille va te briser et t’aimer plus qu’on ne l’aura jamais fait et pourtant, tu ne la connais pas encore. Tu es là, immobile, à fixer cette inconnue qui allait-on ne peut plus bouleverser ta vie. Tu ne bouges pas, tes yeux n’arrivent à se détacher d’elle. Déjà, tu sens ton cœur chavirer. Déjà, ton esprit est entrain de se faire empoisonner par ce que des gens ont eu l’erreur d’appeler l’amour.

« Je te dis et te le redis, ne t’approche pas de ces né-moldus qui se prennent pour des sorciers. Ils sont plus idiots les uns que les autres et ils se répandent comme de la vermine. Crois-moi, plus tu en restes loin, mieux c’est. » Tu entends cette voix, tu la distingues des autres et ce, pour une raison bien précise : elle te crie la haine dans les oreilles. C’est la voix de Franky, celle qui t’a promu au joyeux rang ennemi avant même que tu n’es plus t’exprimer. Ta mâchoire se contracte sous le poids de ce son irritant. Tu respires profondément – ce n’est pas elle qui t’intéresse, qu’elle ne vienne pas gâcher ta journée. La petite tête blonde, ta fleur empoissonnée, l’écoute attentivement, à un tel point que tout son corps semble être attiré vers elle pour pouvoir mieux capter le sens de ses mots. « T’en fais pas, je ne les aime pas plus que toi. » Déception. Toi qui croyais pouvoir arriver à la connaître, c’est raté. « Conseil d’amie, méfie-toi de celui qui nous observe là-bas, je le supporte pas. » La blonde, intriguée, se retourne en ta direction. Tu ne te déplaces pas, ça aurait été trop évidant mais tu évites ton regard et espère – en vain – qu’elle contredise Franky à ton sujet. « C’est noté » répond-t-elle sans ajouter quoi que ce soit. Tu dois la voir et ne pas avoir l’air d’un obsédé sinon, tout est à l’eau. Tu t’assois à quelques mètres d’elle et t’apprête à manger, sans le moindre appétit.


Ta curiosité est piquée et elle est trop belle, il est trop tard pour reculer. Tu retournes à ce que tu aurais pu appeler ton poste d’observation et tu l’attends. Son amie se sépare d’elle, les deux font vers une direction opposée. Heureusement, la jeune femme vient vers toi. Tu ne te caches pas, tu n’as pas envie que sa première impression de toi soit celle d’un fou furieux. Puis, elle passe à côté de toi. C’est maintenant où jamais, que tu te dis avant de plonger la tête première dans l’eau froide. Tu l’attrapes gentiment par le bras et te sens idiot. Tu l’as arrêté à la sortie de la Grande Salle et tu n’as pas trouvé quoi lui dire. Tu te sens ni plus ni moins comme Némo, nageant sans ta deuxième nageoire : la parole. Tu es à l’aise avec tout le monde, tu as des sujets de conversations à l’infini (ou presque) et là, alors qu’une fille qui s’intéresse se pointe sous ton nez, tu perds tes moyens. Tu veux la connaître, tu veux savoir ce qu’elle aime, ce qu’elle déteste, tu veux connaître le tracé de ses yeux par cœur – tu veux qu’elle fasse partie de ta vie, tout simplement. Ne pouvant pas lui dire directement, tu optes pour le chemin qui te semble le moins dangereux. « Je vais peut-être te sembler un peu trop direct (n’hésite pas à me le dire et je ferai comme si je n’ai jamais existé, que tu hésites à lui dire) mais, ça te dirait d’aller à un match de Quidditch avec moi ? » C’est un jeu de pile ou face – soit ton visage ne lui revient pas et qu’elle te gifle et qu’en plus elle s’avère haïr le Quidditch, soit tu as de la chance et elle accepte.

« Je n’ai rien à perdre – sauf peut-être elle – de toute façon » que tu te dis en retenant ton souffle pour une, deux voire trois secondes. Tu croises les doigts et, tranquillement, ta zone de confort se réinstalle à tes côtés. Tu es sauvé (ou presque), le pire étant à venir.
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LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you Empty
MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptySam 1 Sep - 23:26


YOUR LOVE IS KILLING ME
BUT I AM LOVING IT.


La Grande Salle est si bruyante que je l’entends d’ici. Franky à mes côtés, parle d’une voix joyeuse et je l’écoute, attentive, un sourire mesquin aux lèvres. Cette fille n’est pas humaine, elle ne devrait pas exister, c’est tout simplement impossible de trouver une fille comme elle sur Terre. Mais, moi, j’ai eu cette chance, et depuis, je ne la lâche plus. Parce qu’elle est mon tout, elle est mon rien, elle a toujours été là quand j’en avais besoin, et même, en fait, quand j’en avais pas besoin. J’ai toujours désiré sa présence, tout autant que savouré, et elle me rend dingue. J’ai beau être une solitaire, cette fille est la seule que je supporte. La seule en qui j’ai confiance, et qui ne risque pas de me trahir, de me décevoir. Nous sommes sur la même longueur d’onde. Et même si quelquefois, elle diverge dans une autre direction, on finit par se retrouver sur tel et tel mots. Et dans ta peine, elle te comprend. Elle partage tes maux. C’est la seule. La seule. Puis, sans me laisser le temps, elle coupe court à la conversation en un léger « attends. » et tend un bras pensif en ma direction, alors que je sers mon bouquin contre ma poitrine et m’arrête de surprise. « tu sais, j’ai eu vent d’une rumeur sur un des nouveaux sorciers de Poufsouffle, et c’est hilarant ! » s’exclame-t-elle. Je reprends la marche quand elle retire son bras et elle me regarde, les yeux brillants, rieurs. Puis elle me raconte la dite rumeur et j’éclate de rire. Il faut dire que je n’ai développé aucune affection pour les nés-moldus, et ceci ne vient pas d’un mépris des moldus, parce que ma mère en est une. C’est juste que… ils n’auraient pas dû, ils n’auraient pas dû profiter de ce bien qu’on leur a donné, sans qu’ils n’en sachent la raison. Ils s’incrustent telles des bactéries non désirées, qui vous bouffent un peu plus chaque jour et qui empiètent sur votre propre terrain. Je ne me sens pas menacée, et eux le savent. Je veux juste qu’ils s’en aillent. Poudlard accueille les sorciers, pas les miraculés accidentels. Leur vie se résume à la parole et aux gestes, à tout ce qui est morne et normal, à ce qui ne sort pas de l’ordinaire à ce qui endort et à ce qui chagrine. Moi, je vis quelque chose de vrai. Eux sont artificiels. Des jouets de la nouvelle société. Des jouets. Inutiles. Cassés. Faux. Nous arrivons dans la Grande Salle et tout de suite, nous asseyons à notre place habituelle, qui est libre pour le déjeuner. J’ai des cours l’après-midi, et un entraînement le soir, un entraînement de Quidditch. Et ce soir, voire toute la nuit, je vais devoir me creuser la tête pour écrire un article sur les avantages de ce sport sorcier. Ce n’est pas comme si la tâche me révoltait, mais je suis fatiguée, et rien ne serait capable de me rebooster un peu. Surtout pas l’ennui. Je souris à Franky, qui prend place avec aise, et moi j’attaque d’ores et déjà un petit plat léger devant moi. Je suis affamée. « je te le dis et te le redis, ne t’approche pas de ces nés-moldus qui se prennent pour des sorciers. Ils sont plus idiots les uns les autres et se répandent comme de la vermine. Crois-moi, plus tu en restes loin, mieux c’est. » Je souris à cette réplique, parce que nous partageons le même avis depuis l’épisode fizwizbiz et ce flot de petits ignards n’est pas pour me plaire. « t’en fais pas, je ne les aime pas plus que toi. » Elle me rend mon sourire, avant de répliquer, tout à coup : « conseil d’amie, méfie-toi de celui qui nous observe là-bas, je ne le supporte pas. » Elle se retourne pour me montrer un brun frisé qui nous fixe visiblement, et je fronce les sourcils. Irritée d’être ainsi espionnée à mon insu, je détourne le regard et lâche : « c’est noté. » Puis nous commençons à manger, comme si la paire d’yeux qui s’était rapprochée de nous ne nous observait pas. Encore un dingue qui en pince pour Franky.



« bon on se retrouve tout à l’heure ! » me lance Franky, joyeuse. Je suis déçue qu’on ait déjà se quitter. Mais je me console en me disant que tout ça c’est de ma faute : si j’avais été plus sérieuse l’année passée, et que j’avais évité le Désolant à mes B.U.S.E.S. et en prime, le redoublement, on en serait pas là, et elle serait à mes côtés non stop. Ce soir, on va se retrouver après le couvre-feu, et on va rire comme des idiotes des derniers potins, tapies dans un coin. Puis quand l’heure viendra on se séparera de nouveau. Je marche, comme d’habitude, mon bouquin serré contre moi. Comme si c’était mal vie et qu’il pouvait glisser d’une seconde à l’autre. Puis, me sortant de ma léthargie, quelque chose me happe totalement. Je me sens tirée sur le côté et mon bouquin s’écrase par terre dans un bruit sourd, pages ouvertes. Irritée, je lève le regard et découvre une main emprisonnant mon bras. Et quelle main ! Celle du garçon qu’avait montré Franky. Je bouillonne en moi et ne cesse de m’imaginer les mille et une raisons pour lesquelles il m’a retenue ici. A peine sortie de la grand salle, il se rue sur moi. Gentiment, certes, mais quelles sont ses intentions ? Je ne montre rien, impassible, mais j’explose intérieurement. Ses yeux bruns se baissent vers moi et j’en déduis d’après sa taille qu’il doit bien avoir un an de plus. Il est gigantesque, et moi, je suis presque petite.

