ooops !

Oi, I think we have a problem ...

Jusqu'ici, mes rondes nocturnes ont toujours étés ... ennuyeuses. De quoi me réjouir. Pas d'élève hors de dortoirs, pas de monstre en liberté, rien ! Et moi qui croyait que les jeunes étaient de plus en plus inventifs, je dois dire que je suis déçu. De mon temps, si j'ose dire ça ainsi, il n'y avait pas une nuit sans que l'on sorte en douce dans le parc pour fumer des joints ou aller nous foutre la frousse dans le parc et les cachots. Combien de fois on a pu finir planqués dans des endroits improbables pour ne pas se faire choper par les professeurs ! En plus, ils étaient tous vieux et gâteux. Depuis, ils sont tous partis en retraite. J'aurais bien aimé retrouver mon ancien prof de sortilèges ! Qu'il était drôle ! Il avait un air illuminé et nous applaudissait chaque fois qu'on réussissait. En même temps, on était de vrais boulets.

Une heure du matin, personne. Dans les couloirs, c'est le calme plat. Dehors, c'est la pleine lune. Le silence en deviendrait presque pesant. Mais le bruit léger de pas furtifs attire mon attention. Ohoh ! Doucement, je me glisse dans le couloir suivant et suit l'ombre qui marche un peu plus loin. Où vas-tu, toi ? Dans ma tête, je m'imagine déjà des scènes : C'en est un qui va à une fête ! Non, c'est un rendez vous au clair de lune ! Romantique ... Ou alors, c'est un somnambule ? Je suis comme ça, toujours à m'imaginer des tonnes de trucs fous à la minute. C'est une déformation professionnelle, en quelques sortes. Toujours être audacieux et inventif, rapidement, c'était ça mon atout.
La personne passe devant une fenêtre le temps d'une seconde et je découvre que c'est une fille aux longs cheveux roux. Ah ? Roux ... Je crois bien que c'est une Serdaigle, ça ! Oplé, ni une, ni deux, je la rattrape, et lui tapote sur l'épaule. "Salut ! Ça roule ?" Belle entrée en la matière. En tous cas, maintenant, je sais qui c'est, et je vais avoir du mal a garder mon sérieux. "Ne fais pas cette tête d'étonnée ! J'suis gentil, t'sais." Et dans ma tête, je commence déjà a imaginer un tour à jouer à mademoiselle Aylen. Il y a un bon moment que je ne suis pas allé faire un tour dans les cachots, et puis, j'ai bien le droit de m'amuser de temps en temps, non ?

Is this a troll or ...

ooops !

Oi, I think we have a problem ...

« Ah ouais ? J’étais pourtant persuadée que tu allais me violer dans un coin sombre… » Cette fille me sidère ! Depuis le début de l'année, entre elle et moi, ce n'est pas vraiment une relation élève-professeur normale qui s'est installée, mais plutôt les jalons d'un amitié. En entendant sa réponse, je ne peux pas m'empêcher de pouffer. Oui, de pouffer. Ça m'arrive, parfois. « Bon, on reste plantés là comme des carottes qui attendent patiemment de se faire becter, dans un saladier, c’est très important de préciser pour le saladier, ou alors on bouge ? » Je me mets à rire pour de bon. Plus question de faire un mauvaise blague à Luka, oh non ! « AHAH ! Oublions les salades, mon amie, partons plutôt à l'aventûûûre ! Quels mystères nous réservent les cachots ? Qu'attends-tu ? ALLONS-Y ! » Je m'élance dans les couloirs sombres de Poudlard, tel le héros de cette série moldue, Doctor Who. Parfois, ils ont des idées géniales ! Nous dévalons les escaliers en essayant tout de même de rester discrets, et, une fois arrivés dans le hall, je chahute Luka en la poussant gentiment. « Avoue que t'as eu la frousse de ta vie, tout à l'heure ! »

Les cachots sont super sombres, et seulement éclairés par quelques torches de ci, de là. J'entraîne ma complice dans les profondeurs du château, là où elle n'a jamais dû aller. Et puis, dans un moment d’inattention, je me désilusionne, oplé. Pour quoi faire ? Pour faire peur à cette demoiselle, bien sûr ! Et je me mets à tourner autour d'elle en faisant des « Ouuuuuuuuh » d'une voix mystique. Elle rit et me dit d'arrêter de me cacher. Alors j'ouvre la porte massive qui se trouve juste en face de nous en entre dans la pièce. « Ouuuh, je suis ici ... Suis moi si tu l'oses ! » Et elle me suit. D'un coup de baguette, je referme la porte derrière elle et d'un autre coup de baguette, annule le sortilège de désilusion. Les torches s'allument et nous découvrons que nous sommes dans une pièce on ne peut plus grande, avec des anneaux aux murs, des chaines au sol et ... Un troll. Nous sommes pétrifiés de peur devant cette vision répugnante. « Aïe. » C'est tout ce qui me vient à l'esprit. Je me retourne, lentement, pour ne pas réveiller le troll et fait face à la porte. Je découvre, à mon grand désespoir qu'elle est fermée de l'extérieur. C'est alors que je me rappelle de ce que le garde chasse m'avait dit pendant ma scolarité : « Les portes des cachots sont ensorcelées, tu sais. Tu peux la fermer de l'intérieur, mais ensuite, seule une personne extérieure à la pièce pourra te libérer. C'est très efficace et puissant comme sortilège. » Ça, pour être efficace... Je tente tout de même d'ouvrir la porte, mais mon sort ricoche et vient frapper de plein fouet le troll, qui se réveille dans un grognement plus que sonore. Luka et moi sursautons, surpris par la puissance du son, amplifié par la hauteur de la pièce. Je regarde la jeune Serdaigle et tout ce qui me vient à l'esprit c'est « Oups. »

Is this a troll or ...