J’avais envie d’être seule, loin de tous ces idiots sans cervelles qui me servaient d’amis. Et pour ça, rien de tel que la salle sur demande pour satisfaire mes envies de solitude et apaiser mes pulsions haineuses et meurtrières contre ce connard de professeur qui n’a rien trouvé de mieux de sa vie qu’enseigner l’histoire de la magie. Non, sérieux ? Tout le monde s’en fout des dates de la révolution des gobelins, ou de la date de naissance des fondateurs. Enfin, revenons à nos très chères licornes. Toujours était-il que cet idiot avait eu l’insolence de se foutre ouvertement de ma gueule alors que j’annonçais, après sa demande claire et précise, que je souhaitais devenir une des futures directrices de notre école bien-aimée. Quoi ? L’ambition ne fait pas de mal à personne. Oui, je suis ambitieuse et alors ? Je veux réussir, m’élever comme une icône influente de monde sorcier et avoir une carrière digne d’un des sangs-purs riches et puissants de l’époque.

J’arrivais enfin devant le mur de la salle sur demande, lieu de toutes mes réunions maléfiques. Si on peut dire ça comme ça. En effet, c’est dans cette salle que mes plus proches amis et moi se réunissons pour concevoir nos plans. Car ensemble, nous faisons les quatre cents coups, menant la vie dure à nos ennemis et critiquant ces nouveaux sorciers sans expérience. Car oui, je fais parti de ces sorciers qui ne tolèrent pas la présence de ces moldus ne méritant pas de connaître notre existence. Pourtant, je ne suis pas du genre intolérant. Mais cette histoire de Fizwizbiz enchantés qui permettent aux moldus de devenir des sorciers en une seule bouchée m’insupporte. Et je souhaite vraiment que le ministère fasse le nécessaire pour rétablir la situation. Ne pensez pas que j’ai un mauvais fond ! Certes, je suis fière à mourir et ambitieuse. J’ai aussi une arrogance naturelle et une ruse hors norme. Légèrement orgueilleuse et compétitrice, je demeure quelqu’un qui aime s’amuser et qui adore relever les défis, dotée d’une douceur et une maladresse incomparable ; tout en étant bavarde, sûre de moi, quelque peu égoïste. Mais je n’ai pas un mauvais fond, je suis tout ce qu’il y a de plus souriant, chaleureux et extraverti sur cette terre. Je déteste manipuler les gens, mais j’obtiens généralement tout ce que je souhaite. Enfin. Bref, la salle sur demande ne va pas apparaître toute seule. Donc, au lieu de débattre sur le fait que je suis une personne méchante ou pas, une petite fouineuse qui adore fourrer son nez dans ce qu’il ne la regarde pas – ce que je suis – je vais me remettre à mes petites affaires.

Je fis le protocole nécessaire à l’apparition de ma salle préférée – après les cuisines for sure – et entrai sans aucune gêne. Ce n’était pas comme si quelqu’un y faisait toutes les choses non catholiques que ton petit esprit pervers et obsédé s’est de suite imaginé. Car oui, je suis sûre que cette pièce n’a pas que pour seul usage mes plans diaboliquement pas maléfiques. La pièce laissa apparaître le salon dans lequel je prends souvent place à la maison. D’ailleurs depuis ma naissance, j’ai toujours eu en grande affection ce canapé moderne aux couleurs chaudes mais sobres qui ont bercé mon enfance et mes vacances. Je me rappelle que chaque fois que je souhaitais que mon père me raconte de nouveau la légende familiale, je venais me réfugier dessus tout en demandant un chocolat chaud avec supplément chantilly à ma chère et tendre mère. Mes parents sont deux parents aimants, tous deux de sangs-mêlés. Au moins, il n’y a pas eu de problème pour annoncer à l’un que sa tendre moitié était un sorcier. Ils m’ont raconté que leur mariage était la fiesta du siècle et que ma naissance était la seconde fiesta du siècle. La classe ! Mais, je suis quasi-certaine, que si j’avais été là, leur mariage aurait été encore mieux. Beh quoi, je suis une fifolle ! Il n’y a qu’à voir celui de Tante Cécile et de Tante Charline. (Car oui, mes tantes sont lesbiennes. Elles sont swagg.) Leur mariage est passé de merveilleux à hyper méga merveilleux de la mort qui tue avec mes conneries. Bon, okay, ce n’est pas comme si, je n’arrivais pas à retrouver les alliances dix minutes avant la cérémonie à Godric’s Hollow. Mais ce n’est qu’un petit détail ! Je m’installais dans le canapé et entrepris un exercice de respiration complètement stupide que l’infirmière m’avait conseillé pour atténuer et calmer mes désirs meurtriers, tout en tentant de me rappeler les paroles de ma mère lorsque je lui avais annoncé que j’avais découvert la salle sur demande pendant le second trimestre de ma cinquième année.

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« Maman, annonçais-je tout en prenant mon petit déjeuner. A Poudlard, j’ai découvert une pièce géniale à l’école. Un truc de ouf !
- Mis à part les cuisines ?, me répondit ma mère en haussant un sourcil, amusée.
- Oui, mis à part les cuisines. La Salle sur demande ! T’imagines la pièce te fournit ce que tu veux ! Ca a la classe !
- Haa, cette pièce ! D’ailleurs, c’est dans cette pièce que j’ai eu ma première expérience sexuelle. C’était juste fantastique ! James – c’était son prénom – était l’homme le plus populaire de l’école et un dieu du sexe invétéré ! »

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Je soupirais. Moi et le sexe ? Et bien, je suis toujours vierge et je paris cinq gallions que lorsque je sortirais de Poudlard, je le serais encore. Les mecs s’intéressent plus aux grandes et fines jeunes filles, à forte poitrine qu’à une fille d’à peine un mètre soixante cinq. Sortant ma baguette, je décidais de lancer un sortilège faisant apparaître une multitude de canaris qui se mirent à tourner en rond, tout en gazouillant. Un sourire sadique s’afficha sur mon visage et une lueur sournoise traversa mes prunelles kaki. Je lançais un incendio afin que les oiseaux prennent feu instantanément. En faite, l’infirmière avait raison. Son putain d’exercice fonctionnait à merveille et se défouler sur quelque chose était merveilleux. Si vous pourriez me faire penser que la prochaine fois que je la voie, je dois la remercier ; vous seriez cool.