Réaliser ça renforce ma colère et je me sens abusée. « je vais peut-être te sembler un peu trop direct, mais ça te dirait d’aller à un match de quidditch avec moi ? » Je n’en peux plus, et écarquille les yeux de fureur. Surprise, prise au dépourvu, aucune réponse ne me vient et ma bouche de referme stupidement. A-t-il autant de cran que ça, ou simplement est-il idiot ? Me prend-il pour un jouet afin d’impressionner franky, et se croit assez convaincant que je dise oui, telle une naïve, ou est-ce qu’il me connaît ? Si oui, il est véritablement, purement, irémédiablement, bête. Offusquée, je m’écarte de lui et me baisse pour récupérer mon livre, sans dire mot. Le mettre dans l’embarras n’est pas mon but mais ne me dérange guère. Lui, me dérange. Qui est-il, d’abord ? Ne sait-il pas qu’inviter une fille dont on ignore même le nom, c’est une mauvaise chose ? Il faut dire que je suis fragile, et je parie que la trace de ses doigts forts est encore visible sur mon bras. Il n’a pas dû réaliser à quel point il a de la force. Ou alors, il ne sait pas séduire. En fait, il ne sait pas séduire de toute manière.

Je me relève, sous ses yeux dont je n’parviens pas à déchiffrer l’expression, et lance, froide : « quoi, avec toi ? » Et sans que je l’aie réalisé, l’amertume coulait le long de ma gorge, et ce sans aucune raison. J’étais irritable, j’étais irritée, j’étais lucie, sans artifices.



Dernière édition par Lucie N. Medeiros le Dim 2 Sep - 21:21, édité 5 fois
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LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you Empty
MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyDim 2 Sep - 0:08




Bury me, I am finished with you
Look in my eyes, you're killing me


Elle te regarde, bouche bée, pendant que son livre percute le sol en résonnant. Elle ne dit rien, elle se contente de te regarder avec un regard plein de vie, plein de colère. Un regard qui n’annonce rien de bon pour toi et ton avenir. Tu voudrais t’excuser, tu voudrais lui dire que tu ne voulais ni l’effacer ni la blesser mais son regard sur toi te suffit pour ravaler toutes les phrases bidons que tu aurais pu lui verser. Elle avait peut-être peur de toi, elle se sentait peut-être menacée. Tu réfléchis à une solution pour la rassurer mais tu sais, avec une certaine appréhension, que tu ne ferais qu’empirer ton cas. Tu es généralement habile avec les gens, pourquoi fallait-il que tu tombes aussi stupide qu’un deux de pique devant la seule personne qui a réellement de l’importance pour toi ? Tu soupires et te dis que de posséder le don de pouvoir exercer la magie, oui, c’est bien mais à quoi bon si on ne peut même pas réparer ses erreurs ? Tu t’imagines ouvrir la bouche et lui demander pardon mais tu ne dis rien. Tu restes là, figé et muet comme une carpe. Son regard te glace, son regard te serre le cœur jusqu’à ce que tu en aies une crampe. Tu as tellement mal de lui faire mal que ça en devient physique. Peu à peu, petit à petit, tu tombes malade de cette fille. Ton cœur te dit de t’éloigner, de faire demi-tour et de ne plus jamais revenir. De tout faire pour l’éviter, de tout faire pour l’effacer. Ton cerveau lui, te dicte une condition tout à fait différente – en réalité, il te conseille de faire l’absolu contraire. De rester planté là jusqu’à ce qu’elle comprenne que tu n’es pas une menace (pas encore), que c’est elle la menace. Qu’elle comprenne que vous deux, c’est pour la vie. Que te détruire la verra vivre, que de te faire démolir par elle deviendra ton oxygène, ta raison de vivre. Et surtout, surtout, ton cerveau te dicte de l’embrasser.

Tu sais que ce n’est pas à faire, que cela n’a pas le moindre sens. Tu ne la connais pas, elle ne te connaît pas – vous n’êtes que deux inconnus entre de se battre pour la survie, pour la vie, en solitaire et à l’unisson. Vos cœurs, vos corps et vos âmes ne feront bientôt plus qu’un, se disputant dans un tourbillon sans merci mais ça, vous l’ignorez pas. Vous n’êtes que des aveugles devant l’amour qui se construit, là, sous vos yeux.
Tu retiens ton souffle, encore. Tu attends une, deux puis trois secondes beaucoup trop longues. Elle pourrait fuir à tout moment, elle pourrait te rayer de sa vie à tout instant, comme ça, sans avertir – c’est son droit, après tout. Tu es nerveux – « merde » que tu penses, la nervosité, ce n’est pas toi. La nervosité, tu ne connais pas, normalement. Cette fille est entrain de te changer et c’est pour tout sauf pour le mien. Cette fille t’enlève le mieux pour t’offrir le pire; tu aurais facilement trouvé mieux, comme cadeau de bienvenue. Tu oublies que tu la retiens prisonnière, que ta main tremblotante est toujours posé contre son poignet fragile. Aussitôt, tu relâches la pression et l’observe. Il y a ses yeux et puis, il y a ses lèvres… tu en rêves tellement que tu sens qu’elle te rend complètement stupide. À croire qu’elle t’a droguée au bout d’un regard. Tu en oublies même la remarque sanglante qu’elle t’a lancée. Tu oublies même que tu aurais tout fait pour en savoir davantage sur elle. « Je suis Jonathan. Et toi ? » que tu annonces sans trop comprendre ni comment ni pourquoi. Et là, tu te penches vers elle. Tes lèvres sont si proches des siennes. Tu vérifies, inconsciemment, si c’est permis. Elle ne bouge pas, tu l’embrasses. Tes lèvres contre les siennes, tu te demandes quel est le goût de son sang.

Puis, comme piqué par une mouche (sans doute celle de la logique ou de la politesse), tu recules soudainement, ta main dans la sienne. « J'suis désolé » que tu lui dis, ne pouvant trouver mieux mais certainement cent fois pire. « Ne pars pas, ne pars pas, que tu penses. Il serait temps que mon naturel revienne au galop. Si seulement elle pouvait me regarder, si seulement elle pouvait m’apprécier. » « On recommence à zéro, ça te va ? » Tu regrettais le début de votre rencontre, tes paroles dépourvues de sens. Tu regrettais ta première impression mais, s’il y avait une chose que tu ne regrettais pas, c’était bel et bien ce baiser, la brûlante sensation de tes lèvres contre les siennes, la caresse douloureuse de ta peau contre la sienne.
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LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you Empty
MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyDim 2 Sep - 0:44


YOUR LOVE IS KILLING ME
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Je remarquais à peine l’embarras du garçon. Je ne connaissais pas son nom, ni son prénom, et j’aurais pu dire que ça m’était égal parce que je ne le connaissais pas lui. Nous étions deux inconnus flirtant dans la rue, mais moi, j’étais froide. Froide, encore une fois, sans savoir pourquoi, mais ma raison me criait de m’en aller sans me retourner. Après tout c’est ce que j’aurais fait habituellement. Peut-être était-ce la fatigue qui me paralysait ici, ou la grande taille du garçon, peut-être bien mon cœur qui déchirait ma cage thoracique avec ses battements incontrôlables, mais je savais qu’ils ne battaient pas pour lui. Ils battaient à cause de lui. Et malgré, lui. Peut-être qu’une fille normale et raisonnable serait partie, parce que j’aurais trouvé fou de rester dans un couloir sombre en compagnie d’un inconnu anonyme, et les quelques personnes qui passaient par là pour revenir à leurs salles communes commençaient à se demander à quel manège nous jouions. Il fera bientôt noir. Tout noir.

Si j’avais conscience de ce qui passait et de ces yeux énervants qui m’avaient mise hors de moi, j’aurais fui comme ces fillettes effrayées. J’aurais fui parce que je ne sais faire que ça, et je ne suis pas courageuse comme on peut le dire. Dans ma bouche, le mot bravoure sonne faux, et cogne contre les murs pour revenir se taper contre moi. Je marche dessus. Le brun se décide enfin à parler, et je me fige un peu plus à chaque seconde. J’ai pris peur, et je me suis paralysée, et je n’ai plus aucune issue : partir, j’aimerais. Mais mes membres ne répondent plus… « j’suis jonathan, et toi ? » je bouillonne encore plus. Il me fait mal, il me retient sans aucune raison valable et il croit que j’ai envie de savoir son nom ? J’ai envie de soupirer, mais rien ne semble bouger, les informations restent bloquées entre le cerveau et là d’où elles viennent. Flottant.

Puis, comme un coup de feu dans la poitrine, comme un fusil qui me transperce, mon cœur éclate lorsqu’il se penche vers moi. Un instant j’me demande ce qu’il va faire. Pourquoi il se penche, pourquoi il fait ça, et de cette manière. Mais mes yeux s’ouvrent grand et je comprends ce qu’il a en tête, pourtant il attends quelques secondes avant que son cou ne reprenne sa course folle jusqu’à moi, et je suis tiraillée entre l’envie et le besoin de fuir, de prendre mes jambes à mon cou, et celles de poser mes mains sur ce cou brûlant et nu. Ses lèvres touchent les miennes, trop vite, mais doucement quand même, je ne réalise pas ce qui se passe. Et pourtant, je l’embrasse. Et lorsqu’un choc électrique semble nous traverser tous les deux, au moment où mes lèvres – inconsciemment – lui répondent, mon livre, qui tenait à l’aveuglette du bout de mes doigts gelés, tombe par terre, une seconde fois, mais cette fois-ci, le bruit sourd semble résonner intensément, infiniment. Au même moment, Joe se détache, l’air gêné, voir affolé, à en croire son visage. Mes joues ont viré rouge, pourtant je ne suis pas du genre à rougir, et je ne dirais pas que je l’ai fait. C’est sûrement l’excès de température. Je le vois, embarrassé, et quand je sens un drôle de mouvement écarter presque les doigts de ma main libre, je réalise bêtement que sa main a glissé jusqu’à la mienne, et que je n’ai pas réagi. Brusquement, je retire ma main, et la ramène contre moi. Mais l’idée de ramasser mon livre, comme la petite fille naïve qui ne sait pas se défendre, ne me traverse même pas une seconde. Comme le réveil d’une vie, je m’écrie, avant de sombrer dans un mutisme terrible : « je n’te permets pas ! » mais ma réplique résonne creux à mes oreilles, parce que si je disais vrai, je ne l’aurais pas permis, tout simplement.

« j’suis désolé » baffoue-t-il. Je baisse les yeux puis les remonte en sa direction, je tente de comprendre ce qui lui a pris, ce qui lui prend encore, et ce qui m’a pris à moi ; et me glaçant de toute part, j’imagine horriblement la tête ébahie de frankie, me voyant me laisser faire par cet idiot qu’elle m’a bien déconseillé de voir. Je me demande ce qu’il a bien pu lui faire mais j’ai trop de fierté pour poser cette question-là, à lui. Alors je me tais. Mais lorsqu’il dit « on recommence tout à zéro, ça te va ? » je me meurs de l’intérieur. Si je ne réponds rien il va croire que j’ai avalé ma langue et que c’est mon premier baiser, il va se moquer et je m’en voudrais toute ma vie de m’être laissée dominer de la sorte. Mais si je réponds j’aurais dû prendre sur moi et je n’ai pas du tout envie de lui adresser la parole. Je choisis la seconde option pour rester en vie durant les deux années qui suivent, parce que ce genre de rumeurs stupides se répandent comme la peste et restent gravées dans les murs du château. Mais aucun mot ne sort. Aucun. Pas un traître mot. Petit idiot.

Mais pourtant, au même moment où il parle, je me mets à regarder ses lèvres, et mon cœur éclate de nouveau. « fuis, lucie. Fuis » que j’me chuchote intérieurement, alors que ma déchéance approche. Je ne sais pas ce que je vais y perdre, à rester là plantée comme un piquet, ou comme une idiote, mais je vais sûrement y perdre plus ce que je ne le pense.






Dernière édition par Lucie N. Medeiros le Dim 2 Sep - 21:22, édité 2 fois
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LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you Empty
MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyDim 2 Sep - 1:33




Bury me, I am finished with you
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Tu n’en crois pas tes yeux et tu ne comprends encore moins les sensations et les messages que ton corps te renvoie. Elle t’a embrassée à son tour ? C’est cette fois à ton tour d’être bouche bée et, une fois de plus, tu ne trouves plus les mots que tu aurais dû avoir au bout de la langue. Elle venait de t’offrir une surprise sur un plateau d’argent (sans doute malgré elle) et, il y a de fortes chances qu’elle ait emporté une partie de ton cœur avec elle en rompant ce lien. Ton cœur te démange, tu ne veux plus tout effacer, tu ne veux plus recommencer à zéro. Tu veux l’embrasser de nouveau. Tu regardes son visage et, étonné, tu n’y vois aucune trace de joie. Elle est effrayée et semble sous le choc, pas pour les mêmes raisons que toi. « Merde » que tu dis, en murmurant cette fois. Sa douce main glisse de la tienne et, la magie n’existe plus. C’est comme s’il vous fallait être en contact pour que le courant passe. Désormais, la magie n’est plus et, ça te fait peur. Si cela se trouve, tu as peut-être maintenant aussi peur qu’elle. Elle a peur de ce que tu peux être et devenir, toi, tu as peur de ce qu’elle peut faire, de la perdre et de la voir partir. « Tu es trop émotionnel » que tu te sermonnes, te sentant beaucoup trop différent pour ton propre bien-être. Elle n’a pas éloignée ta zone de confort, elle te l’a enlevée, tout simplement.

Soudainement, tu as l’impression d’être projeté dans un autre instant, dans un autre monde, dans une autre journée. Peut-être que l’idée de se déplacer dans le temps fonctionne vraiment après tout. La lune se montre à travers les fenêtres, le soleil se cache pour commencer une longue nuit. L’adolescente est toujours près de toi – pourquoi n’est-elle pas encore partie ? Pétrifiée sur place, c’est d’un air à moitié absent qu’elle te crie au visage. « Je n’te permets pas ! » qu’elle lance avec une froideur à te transformer le sens. Elle n’est pas elle-même (pour ce que tu en sauras plus tard) et toi non plus. Ensemble, vous n’existez plus, ensemble, vous renaissez à travers les cendres de l’autre. « Je vais essayer de ne pas recommencer mais n'oublie pas, tu m'as embrassé, toi aussi » que tu lui réponds, incapable de mentir ou de dire autre chose. Ta franchise te tuera, un jour. Elle te transforme une étape à la fois mais ce n’est certainement pas au bout d’une simple heure qu’elle allait faire de toi un monstre. Tu étais son prisonnier, prisonnier de son cœur, peut-être mais pas un monstre. « Jamais, pas encore » que tu penses.

Elle ne te répond pas, elle ne t’adresse pas la parole. L’idée absurde de lui dire « Je t’aime » pour la sortir de sa torpeur te traverse l’esprit, idée que tu chasses aussitôt avec vigueur. Vous avez tous les deux connus suffisamment d’émotions bouleversantes pour aujourd’hui, il n’était donc pas nécessaire pour toi d’en ajouter. Tu te dis, qu’être idiot et sans cœur (quoi que, tu l’étais peut-être, maintenant qu’elle t’avait pris, contre ton gré, la majeure partie de ce dernier ?) tu aurais pu passer ta main devant son visage en lui demandant où elle est. Tu le ne fais pas mais cela ne t’empêche pas de te demander quand est-ce qu’elle viendra à elle et, égoïstement, quand est-ce qu’elle viendra vers toi pour t’embrasser de nouveau. Tu fais comme elle, tu ne bouges pas. Sans t’en rendre compte, ton bras se soulève, désireux de retrouver la chaleur humaine qu’on lui avait si brusquement enlevé. Puis, il retombe le long de ton corps, nostalgique. « Que mon cœur saigne encore. » Please, make my heart bleed once again. « Tu n’es toujours pas partie » que tu lui dis, ne sachant pas trop sur quel pied te poser. Dois-tu t’en réjouir ou craindre ce que cela signifie vraiment ? « Reste » que tu lui annonces, à mi-chemin entre un rêve, la réalité, un désir et un ordre. « Sans toi qui me blesse, sans toi à blesser, je ne suis rien » que tu penses, plus perdu que jamais. Tu ne veux que la retrouver. Tu ne veux que la connaître. Tu ne veux qu’être avec elle, pour toujours. Quel idiot sans cerveau tu fais. Tu sais très bien que cela risque de la fuir mais tant pis, tu sais te pencher à ce qu’elle voudra et surtout, tu sais courir.

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LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you Empty
MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyDim 2 Sep - 2:14


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Le rouge aux joues est subitement parti et je sens la chaleur revenir en mon corps, malgré qu’il soit déjà brûlant. Mes doigts se replient, je retrouve peu à peu mes sens et les émotions normales. Je sens la froideur de l’endroit me glacer la peau, et mon cœur brûler comme une forêt incendiée, en moi, à l’intérieur. Mais je ne fais rien pour l’éteindre. « je vais essayer de ne pas recommencer, mais n’oublie pas que tu m’as embrassé toi aussi » je le fusille du regard, piquée au vif. Qu’est-ce que cela veut dire ? Je ne l’ai embrassé, non, jamais. Il dit n’importe quoi. Je sentirais presque le rouge me revenir aux joues si je n’étais pas concentrée sur l’effet de réveil qu’avait eue sa réplique à mon égard. Je me tire de ma léthargie, peu à peu, prête à aboyer comme un chien de garde. Je ne me laisserai pas faire, je ne me laisserai plus faire. Pas lui.

« reste » qu’il murmure presque. J’écarquille les yeux, et je me penche sans un mot, sans un regard, pour attraper mon livre encore une fois. Mais cette fois-ci il était tombé sur la couverture, et les pages ne s’étaient pas abîmées. J’aurais aimé qu’elles le soient pour avoir quelque chose sur quoi me concentrer, et avoir l’air ailleurs, mais j’étais obligée : la confrontation était ma seule issue. Fuir ainsi, il ne l’aurait pas laissé passer, surtout pas après ce baiser – qui selon moi, valait peu. C’est vrai combien de femmes qui se font embrasser par un inconnu dans la rue, tentent de retrouver contact ? Sauf que je pouvais le recroiser à tout moment, à tout endroit, et j’avais peur, à la fois envie, qu’il recommence. En m’attirant dans une salle de classe, lorsque tout le monde est sorti, en me saisissant le bras au coin d’un couloir, sous la mélodie bruyante du brouahah d’intercours. Ou sous les hurlements poussés par les élèves excités juste avant qu’il ne soit temps de se coucher.

J’éclate : il était temps que je revienne à moi, et que je me défende. Offusquée, je lui lance. « toi tu ne manques pas de culot ! et pour quelle raison, ô grande raison embrasses-tu des inconnues quand elles passent ? » je soupire presque, mes yeux se ferment presque, mes sourcils se cassent en une courbe distraite, et ma mâchoire se crispe sous l’énervement. Je ne sais pas si je suis vraiment agacée mais son attitude presque hautaine, du moins, selon moi, fait tout pour me faire sortir de mes gonds. Le pire serait qu’il aille hurler à ses copains que je l’avais embrassé en premier. Et par ça… je ne veux pas dire que je l’ai embrassé, hein. Le pauvre romantique électrique, pour qui se croyait-il ? Il me prenait au dépourvu alors que j’avais encore la tête qui songeait à Phoenix, à Mick, à tous ces gens qui avaient compté et qui se sont barrés d’une manière ou d’une autre. Des gens qui comptent toujours, en secret, dans un coin de ma tête et de mon cœur. Un temps qui court. Un temps révolu. Un temps illusoire.

« frankie avait raison, tu n’en vaux décidément pas la peine ! ne t’avises pas de t’approcher de moi, de nouveau ! » je le mets en garde. Cependant je doute qu’il prenne le menace au sérieux, mais il devrait. Je n’ai pas de crocs, je n’ai pas de griffes, mais je suis une fille et par-dessus tout, fière. S’il décidait de jouer avec le feu j’aimerais qu’il comprenne que je suis la flamme. Ardente, brûlante, difficile. Fantaisie. Petite brune ténébreuse qui joue les ténèbres. Je pensais pouvoir gagner à ce jeu-là et je crois sincèrement en être capable. Pas question de me laisser avoir. Je me mords la lèvre, et reprends ma position initiale, livre pressé contre ma poitrine. Et sans un regard, la tête haute, je lui tourne le dos et commence prendre mon chemin du retour vers ma salle commune. Il se fait tard, j’ai quitté franky alors que la grande salle était déjà presque vide. Il doit être encore plus tard maintenant, et je n’serai pas surprise que la salle commune des serdaigles soit vide elle aussi. Quelques personnes encore debout passent dans le Hall et nous regardent de travers, d’un coup d’œil curieux, et certains échappent un sourire malicieux avant de retrouver leur expression naturelle et impénétrable. Moi, je garde le menton levé et fière comme tout. Je lui lance, surprenant quelques passants, sans me retourner et à voix haute : « mon pauvre, si tu veux aller à un match avec moi il va falloir me prouver que tu le mérites et tu en es, très, très loin ! frankie te le dira d’elle-même si tant est qu’elle s’autorise à t’adresser la parole. » Ces dernières secondes qui s'écoulaient, j'aurais juré que je voulais qu'il fasse n'importe quoi pour me prouver que j'avais tort.





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MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyDim 2 Sep - 2:50




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Elle explose. Elle était un feu d’artifice – majestueux, joli, mystérieux, magique et coloré – mais elle tenait aussi un poignard tranchant dans le creux de sa main. Poignard dont tu ne tardas pas à ressentir la lame, plantée avec violence au beau milieu de ton cœur. À cet instant, plus blessé que tu ne le croyais, tu te dis que tout ce qu’elle pourrait désormais retirer de toi ne serait rien d’autre que de la douleur, de la douleur et encore de la douleur. Ta gentillesse, ton attention et ton attirance pour elle, ont visiblement – et avec raison – été très mal interprétées et, malheureusement, tu allais devoir en payer le double du prix.

« Toi tu ne manques pas de culot ! Et pour quelle raison, ô grande raison embrasses-tu des inconnues quand elles passent ? » Tu voudrais la prendre dans tes bras, la serrer contre toi pour la rassurer mais tu ne peux rien faire d’autre que te faire le plus petit possible. Tu n’as pas d’autres solutions, sans quoi tu risques de la perdre. Tu voudrais la calmer, tu voudrais trouver les bons mots, tu voudrais les rendre simples. Comment dire à une personne dont tu ne sais toujours pas le nom qu’elle est loin d’être une inconnue ? Comment lui dire que ton cœur a chaviré, emporté par la simple vague de son existence qui croise la tienne ? Comment lui dire que tu as ressenti pour elle ce que bien des gens décrivent comme un coup de foudre ? Il y a tant de chemins différents à prendre et pourtant, tu n’en vois aucun. Ça se fait, de dire à une personne qu’on a croisé il y a environ deux ou trois heures, qu’on a déjà des sentiments pour elle ? « Certainement pas » que tu réponds pour toi-même. Comment lui faire comprendre que tu n’es pas un profiteur, que tu n’es pas fou mais simplement fou d’elle ? Il n’y a aucun moyen, tu as gaspillé ta dernière chance en t’aventurant là tu tu aurais voulu passer toute l’éternité. Tu pourrais lui dire qu’elle ne comprendrait pas, que c’est trop compliqué à expliquer, que les mots que tu cherches n’existent pas mais cela ne ferait que te rendre plus étrange et, tu trouvais ce genre de réponses particulièrement féminin, type que tu ne pouvais te résoudre à devenir.

Elle crie, elle crie, elle fulmine. Maintenant, tu comprends mieux pourquoi elle s’est liée d’amitié avec cette fameuse Franky qu’elle semble idolâtrer : elles sont toutes les deux des bombes à retardement, elles forment à elle deux un paquet complet d’explosifs. Et toi, tu ne pouvais qu’espérer sortir vivant – et en un morceau – de cette explosion inattendue. Tu ne saisis qu’un mot sur deux de ce qu’elle te dit, trop occupé à trouver un moyen de réparer ce que tu as créé. Tu es cependant certaine d’une chose, d’avoir attendue le prénom de Franky entre deux sons distincts. « Laisse Franky en dehors de ça » que tu lui dis, doucement, comme si tu la suppliais. « C’est après moi que tu en as, pas après elle ». Tu te pauses, te demande si, un jour, tu allais regretter que cette journée ait existé. Tu aurais peut-être dû t’éloigner d’elle et l’ignorer, au final. Ça en aurait été mieux pour toi, comme pour elle. Et, en plus, tu aurais fait un grand plaisir à sa chère Franky. Pourquoi ton cœur continue-t-il à te crier de rester auprès d’elle, que « tu verras, elle en vaut la peine ». Elle ne fait que t’insulter, en quoi est-ce que ça lui donne de la valeur ? « Tu es capable de prendre des décisions et juger de tes fréquentations par toi-même, je me trompe ? » Tu inspires, te préparant à dire ce que, jamais au grand jamais, tu n’aurais voulu lui dire. Que ta bouche se taise, que ta voix s’efface. « Si tu as si peur de moi, si je suis si méchant que ce que Franky croit, pourquoi est-ce que tu es encore là ? Je t’ai dit de rester, tu es restée. Pourquoi est-ce que tu continues à me dire que tu souhaites le contraire ? Si tu veux partir, pars, je ne te retiendrai pas. » Tu ne mens pas, si elle part, tu ne la retiendras pas. Tu la retrouveras et elle reviendra vers toi, simplement. « Je ne suis pas là pour t'effrayer… je suis là pour t’aimer » que tu continues, à mi-chemin entre le murmure et la pensée. Tu ignores si elle t’a entendue et, de toute façon, il est trop tard. Les cartes sont déjà mises, le jeu est joué. Il ne reste plus qu’à elle à décider si, oui ou non, vous aurez un avenir, ensemble. Tu ne la retiendras pas, tu la retrouveras. « C’est tout ou rien » que tu penses, sur le chemin d’une décision quelconque. Tu es perdu et, l’espace d’un instant – un très, très court instant – tu souhaites qu’elle parte et qu’en tournant les talons, elle te redonne ton esprit, ton âme et surtout, ton cœur.

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MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyDim 2 Sep - 13:40


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« laisse franky en dehors de ça ! c’est après moi que tu en as, pas après elle. » Je m’arrête instantanément. L’envie d’avoir le dernier mot et de rétablir la vérité est trop forte pour le laisser partir ou m’en aller sans rien dire. Non, je n’en ai pas après frankie. J’en ai après lui, il l’a dit de sa propre bouche, mais d’où sort-il que j’en veux à ma meilleure amie ? De plus, frankie avait eu raison sur toute la ligne, j’aurais sûrement mieux fait de partir de la grande salle avec elle.

« tu es capable de prendre des décisions et de juger de tes fréquentations par toi-même, j’me trompe ? » Je me retourne. Il m’exaspère. Quelques longs mètres nous séparent mais je meurs d’envie de raser la distance et de planter un index accusateur en plein dans son torse. Il ne mérite même pas que je lui prête attention, c’est pitoyable. « si tu as si peur de moi, si je suis si méchant que ce que franky croit, pourquoi est-ce que tu es encore là ? Je t’ai dit de rester, tu es restée. Pourquoi est-ce que tu continues à me dire que tu souhaites le contraire ? Si tu veux partir, pars, je ne te retiendrai pas. » Et là, la plus belle des conneries. « Je ne suis pas là pour t’effrayer, je suis là pour t’aimer. » Je l’admets, quelque part, il m’attire. Je ne sais pas si c’est parce qu’il me rappelle Mick, ou si c’est parce que l’affection de Pheonix me manque lourdement, mais en tout cas, si c’est Mick que j’ai en face de moi je ne veux rien entendre. Il sait que ce j’en pense, tout le monde l’aurait su à sa place. Et ma relation avec frankie aurait dû le mettre sur la voie : et de plus, c’est un nouveau sorcier. Une erreur de la nature. Un accident.

« Toi, tu dépasses les bornes, sale moldu ! » que j’hurle, réveillant quelques élèves retardaires qui passaient encore par là. « tu crois que tu m’effraies ? oh non, tu ne me fais pas peur, pas le moins du monde, en revanche, tu me dégoûtes et tu n’as pas idée à quel point ! » mes joues deviennent rouges de colère et je réduis progressivement la distance entre nous. Plus tôt il saura ma pensée plus claire sera la conversation. Et s’il me laisse partir, j’aurais eu raison. « tu n’es qu’un idiot, et tu crois en plus que tu peux m’embrasser, moi, dès que l’envie te prend ? mais si tu étais intelligent tu aurais au moins essayé de savoir ce que je pensais de toi, et crois-moi ce n’est pas brillant ! tu n’es pas censé être là, ni dans ce hall, ni dans cette école, et surtout, surtout pas en face de moi ! et pourquoi est-ce que je continue, pourquoi est-ce que je ne pars pas ? Parce que je refuse catégoriquement de m’en aller comme si j’étais une fille faible et sans défense, une fille facile et sans jugement ! Tu t’es trompé sur mon compte et j’ai eu raison sur le tien. Tu crois que tu es là pour m’aimer ? ouvre un peu les yeux, je suis une fille par centaines dans ce collège, et tu ne connais même pas mon nom ! retourne avec la rousse qui te collait au dîner, elle au moins, elle voudra de toi. » et les lèvres vénéneuses, brûlantes, craquelées, je déglutis avant de calmer mon cœur. Un seul mètre nous sépare mais ma mâchoire crispée montre bien que je n’irai pas plus près. Il a cherché, il a trouvé. Les couleurs de mon visage fondaient, fanaient. J’étais devenue morne et colérique, et je brûlais intérieurement de ne pas comprendre ce qu’il voulait dire, parce que je ne souhaitais que rétablir la vérité, qu’il comprenne qui je suis et pourquoi je suis ce que je suis. Je voulais qu’il ne m’oublie pas, certes, quelque part, au fond de moi, qu’il se rappelle toujours de cette fille aux cheveux noirs dont il a goûté les lèvres un soir, à la dérobée, et qu’il a laissé partir, alors qu’elle se défendait, le griffant avec ses mots. Je pleurais intérieurement, parce que j’étais lâche, lâche et blessée. Pas à cause de lui, mais lui ravivait de vieilles blessures intérieures, nichées sous la peau. Il éveillait des souvenirs que j’avais crus morts. Don’t let the bastards take you down. Non, jamais. Jamais je ne laisserai m’abattre et me voler tout comme Mick avait réussi à le faire auparavant. Mon cœur ne m’appartenait plus, il était éparpillé un peu partout, les morceaux de l’assassiné traînant près de ceux qui l’avaient brisé trop de fois. J’étais une rescapée de l’amour et du mensonge, celui qui filait au bout de ma langue et qui menaçait de sortir, tout au long de la journée. J’étais transpercée d’une lame coupante et assassine, et je goûtais au venin de cette dernière. Il coulait dans mes veines et se répandait jusqu’à ma bouche.

Allait-il encore m’embrasser, mais cette fois-ci, cesser de jouer les petits héros timides, ou allait-il réagir autrement et me surprendre de plus belle ? Je ne sais pas ce que je cherchais mais je lui en voulais peut-être moins qu’à moi : parce que je m’étais laissée bercer et que je n’avais pas écouté les mises en garde de ma meilleure amie.




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MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyDim 2 Sep - 19:15




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Elle était tout ce que tu avais espéré – ou non, plutôt tout ce que ton corps avait espéré. Ce n’était pas une décision prise après prise de conscience des faits ou des risques. Non, sa présence faisait battre ton cœur en même temps que ses paroles, elles, te coupaient le souffle. Tu la regardes te dévisager et, de là où elle est, à seulement quelques mètres de toi, tu crains qu’elle se retourne une seconde fois et qu’elle ne te voit plus jamais. Et, pour une fois – enfin – ta logique, ton côté rationnel prend le dessus. Il semble dire à ton cœur qu’il est temps de se reposer et, cette fois, ton cerveau est aux commandes. Tu ne sais pas ce que cela va donner mais tant pis, tu as tout misé et tu pourrais difficilement faire pire. Inconsciemment ou non, tu vas la confronter à sa réalité, tu vas la pousser au bord du précipice avec, tout près d’elle, invisible, ta main tendue en cas de dernier secours. « Tu dépasses les bornes sale moldu ! » tu essuies l’insulte comme si ce n’était rien, tu étais un moldu, à quoi bon le voir comme quelque chose de négatif ? Tu attends, le plus sagement possible, qu’elle termine de débiter des tonnes de sottises sur toi. Ses paroles défilent à toute allure, visiblement, elle te n’aime pas – à moins, évidemment, que ce ne soit qu’un masque, qu’un jeu de comédie pour cacher qu’elle aussi, ressent quelque chose pour toi. Serait-elle guidée par son orgueil blessé comme toi, tu te laisses mener par ton cœur égaré ? Peut-être, peut-être pas. De toute façon, il y a de fortes chances que tu connaisses la vérité sur cette dite inconnue sous peu. Un jour ou l’autre, tu sauras. Un jour ou l’autre, la vérité éclatera. Tu espères que ce jour tombera sur aujourd’hui, pour que tout soit enfin mis au clair et qu’enfin, tu puisses retourner à ta routine de tous les jours, l’esprit en paix.

Elle t’insultait, elle parle sans arrêt; c’en était presque à ce demain si, un jour, son discours allait prendre fin. Puis, finalement, elle s’arrête. Aussi soudainement qu’elle a commencé, elle s’est arrêté. Tu la regardes et ne sait comment réagir. Avec elle, c’est de surprise en surprise. Ton besoin d’adrénaline et de défi était comblé, à ses côtés. Mais pouvais-tu vraiment suivre un rythme aussi rapide et destructeur pour le restant de tes jours ? C’est que tu saurais bientôt. Ce n’était que le début de ta peine, ce n’était que le début de sa douleur. Tu t’approches d’elle, en douceur. Tu sais qu’elle n’aime pas se surprendre mais, elle n’aura pas le choix sinon, vous allez stagner toute votre vie et cette journée s’éternisera sans jamais en venir à se terminer. Tu n’es plus qu’à quelques dix centimètres d’elle, tu te tiens là, à la limite de l’acceptable et du courage. Tu ne peux pas faire preuve de courage, tu ne peux pas aller de l’avant, pas encore, pas maintenant. Tu as envie de la prendre par la taille, de la serrer lentement contre toi et de lui caresser les cheveux jusqu’à t’y perdre. Mais tu ne peux pas – ce serait signer volontairement ton arrêt de mort, la fin de votre histoire et de ton espoir. C’est trop risqué. Tu tentes le tout pour le tout, d’une autre manière. Tu prends la situation en mains, tu modifies les règles sans même lui demander son accord. Elle en souffrira, toi aussi mais ce sera pour mieux en revenir. Un jour, à moitié ruinés, vous serez plus forts. Un jour, à deux, vous serez forts. « Je m’en fous, de la rousse. Je veux apprendre à te connaître, donne-moi au moins cette chance si c’est tout ce que tu as à m’offrir. Si tu ne veux rien me donner, alors je ne peux rien pour toi. » Tu voudrais sourire, tu voudrais avoir ce sourire que tous connaissent si bien de toi mais, il ne vient pas. Tu as peur, tu ne veux pas qu’elle comprenne tout de travers et qu’elle parte. Tu veux qu’elle te laisse une chance et que tu puisses la saisir. Tu es entrain de te détruire pour lui t’offrir la chance qu’elle revienne vers toi. « La balle est dans ton camp, fais en ce que tu veux. » Tu lui souris, sincèrement cette fois. Ce n’est pas qu’à toi de faire des efforts. Une relation, ça se construit à deux et tu n’as pas l’intention de rester là à la regarder rager si elle ne te dit rien. Il ne te suffit que d’un mot, que d’un oui pour que la pression retombe et que tu restes. Pour que vous puissiez recommencer à zéro. Tu voudrais lui dire qu’elle a le choix, que tu peux faire sans vie sans qu’elle y soit mais c’est faux. Tu ne peux pas, tu as besoin d’elle, tu as besoin d’oxygène pour pouvoir avancer. « C’est à toi de décider. Je pars ou je reste. » Tu étais plus que sérieux. Si elle te dit te partir, tu partiras. Si elle te dit de rester, tu resteras. Il ne lui reste plus qu’à lancer les dés et à te les montrer. Tu as assez joué pour aujourd’hui. Et puis, pour être sincère, tu commences à être fatigué et l’ombre de ton lit te semble soudainement être une bonne solution – la meilleure, même.
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MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyDim 2 Sep - 20:56


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« Je m’en fous, de la rousse. Je veux apprendre à te connaître, donne-moi au moins cette chance si c’est tout ce que tu as à m’offrir. Si tu ne veux rien me donner, alors je ne peux rien pour toi. » Mon cœur s’affole. Etrangement, ce qu’il me dit me fait mal. Parce que lui donner cette chance serait m’ouvrir à lui et lui accorder ma confiance, consciemment ou pas. « La balle est dans ton camp, fais en ce que tu veux. C’est à toi de décider. Je pars ou je reste. » Mon cœur fait un bond. Comment ça, s’est à moi de décider pour nous deux ? La manière dont il en parle laisse croire qu’on sort ensemble depuis des siècles alors que je le connaissais à peine avant le dîner. Franky me revient sans cesse en mémoire et ses mises en garde résonnent comme une voix de culpabilité, mais d’un autre côté, c’était si bon. Si bon de le refaire, de ressentir ces choses à nouveau, après des mois à jalouser ceux qui approchent Mick et Phoenix, des mois à ruminer ma sale vie comme un animal solitaire. J’avais la sensation d’être de nouveau une fille normale qui avait une vie, et un petit ami, et peu importe si ça ressemblait à une rupture, je veux le ressentir à nouveau, parce que ça me fait me sentir vivante.

En cette minute précisément, je voyais Jonathan comme mon seul espoir. La seule chose qui me rendait humaine, qui me rendait folle, en tous les sens du terme. J’étais une fille comme les autres, alors pourquoi m’avait-il choisie moi ? Et moi qui la seconde d’avant, m’apprêtait à retourner à ma salle commune, dans la tour des Serdaigles. Je savais que j’avais l’occasion, là, tout de suite, de revivre quelques minutes, une nuit, un petit peu. Il était mon sauveur, il était venu pour moi, il m’a attendue, il est là. Alors pourquoi je me prends la tête ? J’aurais dû partir dès le début, l’ignorer, ramasser mon livre et partir comme je le fais près de chez moi quand un inconnu m’aborde. Mais, non, il a fallu que je joue les fortes têtes et maintenant je m’étais éparpillée un peu partout entre lui et là où je devais être. Je vois ses lèvres frétiller, il doit hésiter entre le sourire et l’impassibilité mais je comprends parfaitement qu’il veuille rester neutre. Et bizarrement, même si je ne lui fais pas du tout confiance, et que si j’avais le choix, contre ma vie, je garderai ma confiance pour moi, mais il semble si fragile, comparé à ce qu’il tente de faire croire. Et ça ne me touche pas. Mais j’ai la sensation que c’est ce que j’étais censée faire. Alors, comme un long refrain qui se répète de trop, mon livre glisse de mes mains et tombe brusquement par terre, alors que ma main droite saisit un bout de sa chemise pour l’attirer à moi. Je sens à peine ses bras se replier autour de moi, tant je n’ai qu’une idée en tête ; goûter à ses lèvres. Les siennes, celles d’un autre… Peu importe. En cet instant, je me disais que j’étais avec Mick et la plaie s’apaisait.

Alors, brusquement, mon autre main se colle contre sa nuque et s’occupe de lui faire baisser la tête – par qu’entre nous, je suis plutôt petite par rapport à lui – tandis que mon autre, moite, ne veut pas lâcher son habit. Je l’agrippe, je refuse de le laisser partir, et nos lèvres entrent en collision avec brusquerie et violence. Et si j’avais les moyens de trouver mes mots… j’aurais dit plus. Bien, plus. Alors, rassurée de cette chaleur humaine, j’entrouvre ma bouche et laisse faire les choses, les laisse filer dans la catastrophe.

Pourtant la vérité c’était que Jonathan n’était pas Mick et que je l’embrassais tout de même. Ma fierté allait en prendre un coup, mais tant pis, je n’avais pas envie de parler, pas du tout, ni de m’expliquer, ni de répondre à son invitation du match de quidditch. Je voulais simplement ses lèvres parce que j’en avais besoin et que la sensation était trop enivrante. Franky n’en saurait rien de toute manière, je nierai tout et lui n’aurait aucune crédibilité auprès d’elle. Et à moins qu’il ne capture ma culotte il n’a aucune preuve. Ainsi je me délecte de ma bêtise, mesquine et terrible, l’adrénaline battant de toutes ses forces, mon cœur explosant. Et comme comble : l’excitation de se faire prendre, et pire, par un préfet durant sa ronde, me rendait brûlante. Fiévreuse.

« Au diable les conséquences, après tout. »


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MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyLun 3 Sep - 14:40




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« Elle m’a embrassée » c’est tout ce à quoi tu arrives à penser. Pendant de longues minutes, ton esprit est figé sur cette sorte de rêve devenu réalité. Jamais, au grand jamais, tu aurais cru que ce qu’elle allait faire en réponse à ton ultimatum serait de t’embrasser avec fougue. Jamais. Tu revois la scène dans ta tête, même si tu es encore entrain de la revivre. Son livre tombe par terre et il résonne. Cette fois, le bruit qu’il cause ne te dérange pas le moins du monde. Tu le regardes une demi-seconde et, ton regard est de nouveau posé sur ses lèvres. Cette fille, elle te fait rêver. Cette fille t’amène sur un nuage – sur le tien, sur le sien – sans même le savoir. Elle se saisit de ta chemise et te colle à elle. Ton cœur bat à tout à l’allure, il n’y croit pas, pas plus que toi d’ailleurs. Ses lèvres contre les tiennes, sa saveur, elles sont réellement là, tu le sais. Lentement, inconsciemment, elle vient de s’ouvrir à toi et pour aujourd’hui, ça te suffit. Tu ne veux plus rien lui demander, tu ne veux profiter de ce moment. Aujourd’hui, ce baiser te suffit. Elle vient de te dire, à travers les mots qu’aucun de vous ne semble vouloir employer, qu’elle ne veut peut-être pas de faire sortir de sa vie autant qu’elle te prétend. Et tu ne peux pas dire que ce n’est pas une bonne nouvelle, tu n’as pas le droit. Tu la regardes à travers tes paupières qui se ferment et savourent et, ce que tu vois ne peux que te réjouir : elle est là, tu ne rêves pas. Un sourire se dessine lentement sur ses lèvres puis, ton cœur se fait léger. Pas à pas, comme elle t’a enlevé ton cœur, tu redeviens toi-même. Lentement mais sûrement, ta vraie personnalité reprend sa place. Lentement, tu reprends ce qui te revient de droit.

Ta langue te démange de lui demander des explications, de pouvoir comprendre son changement si soudain de comportement – « c’est une femme, compliquée, après tout » que tu dis, le visage toujours aussi heureux. Tu sais que bientôt, elle te poignardera peut-être dans le dos pendant qu’elle te caresserait mais, à cet instant précis, là, présentement, elle ne te fait rien de mal et c’est tout ce qui compte. Avec elle, tu apprendras que le dicton prendre une journée à la fois ou vivre au jour le jour ne fonctionne pas, non avec elle, c’est une seconde à la fois, sans doute moins, jamais plus. « Une seconde à la fois » que tu te répètes, concentré sur la chaleur de ses mains contre toi et sur le goût envouteur de ses lèvres éternellement posées sur les tiennes. Ici, maintenant, il n’y a toujours pas de vous qui existe, tu es certain qu’elle te le dira. Mais ici, maintenant, il y a un début et c’est tout ce qui compte. Plus tard, tu lui demanderas peut-être pourquoi, si tu en vois l’utilité. Plus tard, tu leur demanderas peut-être quelques explications, si elle le veut bien. Plus tard viendront les explications. Aujourd’hui, il n’y a que le moment présent et rien d’autre. « Plus tard » que tu lui annonces sans qu’elle puisse comprendre alors que ton sourire ne fait que s’agrandir. Qu’elle le veuille ou non, tu as marqué un point. Tu souris et te penche d’avantage vers elle, tentant de chasser de ton esprit ce que la réalité veut t’inculquer. Le moment de couper court au bonheur est sur le point d’arriver, tu le sens dans l’atmosphère, quelque chose de silencieux te dit et te le murmure. Tu l’embrasses à ton tour, sans trop oser. Tu la laisses faire, doucement. Tu ne veux pas que ce moment s’arrête ni se termine mais, bientôt, tu n’auras pas le choix. « Malheureusement rien est éternel » que tu te dis en savourant au maximum de tes capacités ces dernières secondes avec elle collée contre toi. Avec ce baiser, elle t’a officiellement donné le droit de rêver. Avec ce baiser, elle t’a fait revivre et surtout, elle t’a redonné ta personnalité. Tu es qui tu es, elle est qui elle est et peut-être qu’un jour, il y aura un vous dessiné sur la toile perdue de votre vie. « Un jour » que tu murmures. « Un jour peut-être » que tu penses encore plus fort.
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MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyLun 3 Sep - 22:11


YOUR LOVE IS KILLING ME
BUT I AM LOVING IT.


Je suis soulevée par un nuage et ne réalise pas la réalité. Pourtant, happée par les battements de nos cœurs réunis et de la chaleur qui s’écoule en moi, je sais que le moment arrive de couper court cette frénésie. Il se détache finalement, au bout d’un long moment, puis me dit « plus tard ». Je fronce un sourcil, ne comprenant pas, mais une partie de moi n’espère pas sérieusement qu’il souhaite me revoir. Parce que s’il croit que ce qui se passe entre nous est réel, alors je suis une garce. Je ne suis pas une garce. Mais ce n’est pas réel quand même. J’aurais aimé lui ouvrir mon cœur pourtant je n’ouvre même pas la bouche : et pour cause, mon prénom lui est toujours inconnu. Mais j’espère faire de ça une raison pour qu’il cesse toute recherche à mon sujet après cette nuit. Qu’il arrête de me regarder, de me chercher, de m’attendre. Comment peut-il demander où je suis et à qui je pense, s’il ignore tout de moi ? Il ne sait pas ce que je suis, qui je suis, ce que j’aime et ce que j’aime faire. Franky le sait. Franky m’avait prévenue. Un voile de mélancolie m’entoure soudainement, et peu à peu s’enroule autour de mon corps, répandant son venin infernal et triste dans mes veines. Je ne voulais pas que cet instant se termine et pourtant, en réalisant que ce n’était pas Mick, un goût amer et sec trône au fond de ma bouche. Le goût de l’amertume. Je me joue de lui. Je me joue de lui et de ses sentiments, je m’en fiche et c’est mal. C’est mauvais. Parce que s’il tient tant à moi qu’il en a l’air, je vais lui briser le cœur. Littéralement. Je suis stupide, bête et égoïste, mais ça ne m’a pas empêché de l’embrasser, tout comme ça ne m’empêchera pas demain soir, d’en embrasser un autre, pour me faire un peu plus de mal, ou pour voir à quel point Jonathan en est jaloux. Je sais que c’est un jeu dangereux, on ne joue pas avec les sentiments des personnes, surtout celles qu’on ne connait guère. Mais c’est plus fort que moi. La solitude, l’épuisement. Je suis à bout. Mon cœur est le même que le sien, peut-être un peu plus froid peut-être. Craquelé, certes. Abîmé, certes. Mais il m’aime de la même manière. C’est nocif, une drogue. Un amour passif et passionné, passionnel. Je ne suis pas amoureuse. Tomber amoureuse en une soirée c’est trop dire. Mais voilà, Mick me manque, et ce matin, je l’ai vu avec une fille dans la bibliothèque. Et quelle fille… je l’ai vue lui tourner autour et ça ne le dérangeait pas, surtout pas elle lorsqu’il a posé une main sur ses fesses et qu’elle a gloussé comme une gamine. J’enrage parce que ç’aurait dû être moi. Et je refuse de m’avouer vaincue, alors j’embrasse, et j’embrasse encore, comme si c’était ma seule manière de prouver à Mick qu’il ne m’avait pas abattue, que j’étais encore là, debout, et dans les bras d’un autre. Tout ce que j’espère à l’instant, c’est que quand il me laissera partir, il ne me retrouvera pas. Peu de chance de l’un, comme de l’autre, car tout est aléatoire, ici, tout le monde se trouve et tout le monde s’échappe. Je serai la poussière entre ses doigts. Le vent qu’il essaye de capturer. Je serai son obsession, la fille de ses nuits, celle qu’il imagine brûlante, près de moi, sur son corps, murmurant mille et une tendresses factices. Caressant sa nuque avec la même délicatesse qu’il caresse mon cou. Mais jamais je ne l’ai caressé, et jamais il ne m’a caressée. Un baiser reste un baiser et l’effet de vivacité qui me réveillait la seconde précédente s’est évanoui à présent. Je ne ressens rien. Je suis vide. Pourtant Jonathan me sourit et m’embrasse à son tour, avec force. Et quand je ferme les yeux, c’est Mick que j’embrasse. Quand je les rouvre, mon monde s’écroule. Je veux partir. Partir ou vivre aveugle. D’un coup la douleur s’est ravivée et je me sens mal. Je suis allée trop loin. C’est comme tenter une alcoolique à prendre un verre, seule, le soir, dans l’obscurité, face à elle-même et à ses craintes d’enfant. Peur du noir. Peur de l’isolement. Moi j’ai peur de tout ça : et lui brillait comme la lumière rassurante du couloir. Sauf que, comme si tout à coup, j’étais une autre personne, je ne supporte plus de le voir. Et je serais prête à tout pour m’en débarasser. Mais au moins je sais que si l’envie me prend de retomber dans l’alcool, lui sera là pour me saoûler avec ses lèvres sèches, tendres, et je finirais ivre morte sur la pierre du couloir. L’école n’encourage pas les relations mais surtout pas ce genre de choses. De plus, une fois le couvre-feu passé. Il se détache de nouveau et mes lèvres sont gonflées. Gonflées comme jamais. Sauf que je serais prête à les éclater, à les déchirer, pour ne plus les sentir. Pour ne plus sentir cette chaleur qui me colle à la peau, l’odeur de sa bouche, la sensation de ses lèvres contre les miennes. Je veux oublier tout ça, tout ça jusqu’à nouvel ordre. Je ne veux pas qu’il ait son mot à dire. Je m’étouffe.

« Un jour » murmure-t-il. Je ne réagis pas, soudainement passablement agacée, et la tendance romantique qu’il utilise à cette minute m’énerve tout autant. Je ne suis pas sa petite amie, je ne suis personne, et lui n’est pas plus. Alors pourquoi se prend-il pour tel, pourquoi me croit-il comme telle ? Pourquoi joue-t-il le jeu, trop au sérieux, comme s’il ne savait pas que c’était faux ? Pourquoi fait-il semblant de ne pas voir que je ne l’aime pas ? Et à bien y réfléchir, je n’ai jamais aimé son contact. Aveuglée par les cicatrices réouvertes et par la massacrante journée, les sensations horripilantes, l’obsessionnelle sensation de la peau de Mick contre la mienne, j’ai enfreint les règles pour échapper à l’ennui. Je suis allée beaucoup, beaucoup trop loin. Sans réfléchir, je le plaque contre le mur et le fusille du regard. Lui, semble se réveiller de son songe à l’eau de rose et écarquille les yeux. Je le tiens par les épaules mais sa chemise, là où je l’agrippais, est encore froissée. Je suis plus petite mais ma position est à mon avantage, et les dents serrées, je marmonne, assez bas pour que lui seul entende : « Ecoute-moi bien, sale moldu, si tu répètes ça à qui que ce soit j’espère que tu penseras à moi tous les soirs, au moment de t’endormir, parce que je serai tapie dans l’ombre en attendant que tu fermes les yeux, et je t’égorgerai comme une oie. Tu n’as pas intérêt à ébruiter ce que j’ai fait, et surtout, que je n’aurais pas dû faire ! et si je te revois encore une fois… ne m’adresse pas la parole. Surtout, ne m’adresses plus la parole. Plus jamais. Reste loin de moi. » Je me détache, et son habit se détend, à mesure que la pression s’enlève. Je recule d’un, puis deux mètres, et mes sourcils se tordent en une expression soudainement grave. Lunatique, je le suis. Mais je suis blessée. Et instantanément, comme une douleur vive venue d’une plaie, d’un membre ouvert, d’une fracture intensément douloureuse, mes yeux s’humidifient et je sens les larmes me venir. Je me sens comme une fille souillée, violée, capturée. Celle qui s’est échappée, de peu. De sa future prison. De sa cage. Mais il me fixe avec des yeux hébétés, ne comprenant pas. Il va me trouver folle… il va me trouver folle ! Me trouver laide ! Laide, laide et déplaisante ! Mais je m’en fiche ! Je m’en fiche parce que je n’veux plus le voir ! Jamais… Je veux qu’il parte, j’ai mal, j’ai trop mal. J’ai mal de Mick et de ses baisers. Mal des baisers de cet inconnu planté devant moi, qui s’est pris au jeu un peu trop vite et sans en connaître les règles. Je pourrais lui apprendre les règles, c’est un novice. Mais un professeur n’embrasse pas son élève, et ce dernier ne lui rend pas la pareille. Je lui en veux de toutes mes forces. Au point de la frapper, mais je ne fais pas, parce que j’ai perdu toutes mes forces. Toutes mes forces. Une larme coule, puis deux, et elles tombent toutes à une vitesse vertigineuse. Je me baisse rapidement, empoigne ma baguette, cachée dans ma chaussette, et la brandis devant lui, le bras tendu. Les larmes coulent et j’ai un visage rougi par la douleur. Je me sens si faible, si mal, si mal, si mal. Je voudrais qu’on me serre dans ses bras, qu’on m’embrasse, tendrement, qu’on me calme, qu’on me dise que tout va bien. Que mick s’agenouille et me caresse la joue. Qu’il capture mes lèvres avec violence et qu’il me plaque contre le mur, quitte à m’ouvrir le crâne. Je voulais souffrir avec Mick. Pas à cause de Mick. Je voulais des caresses. Mais j’étais trop faible pour les supporter. Et à mesure que les larmes s’écoulent, allant jusqu’à se nicher sous mon chemisier, collant à ma peau, je me sens défaillir. Je lui dis, ni trop fort, ni trop bas : « reste loin de moi. » Puis je lui hurle, de toute ma voix, à m’en briser les cordes vocales. « Reste loin de moi. Reste loin de moi ! » Mais mon bras se ramollit et tombe peu à peu, ma baguette se fracasse contre le sol dans un résonnement aigu. Et je me sens tomber un peu plus. Le coeur affolé, un battement sauté, mes yeux embués de larmes s’ouvrent tragiquement comme si je recevais le sortilège de mort : je suis en train de tomber. Je défaillis. Je suis dans un trou noir et personne n’est là pour me rattraper. J’ai été heureuse, puis hystérique, et euphorique, puis blessée et colérique, mais je me fais violence pour rester éveillée.

Mon corps inanimé tombe dans les ténèbres et je m’apprête à recevoir le choc horriblement violent de ma peau et de mes os contre le sol dur et sale, en attendant la libération. Je ne suis pas en train de mourir. Je me délivre de mes forces. Mes jambes flageolantes et fines comme des bâtons tremblent légèrement, avant de se courber, comme si les os s’étaient cassés. Je ferme les yeux, des larmes tombent. Le choc va être violent.


Citation :
Bon, alors pour commencer, je crois avoir pas mal bien travaillé sur cette réponse-là. J'ai cru comprendre en te lisant que tu souhaitais finir le rp dans les environs, enfin bientôt, je ne suis pas contre, mais pour fin... je veux l'apothéose. Bon, ce n'est pas la fin, ce n'est pas ma dernière réponse non plus, et si je pouvais je continuerais le rp jusqu'à 2014, en tout cas je souhaite te prévenir qu'elle ne s'évanouit pas. Elle ne s'évanouit pas. D'accord ? Pas de secourisme pour l'emmener à l'infirmerie et un passage le lendemain au réveil, en lui tenant la main, non, non, non ! Elle n'est plus en possession de ses moyens, quels qu'ils soient, et elle perd TOUTES ses forces, ceci étant dû à son changement d'humeur presque incroyable. Lucie est très, très lunatique depuis l'épisode mick, instable même, mais ça n'arrive que rarement, dans des moments intenses, forts, presque épuisants. Forts en sensations quoi. Là, ça lui a tellement rappelé mick au début, puis elle a tellement réalisé qu'elle n'aimait pas jonathan, que ça l'a chamboulée et voilou, elle s'apprête à joliment s'écraser sur le sol. Et je pense que si personne la rattrape -sans arrière pensée, of course- ça va être très douloureux. Mais je veux qu'une fois au sol, dans les bras de quelqu'un ou pas, elle commence à pleurer, vraiment. Qu'elle pleure comme une gamine qui s'est écorché le genou, que les larmes fusent de toute part, qu'elle hurle presque sa douleur pour qu'on l'entende. Mais une fois la crise passée, elle sera de très, très mauvaise humeur. En fait non, pire : indifférente. Indifférente. Elle partira en inconnue quoi. Pauvre Jon. :(




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LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you Empty
MessageSujet: Re: LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you   LUCYTHAN ▲ Bury me, I am finished with you EmptyMar 4 Sep - 0:37




Bury me, bury me, I am finished with you
Look in my eyes, you're killing me


Elle ne t’embrasse plus, la magie est partie, le bonheur est terminé. Il n’existe plus et tu peux le sentir sans aucune aide : il fait froid, ton cœur est serré; à partir du moment où elle t’a regardé après ce baiser, il s’est cassé. Il se crispe sous ta poitrine et tu peux presque l’entendre se briser comme s’il était fait de crystal. Elle n’a pas besoin de prononcer ne serait-ce qu’un seul mot, tu sais que le charme est brisé, que l’espoir s’est envolé alors qu’il venait à peine de trouver un endroit délicat où se poser. Elle t’a volé ton cœur, elle l’a pris dans ses bras pour te le cracher au visage. Elle te l’a broyé alors que vous n’étiez même pas encore à des kilomètres de ne faire qu’un. Elle s’est jouée de toi et, à cet instant, tu ne vois en elle rien de plaisant. Ton corps entier est en mode auto-défense et réflexe, tu ne peux alors que la détester. Elle t’a ruiné avant même d’avoir le temps de lui montrer le peu d’argent que tu avais en ta possession. Tu te sens nue, tu te sens entrain de tomber et elle n’a même pas encore parlé. Elle ne t’a toujours pas adressé la parole et tu sais et tu sens que le pire est à venir. Cette bombe à retardement pour laquelle tu as fait l’erreur d’être attirée est sur le point de te brûler en entier et te laisser seul, au beau milieu de l’école, en mille et une cendres. Elle se détache de toi avec une violence qui te laisse pétrifier. « Elle n’avait qu’à me transformer en homme de pierres, j’en aurais moins souvent » que tu penses en tentant, en vain, de récupérer les morceaux éparpillés de ton cœur, ton âme et ton corps qui s’évapore. Puis, elle te saisit par le col de ta chemise, au même endroit où, moins d’une seconde plus tôt, elle t’avait touché avec une délicatesse déchirante. Elle te pousse violemment contre le mur et, faible, tu ne fais rien pour chercher à te défendre ou à garder ton équilibre. Qu’elle fasse ce qu’elle veut de toi, il est trop tard, tu n’as plus d’ailes, on te les a arraché, tu ne peux plus voler.

Elle te murmure à l’oreille, tu aurais pu être dupe et croire à des mots doux mais non, les menaces sont on ne peut plus claires. Elle te menace ni plus ni moins de mort et te conseille fortement de ne plus te souvenir ni de parler de ce qui s’est passé durant cette soirée. Tu dois oublier que cette nuit a existé. C’est facile à dire pour elle qui n’a fait que se servir de toi que pour étancher une soif de chaleur humaine. Tu ne le répèteras pas, tu peux lui garantir. Tu tiens à elle mais tu tiens sans contredit également à ta vie et tu ne la connais pas assez pour être en mesure de savoir si oui ou non, ta vie est désormais en danger. Pris au piège, tu ne veux prendre aucune chance. « Je te faisais confiance » que tu lui dis, ne pouvant retenir ta voix de vibrer sous le poids de tes paroles. Elle ne tiendra pas compte de tes mots, elle t’ignora et n’en fera qu’à sa tête. Elle recule et t’observe, son âme vidée de toute énergie transperçant dans la couleur éteinte de ses iris. Tu ne te questionnes pas sur ce qu’il va suivre, quelle importance ça a de toute façon puisque tu es déjà brisé. Tu espères, si fort que tu en as mal, qu’un jour, tu arriveras à faire confiance de nouveau à une personne qui te rappellera son visage d’ange ou sa personnalité mystérieuse. Elle te regarde, tu la regardes. Ce regard, c’est tout ce que vous avez, c’est tout ce qu’il vous reste. Tu t’y accroches avec toute la force de ta vie et tu as du mal à respirer. Tu suffoques lentement, tu cherches l’air dont elle t’a si cruellement privé. Tu te demandes pourquoi elle t’a fait ça, tu te demandes quelle idée folle t’es passée par la tête pour que tu oses désirer la voir fait partie de ta vie. À tes yeux, elle n’était plus qu’une voleuse de cœur – ô combien belle et destructrice. Les larmes se mirent à couler le long de ses joues. Tu ne fis rien pour l’aider. Pourquoi pleurait-elle ? Tu le saurais sans doute jamais puisqu’elle venait de te rayer du restant de sa vie – et Dieu sait qu’une vie entière, c’est long. Elle fouille dans ses poches et pointe sa baguette vers le centre de ton torse. Tu ne bouges pas d’un poil – elle n’aura pas le courage de lancer un sortilège contre toi et toi, tu n’as pas le courage de penser à te défendre. Tu restes là et tu pries de toutes tes forces pour qu’elle disparaisse de ta vie et de tes souvenirs à tout jamais. Elle murmure encore quelques mots, paroles que tu ne comprends pas, elle est trop loin et tu es trop troublé pour pouvoir comprendre et détacher les syllabes d’un mot à l’autre.

« Reste loin de moi. Reste loin de moi ! » C’est un cri de douleur sans nom, un cri qui est à la limite d’un cri de mort. Tu es pétrifié pendant que ses mots traversent ton cœur à une vitesse hallucinante. Elle est si cruelle avec toi et pourtant, tu n’as rien fait. Tu n’as rien compris d’elle, tu ne comprends toujours pas et tu ne comprendras jamais. C’est plus qu’un être compliqué, c’est un être impossible, cette fille. Tu l’aimes, tu l’aimes, tu ne l’aimes plus. Puis sous tes yeux, à la manière d’une fleur desséchée qui se fane, elle tombe. Sa baguette percute le sol et résonne à travers toute la grande salle – on dirait dit que ce son signait la fin officielle de ce que vous auriez pu être. Tu essaies de t’élancer pour lui éviter de se cogner contre le sol mais tes muscles ne te répondent pas. Ton corps t’a cru et il en a souffert; il ne t’écoute plus, il ne veut plus rien savoir de toi et de tes consignes qui ne serviront qu’à engendrer de nouvelles plaies, toutes plus béantes et douloureuses les unes que les autres. C’est fini, désormais, tu vas devoir te débrouiller seule.

Heureusement, ton instinct de survie réagit à temps et tu arrives à saisir sa tête avant qu’elle n’entre en contact avec le sol. Les larmes forment de longues rigoles sur ses joues et se terminent sur ses vêtements. Tu as peur, tu n’oses pas rester près d’elle. Tu recules d’un pas, prudent. Tu sais qu’elle est encore conscience et tient à sauver ta peau avant tout. Elle n’est pas blessée, elle n’aura qu’à se relever seule. Seule et sans aide, seule et égaré – comme toi. C’est la fin de votre histoire avant même que le premier chapitre n’est pu être amorcé. Si seulement tu avais une seconde chance, si seulement tu étais différent. « Si seulement » fut ta dernière pensée avant que tu détournes le regard et que tu sortes de ton champ de vision. Si elle voulait te ravoir, elle allait devoir venir ne te chercher – ou attendre que tes plaies se soient refermées. Et cela prendrait beaucoup, beaucoup de temps. Bury me, bury me, I am finished with you. Look me in the eyes, you're killing me.
SUJET TERMINÉ ▲

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